Jean-Christophe Shigetomi, président de l'association Mémoire polynésienne, et Hennessy Maraeauria, président de l'association Hāmani Lab.
Tahiti, le 16 avril 2024 – Du 19 avril au 27 septembre prochain, le Musée de Tahiti et des îles accueillera l'exposition Hōrue, vagues d'hier et d'aujourd'hui. Une ode au surf et à son histoire, traitée au travers du regard de l'historien Jean-Christophe Shigetomi et des 21 artistes inclus au projet.
Elle fait écho aux épreuves olympiques de surf qui se dérouleront prochainement à Teahupo'o. L'exposition Hōrue, vagues d'hier et d'aujourd'hui replacera la Polynésie dans la grande histoire du surf et racontera, à sa manière, son ascension vers la renommée mondiale, manifestée aujourd'hui par les Jeux olympiques. Une histoire, un statut, une esthétique de la discipline surf, transcendée par 21 artistes locaux, qui exposeront par la même occasion leurs pièces du 19 avril au 27 septembre prochain au Musée de Tahiti et des îles. Trois thèmes ont été retenus pour l'occasion : l'histoire du surf polynésien ; les modes de vie associés au surf ; et la vague de Teahupo'o. Des angles que les artistes ont pu exploiter pleinement durant leur création.
“Les artistes étaient vraiment chauds dès le départ à l'idée de participer au projet”, assure Hennessy Maraeauria, artiste et représentant de l'association Hāmani Lab. “On a tous grandi avec le surfwear, les marques de surf et leurs designs bien distincts, les magazines et leurs publicités. C'était un univers très graphique, qui nous a profondément marqués durant notre jeunesse et qui inspire assez facilement les artistes d'aujourd'hui. Et puis il y a la partie historique de Jean-Christophe Shigetomi qui vient ajouter de la valeur aux œuvres que les artistes vont présenter.”
Une valeur historique d'autant plus importante lorsque l'on réalise le travail qu'il a fallu effectuer pour en arriver là. Jean-Christophe Shigetomi, président de l'association Mémoire polynésienne, raconte : “Cela nous a pris des années. Le premier gros travail que j'ai dû faire a été de dresser un inventaire, assez exhaustif, de l'ensemble des auteurs qui ont écrit sur le surf. Pas sur la Polynésie, mais le surf ! Je me suis rendu compte qu'il y avait une myriade d'auteurs, d'observateurs, qui l'avaient fait. Par exemple, dans les années 1812-1813 déjà, un corsaire américain du nom de David Porter, qui était venu se réfugier aux Marquises, avait observé des Polynésiens en train de surfer. Mais surtout, cette recherche m'a permis de déconstruire certains mythes. À l'exemple des religions qui auraient interdit la pratique du surf à une certaine époque. Lorsque l'on regroupe les différents récits, force est de constater que dans les faits, ce n'était pas vraiment le cas. Il n'y a jamais eu de rupture dans la pratique du surf.” Jean-Christophe Shigetomi sera d'ailleurs au musée James Normal Hall de Arue, ce mercredi 17 avril, à 18 heures, pour une conférence approfondie sur cette histoire, finalement méconnue, du surf.
Elle fait écho aux épreuves olympiques de surf qui se dérouleront prochainement à Teahupo'o. L'exposition Hōrue, vagues d'hier et d'aujourd'hui replacera la Polynésie dans la grande histoire du surf et racontera, à sa manière, son ascension vers la renommée mondiale, manifestée aujourd'hui par les Jeux olympiques. Une histoire, un statut, une esthétique de la discipline surf, transcendée par 21 artistes locaux, qui exposeront par la même occasion leurs pièces du 19 avril au 27 septembre prochain au Musée de Tahiti et des îles. Trois thèmes ont été retenus pour l'occasion : l'histoire du surf polynésien ; les modes de vie associés au surf ; et la vague de Teahupo'o. Des angles que les artistes ont pu exploiter pleinement durant leur création.
“Les artistes étaient vraiment chauds dès le départ à l'idée de participer au projet”, assure Hennessy Maraeauria, artiste et représentant de l'association Hāmani Lab. “On a tous grandi avec le surfwear, les marques de surf et leurs designs bien distincts, les magazines et leurs publicités. C'était un univers très graphique, qui nous a profondément marqués durant notre jeunesse et qui inspire assez facilement les artistes d'aujourd'hui. Et puis il y a la partie historique de Jean-Christophe Shigetomi qui vient ajouter de la valeur aux œuvres que les artistes vont présenter.”
Une valeur historique d'autant plus importante lorsque l'on réalise le travail qu'il a fallu effectuer pour en arriver là. Jean-Christophe Shigetomi, président de l'association Mémoire polynésienne, raconte : “Cela nous a pris des années. Le premier gros travail que j'ai dû faire a été de dresser un inventaire, assez exhaustif, de l'ensemble des auteurs qui ont écrit sur le surf. Pas sur la Polynésie, mais le surf ! Je me suis rendu compte qu'il y avait une myriade d'auteurs, d'observateurs, qui l'avaient fait. Par exemple, dans les années 1812-1813 déjà, un corsaire américain du nom de David Porter, qui était venu se réfugier aux Marquises, avait observé des Polynésiens en train de surfer. Mais surtout, cette recherche m'a permis de déconstruire certains mythes. À l'exemple des religions qui auraient interdit la pratique du surf à une certaine époque. Lorsque l'on regroupe les différents récits, force est de constater que dans les faits, ce n'était pas vraiment le cas. Il n'y a jamais eu de rupture dans la pratique du surf.” Jean-Christophe Shigetomi sera d'ailleurs au musée James Normal Hall de Arue, ce mercredi 17 avril, à 18 heures, pour une conférence approfondie sur cette histoire, finalement méconnue, du surf.