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Les Chinois de Forbase de nouveau en course pour le Tahiti Mahana Beach


PAPEETE, 9 juin 2015 – Le remblai gagné sur le lagon pour accueillir le projet Tahiti Mahana pourrait être de 3 hectares au lieu des 18 initialement prévus, a confirmé mardi le président Edouard Fritch en laissant entendre que le complexe touristique de Punaauia pourrait prendre la forme du projet présenté par les Chinois du groupe Forbase.

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Le projet du groupe 70 qui prévoyaient plusieurs hôtels et deux condominiums sur les 18 ha initialement prévus de ce remblai semble remis en cause.

Edouard Fritch : Ce qui est certain c’est que le Pays ne financera pas le remblai. Effectivement ça apportera des modifications certaines sur le plan. C’est sûr.

Vous confirmez donc que le projet Tahiti Mahana Beach sera privé de 15 des 53 ha de l’emprise foncière initialement prévue ?

Edouard Fritch : Oui, vraisemblablement. Mais il faut savoir que ces investisseurs ne sont pas aussi emballés que l’on pourrait le penser sur le principe d’un remblai gagné sur le lagon. C’est un des soucis des Chinois, aujourd’hui : ils ne veulent pas saccager l’environnement.

Qu’êtes-vous prêt à concéder sur les esquisses initialement présentées au Pays par les architectes hawaiiens du groupe 70 ?

Edouard Fritch : Il ne faut pas oublier le processus que nous avons mis en place. Il y a effectivement des esquisses qui ont été proposées. Sur les trois projets retenus, celui de Forbase ne s’étalait pas sur autant d’hectares et avait présenté un projet avec beaucoup moins de remblai. Le projet qui utilisait l’ensemble du remblai possible est celui du groupe 70.
Mais je vous rappelle aussi qu’à l’origine ce remblai devait être réalisé sur les deniers du Pays. Le groupe 70 sait aujourd’hui, de même que tous les candidats, que le Pays ne financera plus ce remblai. Dans les discussions qui vont avoir lieu dans les jours à venir cette question sera présente. La diminution de la surface entraînera nécessairement une diminution de la capacité du projet ; mais ça ne remet pas en cause le projet
.

Est-ce que ça remet en cause la capacité hôtelière du projet ?

Edouard Fritch : Vraisemblablement, puisque la superficie risque d’être moins importante. (…) C’est au niveau de la quantité de chambres sur le front de mer que ça risque de bouger un petit peu. Nous verrons bien ce que souhaitent les investisseurs. La capacité d’accueil hôtelière du Tahiti Mahana Beach sera en fonction des projets pour lesquels ils souhaitent investir. On verra ce qu’ils proposent. Nous déciderons ensuite à quel niveau nous souhaitons arrêter.

Pour l’instant, si nous vous comprenons, le groupe chinois Forbase figure bien parmi les investisseurs potentiels ?

Edouard Fritch : Oui. L’appel à manifestation d’intérêt a été lancé sur la base des trois projets et pas uniquement sur un seul. Nous avons donc trois projets possibles. Nous verrons ensuite avec eux. Parce que tout de même, dans cette affaire, il faut bien se remettre quelque chose en tête : ce sont les investisseurs qui décideront ; ce sont eux qui apportent l’argent.

Ne pensez-vous pas que le Pays ait son mot à dire sur ce que sera le Tahiti Mahana Beach ?

Edouard Fritch : Bien sûr que si. Nous dirons ce que nous souhaitons, dans le cadre des discussions avec les candidats au moment de la présentation, dans le courant du mois de juillet. Il faut laisser les choses évoluer et voir ce que les investisseurs vont nous proposer.

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Mardi 9 Juin 2015 à 14:59 | Lu 4174 fois