Paris, France | AFP | vendredi 27/09/2024 - L'enseigne de vêtements Kiabi a confirmé vendredi avoir été victime d'une "fraude financière sophistiquée d'ampleur", qui ne remet selon elle "en aucun cas en cause" sa "solidité", après des informations de presse évoquant un détournement de fonds de 100 millions d'euros.
Un montant spectaculaire: selon Franceinfo, 100 millions d'euros se sont "volatilisés" des comptes de Kiabi, enseigne du nord de la France créée en 1978, qui fait partie de la galaxie Mulliez.
Franceinfo a expliqué vendredi matin qu'une ancienne trésorière de l'enseigne de vêtements à bas prix avait été interpellée au mois d'août par la police judiciaire, à sa sortie d'un jet privé à l'aéroport de Figari, en Corse du Sud.
Cette femme de 39 ans, installée en Floride pour y travailler dans le luxe, a été mise en examen pour "escroquerie et blanchiment en bande organisée", indique le média.
"La trésorière a été mise en examen par le juge d’instruction et placée en détention provisoire le 18 août 2024", a précisé vendredi le parquet de Paris à l'AFP.
Selon Franceinfo, Kiabi a cherché à récupérer mi-juillet un investissement réalisé un an plus tôt, mais quand l'entreprise s'est rapprochée de la banque, l'argent s'était "volatilisé", selon une technique dite des "comptes rebonds".
La direction de l'enseigne a déclaré vendredi à l'AFP qu'elle avait en juillet découvert avoir été victime d'une "fraude financière sophistiquée d'ampleur", sans confirmer ni démentir le montant du détournement.
"Nous avons immédiatement lancé toutes les actions nécessaires, y compris judiciaires, afin d'obtenir le recouvrement du montant de la fraude. Nous avons toute confiance dans le dénouement des actions menées par les autorités judiciaires et policières impliquées", a ajouté la direction.
- "Maintien de la trajectoire" -
La même source a assuré que "cette fraude ne remettait en aucun cas en cause la solidité financière de Kiabi et n'avait pas de conséquence sur le maintien de (la) trajectoire annuelle" de l'entreprise.
Côté représentants des salariés, "nous avons été informés de la fraude hier (jeudi), mais nous avons appris les détails dans la presse ce (vendredi) matin", a indiqué à l'AFP Muriel Voldrich, déléguée centrale CGT et élue du CSE. Il est prévu de questionner la direction sur le sujet.
Cette chaîne de magasins bien connue, qui s'appuie sur un réseau de plus de 600 points de vente dans 28 pays, a réalisé 2,2 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2023.
Environ 10.000 personnes y travaillent dans le monde, dont environ 6.000 en France.
Kiabi, qui revendique 293 millions d'articles vendus à 22,3 millions de clients en 2023, fait partie de la galaxie familiale des Mulliez, qui rassemble près de 50 enseignes au travers de participations diverses (Auchan, Decathlon, Leroy Merlin, Saint Maclou, Jules, Pizza Paï, Electro Depot...).
Elle fait partie des rares enseignes à tirer leur épingle du jeu dans un secteur, le prêt-à-porter, bousculé par une violente crise.
Elle a été fatale pour certaines marques, qui ont été liquidées, comme Camaïeu en septembre 2022, avec le licenciement de 2.100 salariés qui avait fortement marqué les esprits, ou plus récemment San Marina, Burton of London et Esprit.
Beaucoup d'autres enseignes ont subi des redressements judiciaires, des rachats, des procédures de sauvegarde, comme Pimkie, Kookaï ou encore Naf Naf.
Ces marques ont souffert d'un cocktail détonant: pandémie, inflation, hausse des prix de l'énergie et des matières premières, des loyers et des salaires, ou encore concurrence de la seconde main et des enseignes de "fast fashion".
mdr-zl-ola-clw/cda/jbo/er/LyS
Un montant spectaculaire: selon Franceinfo, 100 millions d'euros se sont "volatilisés" des comptes de Kiabi, enseigne du nord de la France créée en 1978, qui fait partie de la galaxie Mulliez.
Franceinfo a expliqué vendredi matin qu'une ancienne trésorière de l'enseigne de vêtements à bas prix avait été interpellée au mois d'août par la police judiciaire, à sa sortie d'un jet privé à l'aéroport de Figari, en Corse du Sud.
Cette femme de 39 ans, installée en Floride pour y travailler dans le luxe, a été mise en examen pour "escroquerie et blanchiment en bande organisée", indique le média.
"La trésorière a été mise en examen par le juge d’instruction et placée en détention provisoire le 18 août 2024", a précisé vendredi le parquet de Paris à l'AFP.
Selon Franceinfo, Kiabi a cherché à récupérer mi-juillet un investissement réalisé un an plus tôt, mais quand l'entreprise s'est rapprochée de la banque, l'argent s'était "volatilisé", selon une technique dite des "comptes rebonds".
La direction de l'enseigne a déclaré vendredi à l'AFP qu'elle avait en juillet découvert avoir été victime d'une "fraude financière sophistiquée d'ampleur", sans confirmer ni démentir le montant du détournement.
"Nous avons immédiatement lancé toutes les actions nécessaires, y compris judiciaires, afin d'obtenir le recouvrement du montant de la fraude. Nous avons toute confiance dans le dénouement des actions menées par les autorités judiciaires et policières impliquées", a ajouté la direction.
- "Maintien de la trajectoire" -
La même source a assuré que "cette fraude ne remettait en aucun cas en cause la solidité financière de Kiabi et n'avait pas de conséquence sur le maintien de (la) trajectoire annuelle" de l'entreprise.
Côté représentants des salariés, "nous avons été informés de la fraude hier (jeudi), mais nous avons appris les détails dans la presse ce (vendredi) matin", a indiqué à l'AFP Muriel Voldrich, déléguée centrale CGT et élue du CSE. Il est prévu de questionner la direction sur le sujet.
Cette chaîne de magasins bien connue, qui s'appuie sur un réseau de plus de 600 points de vente dans 28 pays, a réalisé 2,2 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2023.
Environ 10.000 personnes y travaillent dans le monde, dont environ 6.000 en France.
Kiabi, qui revendique 293 millions d'articles vendus à 22,3 millions de clients en 2023, fait partie de la galaxie familiale des Mulliez, qui rassemble près de 50 enseignes au travers de participations diverses (Auchan, Decathlon, Leroy Merlin, Saint Maclou, Jules, Pizza Paï, Electro Depot...).
Elle fait partie des rares enseignes à tirer leur épingle du jeu dans un secteur, le prêt-à-porter, bousculé par une violente crise.
Elle a été fatale pour certaines marques, qui ont été liquidées, comme Camaïeu en septembre 2022, avec le licenciement de 2.100 salariés qui avait fortement marqué les esprits, ou plus récemment San Marina, Burton of London et Esprit.
Beaucoup d'autres enseignes ont subi des redressements judiciaires, des rachats, des procédures de sauvegarde, comme Pimkie, Kookaï ou encore Naf Naf.
Ces marques ont souffert d'un cocktail détonant: pandémie, inflation, hausse des prix de l'énergie et des matières premières, des loyers et des salaires, ou encore concurrence de la seconde main et des enseignes de "fast fashion".
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