Moscou, Russie | AFP | mardi 26/08/2019 - La deuxième tentative a été la bonne : un vaisseau spatial Soyouz transportant le premier robot humanoïde russe Fedor s'est arrimé avec succès mardi à la Station spatiale internationale (ISS), après un premier essai infructueux ce weekend.
"Je m'excuse du retard. J'étais dans les bouchons. Je suis prêt à poursuivre le travail", peut-on lire dans un message sur un compte Twitter créé pour le robot. Capable d'imiter les mouvements humains, Fedor aura pour fonction d'aider les cosmonautes à réaliser leurs tâches sans pouvoir toutefois se déplacer librement dans la station.
Après un premier essai d'arrimage qui s'était soldé par un revers embarrassant pour le secteur spatial russe, l'équipage de l'ISS avait dû déplacer lundi un autre vaisseau Soyouz déjà arrimé d'un module à un autre pour que la capsule transportant le robot puisse faire une nouvelle tentative.
Le Soyouz MS-14 avec Fedor à son bord s'est fixé avec succès à l'ISS à 03H08 GMT, a indiqué l'agence spatiale russe Roskosmos.
Un commentateur sur Nasa TV, la chaîne de télévision de l'agence spatiale américaine, qui diffusait l'arrimage en direct, a relevé "l'approche parfaite vers l'ISS".
"La deuxième tentative d'arrimage était magnifique", a déclaré le commentateur. "L'équipage est maintenant passé à sept", soit Fedor et les six spationautes qui sont déjà à bord de l'ISS, a-t-il ajouté.
Le vaisseau avait décollé jeudi du cosmodrome russe de Baïkonour, au Kazakhstan. Il transporte également de l'équipement scientifique et médical, des vivres, des médicaments et des produits d'hygiène pour l'équipage, selon Roskosmos.
Fedor (acronyme de Final Experimental Demonstration Object Research) est un robot au corps anthropomorphe argenté qui mesure 1,80 m de haut et pèse 160 kg. Portant le numéro d'identification Skybot F850, il est le premier engin de ce type envoyé dans l'espace par la Russie.
Il doit séjourner dans l'ISS jusqu'au 7 septembre pour un vol qui sert de test avant des missions plus risquées et plus lointaines. Ses opérations l'amèneront à manier un tournevis ou encore des clés et à tester ses capacités en conditions de gravité très basse.
Selon le très patriotique directeur de Roskosmos, Dmitri Rogozine, les prochaines étapes seront une sortie du robot dans l'espace, ainsi que son essai au sein du nouveau vaisseau russe Federatsia, dont les premiers vols sont prévus pour 2020.
"C'est ce pourquoi il a été créé. Nous n'avons pas vraiment besoin de lui à l'intérieur de la station", a déclaré M. Rogozine mardi.
L'échec samedi de la première tentative d'arrimage du Soyouz avait constitué un nouveau revers pour le secteur spatial russe, qui a subi ces dernières années une série d'accidents et de scandales de corruption.
La Nasa avait déclaré samedi que le Soyouz de Fedor "n'avait pas pu se verrouiller sur l'objectif de la station" et "s'était éloigné à une distance de sécurité" de l'ISS, dans l'attente des directives des contrôleurs de vol russes.
Selon le responsable du segment russe Vladimir Soloviov, le problème qui a empêché le premier arrimage se trouvait dans la station et non dans le Soyouz. Il a mis en cause des "défaillances de l'équipement radio" qu'"il est possible de corriger".
En octobre, la Russie avait dû faire face au premier échec dans l'histoire des vols habités de l'ISS lorsqu'un vaisseau Soyouz à bord duquel se trouvaient un astronaute américain et un cosmonaute russe avait été forcé d'effectuer un atterrissage d'urgence peu après son décollage.
Fedor n'est pas le premier robot à avoir quitté la Terre.
En 2011, la Nasa a envoyé dans l'espace un robot humanoïde baptisé Robonaut 2, mis au point en coopération avec General Motors, avec le même objectif de le faire travailler dans un environnement à haut risque. Il est revenu en 2018 en raison de problèmes techniques.
En 2013, le Japon, à son tour, a expédié un petit robot, en même temps que le premier commandant japonais de l'ISS, Koichi Wakata. Mis au point avec Toyota, Kirobo était capable de parler, mais uniquement en japonais.
Malgré les récents échecs, la Russie reste le seul pays en mesure de transporter des humains vers l'ISS. Elle cherche depuis des années à redresser son industrie spatiale, source d'une immense fierté à l'époque soviétique, mais qui s'est retrouvée ruinée après la chute de l'URSS.
