Bruxelles, Belgique | AFP | vendredi 13/11/2020 - Les 27 pays de l'UE se sont dits vendredi déterminés à renforcer la sécurité des frontières extérieures de l'Union et à faire aboutir rapidement une législation européenne pour le retrait dans l'heure des "contenus à caractère terroriste" sur internet.
Cette déclaration conjointe des ministres européens de l'Intérieur a été adoptée vendredi, à la suite des attaques survenues en France et en Autriche, cinq ans jour pour jour après les attentats jihadistes du 13 novembre 2015 à Paris.
"Nous réaffirmons notre détermination à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour lutter contre cette terreur barbare de façon globale, avec tous les outils dont nous disposons", ont indiqué les ministres, qui ont rendu hommage aux victimes.
La réunion ministérielle virtuelle se tient trois jours après un mini-sommet européen organisé par Paris, qui avait souligné la nécessité d'une réponse coordonnée rapide de l'UE pour intensifier la lutte contre le terrorisme.
"Nous sommes tous d'accord sur le fait que la protection des frontières extérieures de l'Europe doit être renforcée de façon significative, en particulier pour des raisons de sécurité", a déclaré à la presse le ministre allemand de l'Intérieur, Horst Seehofer, dont le pays assure la présidence semestrielle de l'UE.
"Marge d'amélioration"
La commissaire européenne aux Affaires intérieures Ylva Johansson a appelé les Etats membres à "mettre en application les outils existants, comme le Système d'information Schengen (fichier européen dans le cadre de la coopération policière) et la directive sur les armes à feu".
Elle a insisté sur l'importance de contrôles systématiques aux frontières extérieures de l'UE, mentionnant une étude menée en 2019 par Frontex, l'agence européenne des garde-frontières, selon laquelle 22% de ceux qui entrent dans l'espace Schengen n'ont pas été dûment enregistrés.
"Il y a donc clairement une marge d'amélioration", a-t-elle commenté.
Le président français Emmanuel Macron a récemment plaidé pour refonder "en profondeur" les règles régissant l'espace Schengen de libre circulation en Europe, et à "un plus grand contrôle" des frontières, une semaine après l'attentat dans une église à Nice dont l'auteur, un Tunisien, venait d'arriver en Europe.
La Commission prévoit d'organiser le 30 novembre un forum réunissant les pays membres de l'UE et de l'espace Schengen (qui regroupe 22 des 27 pays de l'UE, plus la Norvège, l'Islande, la Suisse et le Liechtenstein), afin de préparer une réforme des règles régissant cet espace, attendue en mai 2021.
Les ministres se sont aussi dits déterminés à faire aboutir "avant la fin de l'année" des négociations actuellement en cours pour une législation européenne visant à faire retirer dans l'heure les "contenus à caractère terroriste" en ligne.
"Dans le cas des attaques en France, des organisations terroristes avaient appelé sur internet à venger la republication des caricatures dans Charlie Hebdo", a souligné la commissaire suédoise.
"Pour moi, cela souligne l'urgence d'adopter la proposition de la Commission pour une régulation et la prévention de la dissémination des contenus terroristes en ligne", a ajouté la responsable, qui doit présenter le 9 décembre un programme européen de lutte antiterroriste.
La déclaration conjointe des ministres, dans laquelle les références à l'islam des versions préparatoires ont été retirées face aux objections de certains pays, indique: "Notre lutte contre le terrorisme n'est pas dirigée contre des croyances religieuses ou politiques mais contre un extrémisme fanatique et violent".
Cette déclaration conjointe des ministres européens de l'Intérieur a été adoptée vendredi, à la suite des attaques survenues en France et en Autriche, cinq ans jour pour jour après les attentats jihadistes du 13 novembre 2015 à Paris.
"Nous réaffirmons notre détermination à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour lutter contre cette terreur barbare de façon globale, avec tous les outils dont nous disposons", ont indiqué les ministres, qui ont rendu hommage aux victimes.
La réunion ministérielle virtuelle se tient trois jours après un mini-sommet européen organisé par Paris, qui avait souligné la nécessité d'une réponse coordonnée rapide de l'UE pour intensifier la lutte contre le terrorisme.
"Nous sommes tous d'accord sur le fait que la protection des frontières extérieures de l'Europe doit être renforcée de façon significative, en particulier pour des raisons de sécurité", a déclaré à la presse le ministre allemand de l'Intérieur, Horst Seehofer, dont le pays assure la présidence semestrielle de l'UE.
"Marge d'amélioration"
La commissaire européenne aux Affaires intérieures Ylva Johansson a appelé les Etats membres à "mettre en application les outils existants, comme le Système d'information Schengen (fichier européen dans le cadre de la coopération policière) et la directive sur les armes à feu".
Elle a insisté sur l'importance de contrôles systématiques aux frontières extérieures de l'UE, mentionnant une étude menée en 2019 par Frontex, l'agence européenne des garde-frontières, selon laquelle 22% de ceux qui entrent dans l'espace Schengen n'ont pas été dûment enregistrés.
"Il y a donc clairement une marge d'amélioration", a-t-elle commenté.
Le président français Emmanuel Macron a récemment plaidé pour refonder "en profondeur" les règles régissant l'espace Schengen de libre circulation en Europe, et à "un plus grand contrôle" des frontières, une semaine après l'attentat dans une église à Nice dont l'auteur, un Tunisien, venait d'arriver en Europe.
La Commission prévoit d'organiser le 30 novembre un forum réunissant les pays membres de l'UE et de l'espace Schengen (qui regroupe 22 des 27 pays de l'UE, plus la Norvège, l'Islande, la Suisse et le Liechtenstein), afin de préparer une réforme des règles régissant cet espace, attendue en mai 2021.
Les ministres se sont aussi dits déterminés à faire aboutir "avant la fin de l'année" des négociations actuellement en cours pour une législation européenne visant à faire retirer dans l'heure les "contenus à caractère terroriste" en ligne.
"Dans le cas des attaques en France, des organisations terroristes avaient appelé sur internet à venger la republication des caricatures dans Charlie Hebdo", a souligné la commissaire suédoise.
"Pour moi, cela souligne l'urgence d'adopter la proposition de la Commission pour une régulation et la prévention de la dissémination des contenus terroristes en ligne", a ajouté la responsable, qui doit présenter le 9 décembre un programme européen de lutte antiterroriste.
La déclaration conjointe des ministres, dans laquelle les références à l'islam des versions préparatoires ont été retirées face aux objections de certains pays, indique: "Notre lutte contre le terrorisme n'est pas dirigée contre des croyances religieuses ou politiques mais contre un extrémisme fanatique et violent".