"Il faut y aller progressivement et ne pas tout changer du jour au lendemain. Ça commence par des gestes simples comme par exemple dire non à un sac plastique, refuser les pailles", indique Heru
PAPEETE, le 30 janvier 2019 - Selon des statistiques établies par le syndicat mixte Fenua Ma, chaque habitant de Tahiti produit en moyenne 365 kilos de déchets par an. Devant ce constat alarmantet pour préserver l'environnement de nos îles,de plus en plus de personnes se tournent vers un mode de vie "zéro déchet". "Il ne faut pas voir le mode de vie zéro déchet comme une tendance, mais plutôt comme quelque chose de normal à faire et à adopter", insiste Heru, adepte du concept.
En moyenne, chaque habitant de Tahiti et Moorea produit un kilo de déchets par jour, soit 365 kilos par an ! Appliquez ensuite cette moyenne aux quelques 150 000 personnes qui vivent dans l'agglomération du grand Papeete, et vous obtenez un Himalaya de détritus en tout genre. Devant ce constat alarmant, et pour préserver l'équilibre naturel très fragile de nos îles, certaines personnes ont décidé de dire stop à cette orgie de consommation en adoptant un mode de vie "zéro déchet".
Prenons l'exemple de Heru, 24 ans, qui a décidé d'adopter ce concept dans le but d'œuvrer pour la protection de l'environnement : "J'ai grandi à la Presqu'île, donc j'ai toujours eu un rapport privilégié à la natur eet à l'environnement. Je me suis ensuite rapprochée des associations et notamment du collectif "Nana Sac Plastique" dont j'ai été l'ambassadrice. J'ai participé à des journées de ramassage et c'est là que j'ai pris conscience que l'on 'baignait dans les déchets'. Je me suis dit qu'il fallait agir plutôt que dénoncer la pollution. Je dirais aussi qu'i lne faut pas voir le mode de vie zéro déchet comme une tendance, mais plutôt comme quelque chose de normal à faire."
Rava, 26 ans, a de son côté adhéré au mode de vie zéro déchet il y a un peu plus d'un an: "Un jour, j'ai vu un reportage à la télé qui parlait de Béa Johnson, où elle présentait son concept de 'Zero wastehome'. Ça m'avait bien plu et je me suis mise progressivement à un mode de vie zéro déchet. Puis l'épicerie Eco Vrac à Mamao a ouvert ses portes et j'ai pu me procurer des produits sans emballages que j'avais du mal à trouver à Tahiti."
A lire aussi >> L’Épicerie Tahiti, le nouveau magasin de produits en vrac
En moyenne, chaque habitant de Tahiti et Moorea produit un kilo de déchets par jour, soit 365 kilos par an ! Appliquez ensuite cette moyenne aux quelques 150 000 personnes qui vivent dans l'agglomération du grand Papeete, et vous obtenez un Himalaya de détritus en tout genre. Devant ce constat alarmant, et pour préserver l'équilibre naturel très fragile de nos îles, certaines personnes ont décidé de dire stop à cette orgie de consommation en adoptant un mode de vie "zéro déchet".
Prenons l'exemple de Heru, 24 ans, qui a décidé d'adopter ce concept dans le but d'œuvrer pour la protection de l'environnement : "J'ai grandi à la Presqu'île, donc j'ai toujours eu un rapport privilégié à la natur eet à l'environnement. Je me suis ensuite rapprochée des associations et notamment du collectif "Nana Sac Plastique" dont j'ai été l'ambassadrice. J'ai participé à des journées de ramassage et c'est là que j'ai pris conscience que l'on 'baignait dans les déchets'. Je me suis dit qu'il fallait agir plutôt que dénoncer la pollution. Je dirais aussi qu'i lne faut pas voir le mode de vie zéro déchet comme une tendance, mais plutôt comme quelque chose de normal à faire."
