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Le stand up paddle, nouvelle tendance sportive qui surfe sur le monde


'équipe de France de stand up paddle, Céline Guesdon (g), Arthur Daniel et Eric Terrien posent sur la plage de Plouharnel (Morbihan) lors d'un entraînement, le 4 mai 2015. Photo : AFP
'équipe de France de stand up paddle, Céline Guesdon (g), Arthur Daniel et Eric Terrien posent sur la plage de Plouharnel (Morbihan) lors d'un entraînement, le 4 mai 2015. Photo : AFP
Quiberon, France | AFP | vendredi 08/05/2015 - Ancêtre du surf moderne, le stand up paddle (SUP), qui consiste à pagayer debout sur une planche, a fait un retour loisir sur les plages il y a une dizaine d'années avant de séduire le monde sportif.

Dès dimanche, les meilleurs 'supeurs' de la planète se donneront ainsi rendez-vous à Sayulita, au Mexique, pour la 4e édition de leurs Championnats du monde.

Au début de l'histoire, les rois polynésiens surfaient les vagues sur de larges planches en bois, aidés d'une pagaie. Le retour aux sources date du milieu des années 2000, quand certains surfeurs utilisent le "SUP" pour s'entretenir.

La mode est lancée. D'autant que contrairement au surf, on peut pratiquer n'importe où, avec ou sans vague.

"J'ai découvert ce sport il y a 3 ans, à Cannes. J'ai été attirée par des gens qui marchaient sur l'eau. Dès que j'ai mis les pieds sur la planche, ça a changé ma vie", raconte Céline Guesdon, infographiste de 36 ans, qui va participer à ses 2es Mondiaux.

En France, selon une estimation de 2014, il y aurait entre 45.000 et 50.000 pratiquants pour un millier de licenciés, indique la Fédération française de surf, dont le stand up paddle est l'une des 7 disciplines.


- Hawaii, Indonésie, Bavière !-



Atout principal de ce sport: sa simplicité et sa facilité à pratiquer. "Avec du matériel adapté, en 5 minutes on peut en faire. Et il n'y a pas de limite à la progression", explique Eric Terrien, 33 ans, l'un des précurseurs de la discipline, qu'il a découverte en Australie en 2007.

Eric Terrien vit désormais de sa passion et est déjà double médaillé de bronze mondial: "C'est un mélange de surf, on est debout, on utilise une pagaie, c'est physique, il faut jouer avec les éléments, les vents, les courants".

Surfeur dans l'âme, Eric Terrien aime les destinations de rêve comme Hawaii, l'Indonésie. Mais grâce au stand up paddle, il a découvert d'autres univers. "Ca ne me serait pas venu à l'idée de passer une semaine en Bavière pour faire ma discipline !"

Deux générations se côtoient sur les compétitions, celle des trentenaires comme Terrien, déjà aguerris au sport quand ils ont découvert le stand up paddle, et celle des moins de 20 ans, qui ont grandi avec ce sport.


- Candidat aux JO -



Arthur Daniel a 19 ans et s'est envolé pour le Mexique, où 12 titres seront à glaner dans 5 catégories, sur des courses techniques, de longue distance et de surf, avec des départs et arrivées en sprint sur la plage.

"Il y a 7 ans, je ne savais même pas ce que c'était. Ça ne m'attirait pas, et puis les planches se sont développées, c'est devenu plus proche du surf. C'est fun. Au début on m'a dit: c'est pour les papys !", dit-il.

L'équipe de France compte une vingtaine d'athlètes. Sept seront au Mexique la semaine prochaine, dont les champions du monde Antoine Delpero (2012) et Titouan Puyo (2014).

La discipline n'est toujours pas reconnue de haut niveau en France par le ministère des Sports. Mais une nouvelle demande, après celle de 2012, sera faite à l'issue des JO de Rio, l'année prochaine.

"De l'eau a coulé sous les ponts. Le stand up paddle se développe de façon universelle. Il y a aura un premier championnat d'Europe l'année prochaine",
souligne le DTN Michel Plateau.

"Le surf est assez exigeant et ne se pratique que dans des endroits particuliers. Le stand up paddle, c'est en bas de chez soi. Il permet de s'évader du littoral et peut permettre la découvert des calanques ou des Gorges du Vernon. On commence à avoir des clubs à Annecy, Lyon".

Le stand up paddle est aussi un aout majeur pour le surf, qui rêve d'entrer aux jeux Olympiques. Il peut se dérouler sur les bassins du kayak ou de l'aviron. "Ça ne coûterait rien", glisse ainsi le DTN.

Rédigé par AFP le Vendredi 8 Mai 2015 à 06:10 | Lu 568 fois