
Youk Moux (Tamure Rhum) et Marotea Vitrac (Mana’o) à Paris pour les marques polynésiennes. crédit photo Philippe Binet
Paris, le 19 février 2025 - Le Salon mondial du rhum s’est tenu du 12 au 14 février à Paris. Parmi la vingtaine d’exposants français ultramarins, quatre marques polynésiennes étaient représentées. L’occasion de se faire connaître et reconnaître internationalement.
Sous une appellation ambitieuse, Paris est devenu durant trois jours la capitale mondiale du rhum avec pour thème, cette année, “L’Humain au cœur de l’écosystème rhum”. Dans l’un des lieux de l’événement, le Palais Brongniart (l’ancienne Bourse de Paris) une vingtaine d’exposants français ultramarins étaient regroupés sous la houlette du ministère chargé des Outre-mer (Direction générale des Outre-mer). Ce fut, entre autres événements, l’occasion de mettre en avant la production ultramarine française.
Pas de grandes marques, notamment antillaises, mais des productions plus modestes et de grande qualité était présentées. Côté Pacifique, quatre marques polynésiennes, réunies sous les bannières de la CCISM et du Syndicat de défense de l’indication géographique rhum agricole de Polynésie française (T Pari Pari, Mana’o, Manutea et Tamure Rhum) ont défendu les saveurs du Fenua, tout en accompagnant activement la démarche de classement lors des rencontres avec les nombreux professionnels du rhum et autres spiritueux.
En tête de cette démarche, Marotea Vitrac, président du syndicat. Entre deux rendez-vous et les conférences, il confirme cette lutte pour la reconnaissance du rhum polynésien. “Ce salon ‘B to B’ – au contraire du Salon de l’agriculture – est particulièrement intéressant car il permet de rassembler des maisons de rhum qui n’ont pas ou peu de visibilité. Il y a donc très peu de grandes marques antillaises présentes. C’est le salon de celles qui veulent exister ; qui sont toutes petites comme en Polynésie française et qui profitent de cette effervescence. Là, au Palais Brongniart, il n’y a que des importateurs, des influenceurs, la presse du monde entier, sans compter de nombreuses conférences et tables rondes sur le rhum.”
Le but de nos producteurs étant de se faire connaître encore plus et d’augmenter leur production : il faut conquérir un label internationalement reconnu. “Là, nous sommes sur une temporalité longue. L’indication géographique, c’est très long à obtenir avant d’entraîner toute une filière sur les vingt prochaines années”, résume-t-il, tout en se félicitant de l’arrivée au syndicat d’un cinquième producteur, la distillerie T.I.E (Ariki Rum). “Nous avons aussi de très bonnes relations avec la Chambre d’agriculture, qui nous soutient (notamment au prochain Salon de l’agriculture de Paris) et la Direction de l’agriculture qui nous a toujours soutenus, mais pas suffisamment dans la mesure où la filière que nous allons monter créera des milliers d’emplois dans les prochaines années. Notre plan, c’est un développement à 50 ans avec 1 000 hectares. Cela dit, avec ou sans les pouvoirs publics, nous continuerons à nous développer, hélas plus lentement si c’est sans eux, mais à une autre condition, c’est que l’on nous aide à planter plus ! On veut être traité comme les autres filières agricoles !”
L’encouragement est d’autant plus indispensable que si la vanille est bien à la traîne, la canne à sucre – déjà plantée dans tous les archipels – est le vrai futur de l’agriculture polynésienne. La Réunion réussit bien, avec 20 000 hectares, une vraie industrie et fait même de l’électricité avec la bagasse. Alors pourquoi pas Tahiti ?
Sous une appellation ambitieuse, Paris est devenu durant trois jours la capitale mondiale du rhum avec pour thème, cette année, “L’Humain au cœur de l’écosystème rhum”. Dans l’un des lieux de l’événement, le Palais Brongniart (l’ancienne Bourse de Paris) une vingtaine d’exposants français ultramarins étaient regroupés sous la houlette du ministère chargé des Outre-mer (Direction générale des Outre-mer). Ce fut, entre autres événements, l’occasion de mettre en avant la production ultramarine française.
Pas de grandes marques, notamment antillaises, mais des productions plus modestes et de grande qualité était présentées. Côté Pacifique, quatre marques polynésiennes, réunies sous les bannières de la CCISM et du Syndicat de défense de l’indication géographique rhum agricole de Polynésie française (T Pari Pari, Mana’o, Manutea et Tamure Rhum) ont défendu les saveurs du Fenua, tout en accompagnant activement la démarche de classement lors des rencontres avec les nombreux professionnels du rhum et autres spiritueux.
En tête de cette démarche, Marotea Vitrac, président du syndicat. Entre deux rendez-vous et les conférences, il confirme cette lutte pour la reconnaissance du rhum polynésien. “Ce salon ‘B to B’ – au contraire du Salon de l’agriculture – est particulièrement intéressant car il permet de rassembler des maisons de rhum qui n’ont pas ou peu de visibilité. Il y a donc très peu de grandes marques antillaises présentes. C’est le salon de celles qui veulent exister ; qui sont toutes petites comme en Polynésie française et qui profitent de cette effervescence. Là, au Palais Brongniart, il n’y a que des importateurs, des influenceurs, la presse du monde entier, sans compter de nombreuses conférences et tables rondes sur le rhum.”
Le but de nos producteurs étant de se faire connaître encore plus et d’augmenter leur production : il faut conquérir un label internationalement reconnu. “Là, nous sommes sur une temporalité longue. L’indication géographique, c’est très long à obtenir avant d’entraîner toute une filière sur les vingt prochaines années”, résume-t-il, tout en se félicitant de l’arrivée au syndicat d’un cinquième producteur, la distillerie T.I.E (Ariki Rum). “Nous avons aussi de très bonnes relations avec la Chambre d’agriculture, qui nous soutient (notamment au prochain Salon de l’agriculture de Paris) et la Direction de l’agriculture qui nous a toujours soutenus, mais pas suffisamment dans la mesure où la filière que nous allons monter créera des milliers d’emplois dans les prochaines années. Notre plan, c’est un développement à 50 ans avec 1 000 hectares. Cela dit, avec ou sans les pouvoirs publics, nous continuerons à nous développer, hélas plus lentement si c’est sans eux, mais à une autre condition, c’est que l’on nous aide à planter plus ! On veut être traité comme les autres filières agricoles !”
L’encouragement est d’autant plus indispensable que si la vanille est bien à la traîne, la canne à sucre – déjà plantée dans tous les archipels – est le vrai futur de l’agriculture polynésienne. La Réunion réussit bien, avec 20 000 hectares, une vraie industrie et fait même de l’électricité avec la bagasse. Alors pourquoi pas Tahiti ?