Rava, 26 ans, a de son côté adhéré au mode de vie zéro déchet il y a un peu plus d'un an: "Un jour, j'ai vu un reportage à la télé qui parlait de Béa Johnson, où elle présentait son concept de 'Zero wastehome'. Ça m'avait bien plu et je me suis mise progressivement à un mode de vie zéro déchet. Puis l'épicerie Eco Vrac à Mamao a ouvert ses portes et j'ai pu me procurer des produits sans emballages que j'avais du mal à trouver à Tahiti."
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DES "PETITS REFLEXES"A PRENDRE
Ainsi, les traditionnels sacs plastiques et emballages en tout genre, très polluants, laissent leur place à des sacs en tissus réutilisables, à des bocaux et à toute sorte de récipients en verre. Quelques petits réflexes à prendre lorsque vous sortez faire vos courses. "Par exemple, quand je vais acheter de la viande ou du fromage dans un supermarché, je vais à la découpe avec mes bocaux ou des Tupperwares. Mais tous les supermarchés ne jouent pas le jeu en disant qu'il y peut y avoir des problèmes d'hygiène", indique Rava.
"Il faut y aller progressivement et ne pas tout changer du jour au lendemain", préconise Heru. Avant d'ajouter, "ça commence par des gestes simples, comme par exemple dire non à un sac plastique, refuser les pailles."
Qu'en-est-il du porte-monnaie? Est-ce-que consommer de façon plus responsable permet de réaliser des économies? La réponse de la jeune femme est catégorique : "Oui, j'ai en effet réussi à faire des économies. Par exemple, pour les produits d'entretien del a maison. Avant j'achetais un produit différent
pour nettoyer l'évier, les sols, etc.Quand on se rapproche du mode de vie zéro déchet on s'aperçoit que l'on a besoin que de trois produits : le vinaigre blanc, le bicarbonate de soude et le savon de Marseille."
"Il faut y aller progressivement et ne pas tout changer du jour au lendemain", préconise Heru. Avant d'ajouter, "ça commence par des gestes simples, comme par exemple dire non à un sac plastique, refuser les pailles."
Qu'en-est-il du porte-monnaie? Est-ce-que consommer de façon plus responsable permet de réaliser des économies? La réponse de la jeune femme est catégorique : "Oui, j'ai en effet réussi à faire des économies. Par exemple, pour les produits d'entretien del a maison. Avant j'achetais un produit différent
pour nettoyer l'évier, les sols, etc.Quand on se rapproche du mode de vie zéro déchet on s'aperçoit que l'on a besoin que de trois produits : le vinaigre blanc, le bicarbonate de soude et le savon de Marseille."
DES BLOGS POUR TOUCHER PLUS DE PERSONNES
Désormais, les deux jeunes femmes souhaitent partager au plus grand nombre leurs petites astuces pour aider les personnes à adopter un mode de vie plus responsable. Rava a déjà pris les devants sur le sujet puisqu'elle partage maintenant depuis plus d'un an ses astuces et ses bons conseils sur un compte Instagram, qui compte pour le moment plus de 230 abonnés. "Au début, j'avais beaucoup de retours de la part d'amis de mon compagnon. Et puis petit à petit des inconnus ont commencé à me suivre et à me demander des conseils."
Heru travaille aussi sur un blog par l'intermédiaire duquel elle compte convertir quelques adeptes. "J'ai déjà posté quelques trucs sur mes profils personnels et qui ont très bien marché puisque j'ai eu pas mal de retours.Si je peux inspirer et aider des personnes à se lancer dans ce mode de vie c'est que du bonus", se réjouit-elle. Affaire à suivre donc.
2e journée Internationale sans paille, le fenua au rendez-vous
Chaque jour, c’est un milliard de pailles en plastique non recyclables qui sont utilisées dans le monde, quelques minutes, puis jetées ! La paille fait partie des déchets les plus récoltés sur les plages. Elle cumule de nombreux défauts : petites, légères, à usage unique. "Au mieux", elle est jetée à la poubelle et finit enfouie. Au pire, et c’est souvent le cas, elle atterrit directement dans un caniveau ou dans la nature et, sous l’effet du ruissellement, termine sa course dans l’océan.
