PARIS, 1 juin 2011 (AFP) - L'OMS vient de qualifier les téléphones portables de "possiblement cancérogènes", suscitant nombre de questions : combien d'ondes émet mon portable ? Pourquoi utiliser un kit mains libres ? Que dire du téléphone sans fil, du wifi, du bluetooth et des antennes relais ?
- Comment connaît-on la puissance du portable qu'on vient d'acheter ?
Les notices des téléphones doivent préciser le DAS, ou débit d'absorption spécifique, qui mesure le niveau de radio-fréquences émis par le portable lorsqu'il fonctionne à pleine puissance. Il est mesuré en W/kg, avec une limite en France fixée à 2W/kg.
- Quel est l'intérêt du kit mains libres et du haut-parleur ?
Le kit mains libres et le haut-parleur permettent d'éloigner l'appareil émetteur d'ondes de l'oreille, et donc du cerveau. "Quand le téléphone est plaqué à l'oreille, les niveaux d'exposition du cerveau sont importants, mais ils diminuent de façon extrêmement importante dès lors qu'on l'éloigne de quelques dizaines de cm", souligne Dominique Gombert, directeur de l'évaluation des risques à l'Agence de sécurité sanitaire de l'environnement (Anses).
- L'appareil en veille est-il nocif ?
"Quand l'appareil est en veille, il reste en contact (avec l'émetteur) pour avoir du réseau, mais les niveaux d'exposition sont extrêmement faibles", dit M. Gombert.
- Est-ce dangereux d'utiliser l'appareil dans la voiture ou dans le train ?
Une étude parue en octobre 2008 fait apparaître un effet des ondes émises fortement accru quand on téléphone en voiture : l'effet "cage de Faraday" rend la voiture étanche aux champs électriques ou électromagnétiques, d'où une forte montée en puissance des ondes qui veulent traverser l'habitacle. Dans les zones mal desservies et sur autoroute, où ils montent en puissance à chaque changement de relais, les champs atteignent "des niveaux record", selon cette enquête.
La situation est comparable dans des environnements clos ou d'autres moyens de transport, avec en outre, comme le souligne M. Gombert, "la juxtaposition des champs, associée à l'utilisation simultanée d'un grand nombre de téléphones ou de sources de champs électromagnétiques".
- Et les antennes-relais, qui suscitent des inquiétudes ?
L'OMS estime que pour les expositions "environnementales", celles notamment associées à la transmission des signaux, les preuves sont à ce jour "inadéquates".
En 2009, l'étude de l'Afsset (devenue depuis Anses) avait souhaité qu'on envisage une "diminution des niveaux d'exposition" là où ils dépassent le "niveau moyen ambiant". Le travail de cartographie est en cours.
- Et le wifi, le bluetooth, la 3G ?
Les niveaux d'exposition sont faibles, d'une puissance maximale de 0,1W pour le wifi et le bluetooth, de 0,25W pour le 3G. Mais l'exposition est continue, tout au long de la journée.
- L'OMS ne parle pas des téléphones fixes sans fil ?
Dominique Gombert le regrette. "Le téléphone sans fil va transmettre et la base aussi, ce n'est pas exactement la même nature de champs, mais il ne faut pas réduire les champs électromagnétiques aux téléphones portables". "D'autres émetteurs peuvent avoir une intensité non négligeable" et plus on peut éloigner tout ce qui expose à des champs électromagnétiques - radios-réveil, base de téléphone sans fil, babyphones...- , mieux c'est.
- Et les risques pour les enfants ?
Une étude est en cours dans 13 pays, Mobi-kids. M. Gombert souligne que "par rapport à la masse de tissu exposée, il y a chez les enfants une vulnérabilité plus grande, une pénétration potentiellement plus importante des champs électromagnétiques".
chc/FA/phc
- Comment connaît-on la puissance du portable qu'on vient d'acheter ?
Les notices des téléphones doivent préciser le DAS, ou débit d'absorption spécifique, qui mesure le niveau de radio-fréquences émis par le portable lorsqu'il fonctionne à pleine puissance. Il est mesuré en W/kg, avec une limite en France fixée à 2W/kg.
- Quel est l'intérêt du kit mains libres et du haut-parleur ?
Le kit mains libres et le haut-parleur permettent d'éloigner l'appareil émetteur d'ondes de l'oreille, et donc du cerveau. "Quand le téléphone est plaqué à l'oreille, les niveaux d'exposition du cerveau sont importants, mais ils diminuent de façon extrêmement importante dès lors qu'on l'éloigne de quelques dizaines de cm", souligne Dominique Gombert, directeur de l'évaluation des risques à l'Agence de sécurité sanitaire de l'environnement (Anses).
- L'appareil en veille est-il nocif ?
"Quand l'appareil est en veille, il reste en contact (avec l'émetteur) pour avoir du réseau, mais les niveaux d'exposition sont extrêmement faibles", dit M. Gombert.
- Est-ce dangereux d'utiliser l'appareil dans la voiture ou dans le train ?
Une étude parue en octobre 2008 fait apparaître un effet des ondes émises fortement accru quand on téléphone en voiture : l'effet "cage de Faraday" rend la voiture étanche aux champs électriques ou électromagnétiques, d'où une forte montée en puissance des ondes qui veulent traverser l'habitacle. Dans les zones mal desservies et sur autoroute, où ils montent en puissance à chaque changement de relais, les champs atteignent "des niveaux record", selon cette enquête.
