Tahiti Infos

Les Dauphins des forces armées enchaînent les évacuations sanitaires


Crédit photo : Forces armées en Polynésie française.
Crédit photo : Forces armées en Polynésie française.
PAPEETE, lundi 14 janvier 2013. Le commandement supérieur des forces armées en Polynésie française revient sur trois évacuations sanitaires qui ont requis l’intervention des hélicoptères Dauphin au cours de la semaine dernière. La première opération a eu lieu en début de semaine dernière : à la demande de la CPS (Caisse de prévoyance sociale), le Haut Commissaire de la République engage l’hélicoptère Dauphin interministériel pour décoller le mardi 8 janvier, afin d’évacuer un enfant de 5 ans souffrant d’une infection sur l’île de Rapa. Cette île des Australes n’a pas de piste d’atterrissage et se trouve habituellement trop éloignée pour que les hélicoptères habituels opérant les Evasan (évacuation sanitaire) puissent s’y rendre. Seuls les deux Dauphin, armés par les équipages de la flottille 35F, ont la capacité de rejoindre cette île des Australes. Il faut néanmoins toute la journée pour que l’enfant soit évacué de Rapa et conduit vers l’ile de Raivavae où l’attend un avion de la société Air Archipel qui prend alors le relais pour le conduire jusqu’à l’hôpital du Taaone. Il faut ensuite encore une journée pour que cet hélicoptère puisse rentrer à Tahiti.

Situation inédite, dès le jeudi 10 janvier, la CPS demande une deuxième Evasan pour Rapa. Il s’agissait cette fois d’un enfant blessé à la tête à la suite d’une chute. Le deuxième équipage de Dauphin s’est préparé pour décoller à la première heure le vendredi 11 janvier au matin. Or, dans la nuit du jeudi au vendredi le MRCC a également demandé l’engagement d’un hélicoptère Dauphin afin de treuiller une personne malade, depuis un bâtiment croisant au large de Fakarava. L’équipage qui rentrait de la première mission sur Rapa (qui s’était achevée le mercredi) a mené cette opération qui a duré pratiquement toute la nuit ! Le Dauphin s’est posé à Faa’a vendredi matin avec la personne souffrante, quasiment au moment où l’autre Dauphin décollait pour se rendre à Rapa chercher le 2e enfant blessé.

Coup de chapeau pour ces équipes de militaires engagés dans ces missions sanitaires difficiles et parfois très longues, mais aussi pour le Dauphin N3+ interministériel, une machine moderne, qui a démontré depuis son arrivée en Polynésie, en novembre 2011 sa pleine capacité à conduire des opérations de sauvegarde de la vie humaine, même lors de conditions météorologiques défavorables.

Rédigé par Mireille Loubet le Lundi 14 Janvier 2013 à 16:07 | Lu 1218 fois