C’est donc l’un des déchets classiques que les oiseaux prennent par mégarde pour de la nourriture ou que les animaux marins ingurgitent facilement, d’autant plus qu’une fois dans l’océan, la paille se fragmente peu à peu en plusieurs morceaux. En septembre 2015, une vidéo dans laquelle deux scientifiques tentaient de retirer une paille en plastique du nez d’une tortue souffrante avait fait grand bruit sur la toile.
Pour lutter contre cette utilisation excessive et néfaste, une journée internationale sans paille en plastique est organisée dimanche 2 février. À l'origine de cet évènement, l'association française "Bas les pailles", en partenariat avec le projet "Bye Paille" de Low Carbon City, qui espère bien changer nos habitudes ! En Polynésie c’est le collectif "Nana sac plastique"et l’association "Tīa’i Fenua"qui se font le relais de l’évènement, en partenariat avec "Zéro Déchets Tahiti", l’association "Parent autrement à Tahiti"et la FAPE.
Au programme
La charte du Restaur’acteur :Suivant la même démarche que la charte du commerçant, qui compte aujourd’hui presque 120 signataires engagés à ne plus distribuer de sacs plastique, les enseignes hôtelières, snacks, bar et restaurants seront sensibilisés à l’impact de ces pailles à usage unique sur l’environnement. Ils seront alors invités à s’engager à ne plus distribuer de pailles en plastique et à proposer à leurs clients des alternatives plus respectueuses de l’environnement. Cet engagement se traduira par la signature d’une charte et la remise de kits de pailles en inox offerts par "Natural Shop Tahiti"aux premiers signataires. Ainsi, du 28 janvier au 10 février, soit pendant deux semaines, les familles seront invitées à se débarrasser de leurs stocks de pailles en les déposant dans l’un des points de collecte chez les partenaires participant à l’opération "Sans paille 2019".
C’est donc l’un des déchets classiques que les oiseaux prennent par mégarde pour de la nourriture ou que les animaux marins ingurgitent facilement, d’autant plus qu’une fois dans l’océan, la paille se fragmente peu à peu en plusieurs morceaux. En septembre 2015, une vidéo dans laquelle deux scientifiques tentaient de retirer une paille en plastique du nez d’une tortue souffrante avait fait grand bruit sur la toile.
Pour lutter contre cette utilisation excessive et néfaste, une journée internationale sans paille en plastique est organisée dimanche 2 février. À l'origine de cet évènement, l'association française "Bas les pailles", en partenariat avec le projet "Bye Paille" de Low Carbon City, qui espère bien changer nos habitudes ! En Polynésie c’est le collectif "Nana sac plastique"et l’association "Tīa’i Fenua"qui se font le relais de l’évènement, en partenariat avec "Zéro Déchets Tahiti", l’association "Parent autrement à Tahiti"et la FAPE.
Au programme
La charte du Restaur’acteur :Suivant la même démarche que la charte du commerçant, qui compte aujourd’hui presque 120 signataires engagés à ne plus distribuer de sacs plastique, les enseignes hôtelières, snacks, bar et restaurants seront sensibilisés à l’impact de ces pailles à usage unique sur l’environnement. Ils seront alors invités à s’engager à ne plus distribuer de pailles en plastique et à proposer à leurs clients des alternatives plus respectueuses de l’environnement. Cet engagement se traduira par la signature d’une charte et la remise de kits de pailles en inox offerts par "Natural Shop Tahiti"aux premiers signataires. Ainsi, du 28 janvier au 10 février, soit pendant deux semaines, les familles seront invitées à se débarrasser de leurs stocks de pailles en les déposant dans l’un des points de collecte chez les partenaires participant à l’opération "Sans paille 2019".