En août, Dmitri Rogozine avait expliqué vouloir utiliser à l'avenir des machines comme Fedor pour "conquérir l'espace lointain".
"Je m'excuse du retard. J'étais dans les bouchons. Je suis prêt à poursuivre le travail", peut-on lire dans un message sur un compte Twitter créé pour le robot. Capable d'imiter les mouvements humains, Fedor aura pour fonction d'aider les cosmonautes à réaliser leurs tâches sans pouvoir toutefois se déplacer librement dans la station.
Après un premier essai d'arrimage qui s'était soldé par un revers embarrassant pour le secteur spatial russe, l'équipage de l'ISS avait dû déplacer lundi un autre vaisseau Soyouz déjà arrimé d'un module à un autre pour que la capsule transportant le robot puisse faire une nouvelle tentative.
Le Soyouz MS-14 avec Fedor à son bord s'est fixé avec succès à l'ISS à 03H08 GMT, a indiqué l'agence spatiale russe Roskosmos.
Un commentateur sur Nasa TV, la chaîne de télévision de l'agence spatiale américaine, qui diffusait l'arrimage en direct, a relevé "l'approche parfaite vers l'ISS".
"La deuxième tentative d'arrimage était magnifique", a déclaré le commentateur. "L'équipage est maintenant passé à sept", soit Fedor et les six spationautes qui sont déjà à bord de l'ISS, a-t-il ajouté.
Le vaisseau avait décollé jeudi du cosmodrome russe de Baïkonour, au Kazakhstan. Il transporte également de l'équipement scientifique et médical, des vivres, des médicaments et des produits d'hygiène pour l'équipage, selon Roskosmos.
- "Défaillances radio" -
Fedor (acronyme de Final Experimental Demonstration Object Research) est un robot au corps anthropomorphe argenté qui mesure 1,80 m de haut et pèse 160 kg. Portant le numéro d'identification Skybot F850, il est le premier engin de ce type envoyé dans l'espace par la Russie.
Il doit séjourner dans l'ISS jusqu'au 7 septembre pour un vol qui sert de test avant des missions plus risquées et plus lointaines. Ses opérations l'amèneront à manier un tournevis ou encore des clés et à tester ses capacités en conditions de gravité très basse.
Selon le très patriotique directeur de Roskosmos, Dmitri Rogozine, les prochaines étapes seront une sortie du robot dans l'espace, ainsi que son essai au sein du nouveau vaisseau russe Federatsia, dont les premiers vols sont prévus pour 2020.
"C'est ce pourquoi il a été créé. Nous n'avons pas vraiment besoin de lui à l'intérieur de la station", a déclaré M. Rogozine mardi.
L'échec samedi de la première tentative d'arrimage du Soyouz avait constitué un nouveau revers pour le secteur spatial russe, qui a subi ces dernières années une série d'accidents et de scandales de corruption.
La Nasa avait déclaré samedi que le Soyouz de Fedor "n'avait pas pu se verrouiller sur l'objectif de la station" et "s'était éloigné à une distance de sécurité" de l'ISS, dans l'attente des directives des contrôleurs de vol russes.
Selon le responsable du segment russe Vladimir Soloviov, le problème qui a empêché le premier arrimage se trouvait dans la station et non dans le Soyouz. Il a mis en cause des "défaillances de l'équipement radio" qu'"il est possible de corriger".
- "Conquérir l'espace lointain" -
En octobre, la Russie avait dû faire face au premier échec dans l'histoire des vols habités de l'ISS lorsqu'un vaisseau Soyouz à bord duquel se trouvaient un astronaute américain et un cosmonaute russe avait été forcé d'effectuer un atterrissage d'urgence peu après son décollage.
Fedor n'est pas le premier robot à avoir quitté la Terre.
En 2011, la Nasa a envoyé dans l'espace un robot humanoïde baptisé Robonaut 2, mis au point en coopération avec General Motors, avec le même objectif de le faire travailler dans un environnement à haut risque. Il est revenu en 2018 en raison de problèmes techniques.
En 2013, le Japon, à son tour, a expédié un petit robot, en même temps que le premier commandant japonais de l'ISS, Koichi Wakata. Mis au point avec Toyota, Kirobo était capable de parler, mais uniquement en japonais.
Malgré les récents échecs, la Russie reste le seul pays en mesure de transporter des humains vers l'ISS. Elle cherche depuis des années à redresser son industrie spatiale, source d'une immense fierté à l'époque soviétique, mais qui s'est retrouvée ruinée après la chute de l'URSS.
En août, Dmitri Rogozine avait expliqué vouloir utiliser à l'avenir des machines comme Fedor pour "conquérir l'espace lointain".