Minneapolis, Etats-Unis | AFP | jeudi 28/05/2020 - Des rues enflammées de Minneapolis jusqu'à la Maison Blanche, en passant par l'ONU, les appels se sont faits plus pressants jeudi pour réclamer justice après la mort d'un homme noir aux mains de la police.
De nouvelles manifestations sont prévues en fin d'après-midi dans cette ville du Minnesota (nord), après deux nuits consécutives de heurts entre la police et des habitants indignés de la mort de George Floyd.
Cet Afro-Américain de 46 ans est décédé lundi soir juste après avoir été arrêté par la police, qui le soupçonnait d'avoir voulu écouler un faux billet de 20 dollars.
Lors de l'intervention, il a été plaqué au sol par un agent qui a maintenu son genou sur son cou pendant de longues minutes. "Je ne peux plus respirer", l'entend-on dire sur un enregistrement de la scène, devenu viral.
Le président Donald Trump "a été indigné quand il a vu la vidéo" de ce drame "odieux, tragique", a fait savoir sa porte-parole Kayleigh McEnany lors d'un point-presse jeudi. "Il a immédiatement pris son téléphone" pour s'assurer que l'enquête du FBI avançait vite, a-t-elle poursuivi: "il veut que justice soit rendue".
Les quatre agents impliqués ont été licenciés et les autorités locales et fédérales enquêtent sur le drame. Mais aucune inculpation n'a encore eu lieu, ce qui alimente la colère et les frustrations.
"Ces policiers, il faut les arrêter immédiatement" a déclaré jeudi matin Philonise Floyd sur CNN en réclamant, entre deux sanglots, la peine capitale pour les responsables de la mort de son frère.
"Tout le monde souffre, c'est pour ça que tout ça arrive. J'en ai assez de voir les hommes noirs mourir", a-t-il ajouté. "Je voudrais que les (manifestants) soient pacifiques mais je ne peux pas les forcer, c'est dur."
"Des meurtres"
Comme lui, la Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme a fait le lien avec une série d'autres drames qui ont ravivé les plaies raciales aux Etats-Unis.
"C'est le dernier d'une longue série de meurtres d'Afro-Américains non armés commis par des policiers américains" et des citoyens lambda, a regretté Michelle Bachelet dans un communiqué. "Les autorités américaines doivent prendre des mesures sérieuses pour mettre fin à ces meurtres, et pour s'assurer que justice soit faite lorsqu'ils se produisent", a-t-elle ajouté.
L'affaire rappelle notamment la mort d'Eric Garner, un homme noir décédé en 2014 à New York après avoir été asphyxié lors de son arrestation par des policiers blancs. Lui aussi avait dit à l'époque "je ne peux pas respirer", une phrase devenue un cri de ralliement du mouvement Black Lives Matter ("La vie des Noirs compte").
Le Minnesota avait également été marqué par la mort en 2016 d'un automobiliste noir, Philando Castile, abattu lors d'un banal contrôle de police sous les yeux de sa compagne et d'une fillette.
Le chef de la police de Minneapolis, Medaria Arradondo, a reconnu jeudi lors d'une conférence de presse qu'il y avait "un déficit d'espoir" dans sa ville et que ses équipes y avaient contribué.
Tout en assurant respecter le droit des habitants à manifester et à exprimer leur douleur, il a ajouté qu'il "n'autoriserait aucun acte criminel" susceptible d'aggraver le traumatisme de la population.
Garde nationale
Deux manifestations s'étaient déroulées dans le calme mercredi après-midi, mais des débordements ont suivi dans la nuit aux abords du commissariat où travaillaient les agents impliqués dans le drame.
Une vingtaine de commerces ont été pillés ou incendiés et la police a dû tirer des gaz lacrymogènes pour empêcher les manifestants de franchir les barrières du commissariat.
Un homme est décédé après avoir été touché par balle à proximité des manifestations et un suspect a été arrêté.
Le maire de Minneapolis, Jacob Frey, a demandé l'assistance de la Garde nationale pour maintenir la calme dans sa ville. "Il ne faut pas ajouter du drame au drame", a-t-il tweeté.
Les révérends Jesse Jackson et Al Sharpton, figures de la lutte pour les droits civiques, sont arrivés à Minneapolis où ils doivent rendre hommage à George Floyd.