La situation est comparable dans des environnements clos ou d'autres moyens de transport, avec en outre, comme le souligne M. Gombert, "la juxtaposition des champs, associée à l'utilisation simultanée d'un grand nombre de téléphones ou de sources de champs électromagnétiques".
- Et les antennes-relais, qui suscitent des inquiétudes ?
L'OMS estime que pour les expositions "environnementales", celles notamment associées à la transmission des signaux, les preuves sont à ce jour "inadéquates".
En 2009, l'étude de l'Afsset (devenue depuis Anses) avait souhaité qu'on envisage une "diminution des niveaux d'exposition" là où ils dépassent le "niveau moyen ambiant". Le travail de cartographie est en cours.
- Et le wifi, le bluetooth, la 3G ?
Les niveaux d'exposition sont faibles, d'une puissance maximale de 0,1W pour le wifi et le bluetooth, de 0,25W pour le 3G. Mais l'exposition est continue, tout au long de la journée.
- L'OMS ne parle pas des téléphones fixes sans fil ?
Dominique Gombert le regrette. "Le téléphone sans fil va transmettre et la base aussi, ce n'est pas exactement la même nature de champs, mais il ne faut pas réduire les champs électromagnétiques aux téléphones portables". "D'autres émetteurs peuvent avoir une intensité non négligeable" et plus on peut éloigner tout ce qui expose à des champs électromagnétiques - radios-réveil, base de téléphone sans fil, babyphones...- , mieux c'est.
- Et les risques pour les enfants ?
Une étude est en cours dans 13 pays, Mobi-kids. M. Gombert souligne que "par rapport à la masse de tissu exposée, il y a chez les enfants une vulnérabilité plus grande, une pénétration potentiellement plus importante des champs électromagnétiques".
chc/FA/phc
Une étiquette sur les risques de cancer apposée sur les portables
Les associations Agir pour l'environnement et Priartem ont demandé, après le classement par l'OMS des téléphones portables en "cancérogènes possibles", que soit inscrit sur tous les appareils la formule "une utilisation prolongée du portable peut accroître les risques de cancer".
Dans une lettre ouverte aux ministres de l’Ecologie et de la Santé, les deux associations estiment que deux ans après la publication des conclusions du Grenelle des ondes, "l’inaction du gouvernement est scandaleuse".
"Les décisions toujours à venir du Grenelle des ondes sont soumises à un hypothétique consensus entre acteurs aux intérêts profondément divergents", soulignent les associations, qui "regrettent l’attentisme qui prévaut au sein du gouvernement" et un statu quo "insupportable".
Elles demandent "d’interdire la possession des portables pour les enfants de moins de 14 ans" et "d’encadrer toutes les publicités vantant les mérites des forfaits illimités, notamment lorsque ces publicités ciblent les adolescents".
Ils demandent aussi "d’obliger les opérateurs et équipementiers à inscrire en toutes lettres et sur tous les portables la mention +Une utilisation prolongée du portable peut accroître les risques de cancer+".
Plus largement, ils estiment que la France devrait empêcher la commercialisation de "tout équipement entraînant une exposition chronique aux ondes électromagnétiques chez les enfants et bébés", tels que babyphones, portables pour enfants et balises GPS.
Ils voudraient que soit imposée aux opérateurs et équipementiers la commercialisation de portables dotés d’un kit mains libres, "intégré au terminal et non démontable".
Enfin les deux associations réaffirment leur souhait d'une "révision des normes d’exposition aux champs électromagnétiques, portables et antennes relais compris", et souhaitent que les établissements scolaires soient "des espaces sans wifi".
"Après la récente prise de position de l’OMS, l’absence de mesures réellement protectrices vous rendrait responsables des effets sanitaires à venir", concluent les associations.
chc/fa/DS
Dans une lettre ouverte aux ministres de l’Ecologie et de la Santé, les deux associations estiment que deux ans après la publication des conclusions du Grenelle des ondes, "l’inaction du gouvernement est scandaleuse".
"Les décisions toujours à venir du Grenelle des ondes sont soumises à un hypothétique consensus entre acteurs aux intérêts profondément divergents", soulignent les associations, qui "regrettent l’attentisme qui prévaut au sein du gouvernement" et un statu quo "insupportable".
Elles demandent "d’interdire la possession des portables pour les enfants de moins de 14 ans" et "d’encadrer toutes les publicités vantant les mérites des forfaits illimités, notamment lorsque ces publicités ciblent les adolescents".
Ils demandent aussi "d’obliger les opérateurs et équipementiers à inscrire en toutes lettres et sur tous les portables la mention +Une utilisation prolongée du portable peut accroître les risques de cancer+".
Plus largement, ils estiment que la France devrait empêcher la commercialisation de "tout équipement entraînant une exposition chronique aux ondes électromagnétiques chez les enfants et bébés", tels que babyphones, portables pour enfants et balises GPS.
Ils voudraient que soit imposée aux opérateurs et équipementiers la commercialisation de portables dotés d’un kit mains libres, "intégré au terminal et non démontable".
Enfin les deux associations réaffirment leur souhait d'une "révision des normes d’exposition aux champs électromagnétiques, portables et antennes relais compris", et souhaitent que les établissements scolaires soient "des espaces sans wifi".
"Après la récente prise de position de l’OMS, l’absence de mesures réellement protectrices vous rendrait responsables des effets sanitaires à venir", concluent les associations.
chc/fa/DS