Nouméa, France | AFP | jeudi 23/05/2018 - La population de Nouvelle-Calédonie est invitée à s'exprimer sur des "propositions de valeurs partagées", dans le cadre de la préparation du référendum sur l'indépendance, qui aura lieu le 4 novembre, a annoncé l'Etat.
Publié mercredi sur le site internet du haut-commissariat de la République, sous le titre "Propositions de valeurs calédoniennes partagées", le document a été élaboré par le groupe de dialogue "sur le chemin de l'avenir", qui réunit sous la présidence du haut-commissaire, Thierry Lataste, les principales forces politiques locales.
Cette instance a été mise en place en décembre dernier à l'initiative du Premier ministre, Edouard Philippe, qui dispose en son sein d'un représentant personnel.
Jusqu'au 14 juin, les Calédoniens peuvent par courriel transmettre leurs avis et propositions sur ce texte qui égrène "les sources des valeurs calédoniennes, les valeurs, droits et devoirs de la personne et les valeurs et droits politiques, économiques et sociaux".
Son objectif est de "mettre en évidence ce qui rassemble et unit les Calédoniens dans leur diversité", alors que le référendum risque de raviver les tensions entre les communautés,
"Les valeurs calédoniennes prennent leurs racines dans les valeurs universelles et républicaines, dans les valeurs kanak et océaniennes, dans les valeurs chrétiennes", lit-on dans le document, qui a fait consensus entre les élus au terme de longs et souvent houleux débats.
Les droits "à la vie, à la sécurité, à une égale dignité de tous les êtres humains, à l'éducation ou encore au logement" sont reconnus tandis que "l'égalité entre les hommes et les femmes" et "le respect dû aux anciens" sont aussi mentionnés.
Dans l'esprit de l'accord de Nouméa (1998), il est rappelé "la double reconnaissance" de la légitimité du peuple kanak et de celle acquise par les autres communautés "par leur participation à l'édification de la Nouvelle-Calédonie".
"Saisissons l’occasion de montrer que ce qui nous rassemble est plus important que ce qui peut nous diviser", a écrit sur Facebook le député Philippe Dunoyer, dont le parti Calédonie Ensemble milite de longue date en faveur de cette démarche "pour vivre le référendum de manière plus sereine".
De son côté, Louis Mapou, chef du groupe UNI (Union nationale pour l'indépendance) au Congrès, a indiqué qu'en tant que "bi-culturels", les indépendantistes kanak faisaient "déjà campagne" sur ces valeurs partagées.
"On explique en quoi cela est important dans le cadre de l'organisation d'un nouvel Etat. (...) Cette charte peut très bien contenir les éléments du préambule de la prochaine constitution de Kanaky-Nouvelle-Calédonie", a-t-il déclaré.
Publié mercredi sur le site internet du haut-commissariat de la République, sous le titre "Propositions de valeurs calédoniennes partagées", le document a été élaboré par le groupe de dialogue "sur le chemin de l'avenir", qui réunit sous la présidence du haut-commissaire, Thierry Lataste, les principales forces politiques locales.
Cette instance a été mise en place en décembre dernier à l'initiative du Premier ministre, Edouard Philippe, qui dispose en son sein d'un représentant personnel.
Jusqu'au 14 juin, les Calédoniens peuvent par courriel transmettre leurs avis et propositions sur ce texte qui égrène "les sources des valeurs calédoniennes, les valeurs, droits et devoirs de la personne et les valeurs et droits politiques, économiques et sociaux".
Son objectif est de "mettre en évidence ce qui rassemble et unit les Calédoniens dans leur diversité", alors que le référendum risque de raviver les tensions entre les communautés,
"Les valeurs calédoniennes prennent leurs racines dans les valeurs universelles et républicaines, dans les valeurs kanak et océaniennes, dans les valeurs chrétiennes", lit-on dans le document, qui a fait consensus entre les élus au terme de longs et souvent houleux débats.
Les droits "à la vie, à la sécurité, à une égale dignité de tous les êtres humains, à l'éducation ou encore au logement" sont reconnus tandis que "l'égalité entre les hommes et les femmes" et "le respect dû aux anciens" sont aussi mentionnés.
Dans l'esprit de l'accord de Nouméa (1998), il est rappelé "la double reconnaissance" de la légitimité du peuple kanak et de celle acquise par les autres communautés "par leur participation à l'édification de la Nouvelle-Calédonie".
"Saisissons l’occasion de montrer que ce qui nous rassemble est plus important que ce qui peut nous diviser", a écrit sur Facebook le député Philippe Dunoyer, dont le parti Calédonie Ensemble milite de longue date en faveur de cette démarche "pour vivre le référendum de manière plus sereine".
De son côté, Louis Mapou, chef du groupe UNI (Union nationale pour l'indépendance) au Congrès, a indiqué qu'en tant que "bi-culturels", les indépendantistes kanak faisaient "déjà campagne" sur ces valeurs partagées.
"On explique en quoi cela est important dans le cadre de l'organisation d'un nouvel Etat. (...) Cette charte peut très bien contenir les éléments du préambule de la prochaine constitution de Kanaky-Nouvelle-Calédonie", a-t-il déclaré.