Bagdad, Irak | AFP | mardi 24/10/2017 - Le retour dans leur pays d'au moins 5.600 jihadistes résidant dans les zones contrôlées par le groupe État Islamique (EI) en Irak et en Syrie représente un "défi énorme pour la sécurité", souligne un rapport du centre Soufan.
"Jusqu'à présent, au moins 5.600 citoyens ou résidents de 33 pays sont rentrés chez eux. Il faut y ajouter un nombre indéterminé venant d'autres pays. Ceci représente un défi énorme pour la sécurité et pour les services de police", assure ce groupe de réflexion spécialisé dans les questions de sécurité.
Le califat, qu'avait proclamé en 2014 l'EI à cheval sur l'Irak et la Syrie avec une superficie égale à l'Italie, a perdu 85% de son étendue grâce à une offensive sans précédent menée par des forces appuyées par les Etats-Unis ou la Russie.
Pour Soufan, sur "la cohorte de plus de 40.000 étrangers venant de 110 pays ayant afflué pour rejoindre l'EI avant et après la proclamation du califat en juin 2014 (...), il est inévitable que certains resteront attachés à une forme de jihad violent popularisé par l'EI et al-Qaïda".
"Il est est clair aussi que quiconque veut continuer à combattre trouvera sa voie pour le faire", note le Centre.
Selon Radicalisation Awareness Network (RAN), cité dans le rapport, au moins 30% des quelque 5.000 ressortissants de l'Union européenne qui étaient partis en Syrie et en Irak sont rentrés chez eux.
D'après le président russe Vladimir Poutine, 10% des 9.000 combattants venus de Russie et des ex-républiques soviétiques, onrt fait de même.
Le centre Soufan indique de son côté que c’est de Russie qu'est venu le plus grand nombre de jihadistes (3417), devant l'Arabie saoudite (3244), la Jordanie (3000), la Tunisie (2962) et la France (1910).
L'étude souligne par ailleurs le problème des femmes et enfants qui ont rejoint l'EI.
Elle relève également que la politique des gouvernements vis-à vis des jihadistes de retour aboutit généralement à l'incarcération, "qui ne fait que repousser le problème", ou à la réhabilitation et la réintégration, "mais ces programmes sont notoirement difficiles à concevoir et à faire marcher".
Soufan tire donc une conclusion pessimiste. "La question de l'identité, le manque de confiance dans les institutions gouvernementales et dans la politique traditionnelle que l'EI a su exploiter ne sont pas près de disparaître", affirme-t-il.
"Ni, par conséquent, le phénomène des combattants, qu'ils rejoignent les restes de l'EI ou qu'ils s'engagent dans d'autres groupes à son image qui vont émerger".
"Jusqu'à présent, au moins 5.600 citoyens ou résidents de 33 pays sont rentrés chez eux. Il faut y ajouter un nombre indéterminé venant d'autres pays. Ceci représente un défi énorme pour la sécurité et pour les services de police", assure ce groupe de réflexion spécialisé dans les questions de sécurité.
Le califat, qu'avait proclamé en 2014 l'EI à cheval sur l'Irak et la Syrie avec une superficie égale à l'Italie, a perdu 85% de son étendue grâce à une offensive sans précédent menée par des forces appuyées par les Etats-Unis ou la Russie.
Pour Soufan, sur "la cohorte de plus de 40.000 étrangers venant de 110 pays ayant afflué pour rejoindre l'EI avant et après la proclamation du califat en juin 2014 (...), il est inévitable que certains resteront attachés à une forme de jihad violent popularisé par l'EI et al-Qaïda".
"Il est est clair aussi que quiconque veut continuer à combattre trouvera sa voie pour le faire", note le Centre.
Selon Radicalisation Awareness Network (RAN), cité dans le rapport, au moins 30% des quelque 5.000 ressortissants de l'Union européenne qui étaient partis en Syrie et en Irak sont rentrés chez eux.
D'après le président russe Vladimir Poutine, 10% des 9.000 combattants venus de Russie et des ex-républiques soviétiques, onrt fait de même.
Le centre Soufan indique de son côté que c’est de Russie qu'est venu le plus grand nombre de jihadistes (3417), devant l'Arabie saoudite (3244), la Jordanie (3000), la Tunisie (2962) et la France (1910).
L'étude souligne par ailleurs le problème des femmes et enfants qui ont rejoint l'EI.
Elle relève également que la politique des gouvernements vis-à vis des jihadistes de retour aboutit généralement à l'incarcération, "qui ne fait que repousser le problème", ou à la réhabilitation et la réintégration, "mais ces programmes sont notoirement difficiles à concevoir et à faire marcher".
Soufan tire donc une conclusion pessimiste. "La question de l'identité, le manque de confiance dans les institutions gouvernementales et dans la politique traditionnelle que l'EI a su exploiter ne sont pas près de disparaître", affirme-t-il.
"Ni, par conséquent, le phénomène des combattants, qu'ils rejoignent les restes de l'EI ou qu'ils s'engagent dans d'autres groupes à son image qui vont émerger".