Ailleurs dans le pays, l'émoi était comparable. A Los Angeles, des manifestants ont bloqué brièvement mercredi une autoroute et brisé les vitres de deux véhicules de police.
De nouvelles manifestations sont prévues en fin d'après-midi dans cette ville du Minnesota (nord), après deux nuits consécutives de heurts entre la police et des habitants indignés de la mort de George Floyd.
Cet Afro-Américain de 46 ans est décédé lundi soir juste après avoir été arrêté par la police, qui le soupçonnait d'avoir voulu écouler un faux billet de 20 dollars.
Lors de l'intervention, il a été plaqué au sol par un agent qui a maintenu son genou sur son cou pendant de longues minutes. "Je ne peux plus respirer", l'entend-on dire sur un enregistrement de la scène, devenu viral.
Le président Donald Trump "a été indigné quand il a vu la vidéo" de ce drame "odieux, tragique", a fait savoir sa porte-parole Kayleigh McEnany lors d'un point-presse jeudi. "Il a immédiatement pris son téléphone" pour s'assurer que l'enquête du FBI avançait vite, a-t-elle poursuivi: "il veut que justice soit rendue".
Les quatre agents impliqués ont été licenciés et les autorités locales et fédérales enquêtent sur le drame. Mais aucune inculpation n'a encore eu lieu, ce qui alimente la colère et les frustrations.
"Ces policiers, il faut les arrêter immédiatement" a déclaré jeudi matin Philonise Floyd sur CNN en réclamant, entre deux sanglots, la peine capitale pour les responsables de la mort de son frère.
"Tout le monde souffre, c'est pour ça que tout ça arrive. J'en ai assez de voir les hommes noirs mourir", a-t-il ajouté. "Je voudrais que les (manifestants) soient pacifiques mais je ne peux pas les forcer, c'est dur."
"Des meurtres"
Comme lui, la Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme a fait le lien avec une série d'autres drames qui ont ravivé les plaies raciales aux Etats-Unis.
"C'est le dernier d'une longue série de meurtres d'Afro-Américains non armés commis par des policiers américains" et des citoyens lambda, a regretté Michelle Bachelet dans un communiqué. "Les autorités américaines doivent prendre des mesures sérieuses pour mettre fin à ces meurtres, et pour s'assurer que justice soit faite lorsqu'ils se produisent", a-t-elle ajouté.
L'affaire rappelle notamment la mort d'Eric Garner, un homme noir décédé en 2014 à New York après avoir été asphyxié lors de son arrestation par des policiers blancs. Lui aussi avait dit à l'époque "je ne peux pas respirer", une phrase devenue un cri de ralliement du mouvement Black Lives Matter ("La vie des Noirs compte").
Le Minnesota avait également été marqué par la mort en 2016 d'un automobiliste noir, Philando Castile, abattu lors d'un banal contrôle de police sous les yeux de sa compagne et d'une fillette.
Le chef de la police de Minneapolis, Medaria Arradondo, a reconnu jeudi lors d'une conférence de presse qu'il y avait "un déficit d'espoir" dans sa ville et que ses équipes y avaient contribué.
Tout en assurant respecter le droit des habitants à manifester et à exprimer leur douleur, il a ajouté qu'il "n'autoriserait aucun acte criminel" susceptible d'aggraver le traumatisme de la population.
Garde nationale
Deux manifestations s'étaient déroulées dans le calme mercredi après-midi, mais des débordements ont suivi dans la nuit aux abords du commissariat où travaillaient les agents impliqués dans le drame.
Une vingtaine de commerces ont été pillés ou incendiés et la police a dû tirer des gaz lacrymogènes pour empêcher les manifestants de franchir les barrières du commissariat.
Un homme est décédé après avoir été touché par balle à proximité des manifestations et un suspect a été arrêté.
Le maire de Minneapolis, Jacob Frey, a demandé l'assistance de la Garde nationale pour maintenir la calme dans sa ville. "Il ne faut pas ajouter du drame au drame", a-t-il tweeté.
Les révérends Jesse Jackson et Al Sharpton, figures de la lutte pour les droits civiques, sont arrivés à Minneapolis où ils doivent rendre hommage à George Floyd.
Ailleurs dans le pays, l'émoi était comparable. A Los Angeles, des manifestants ont bloqué brièvement mercredi une autoroute et brisé les vitres de deux véhicules de police.