Tahiti le 13 novembre 2023 - Le Syndicat des agents publics de Polynésie déplore la volonté du gouvernement de lancer une page Facebook pour les agents.
Dans une lettre ouverte envoyée lundi 13 novembre au président de la Polynésie française, Moetai Brotherson, et à la ministre de la Fonction publique, Vannina Crolas, le Syndicat des agents publics de Polynésie alerte le gouvernement sur la stratégie lancée dans le cadre de la mise en place d’un groupe Facebook “Administration polynésienne 2.0”. Manifestement une nouvelle façon de communiquer entre agents alors que d’autres solutions comme la plateforme Honuira ont déjà été lancées dans la fonction publique, sans grand succès.
“La création dudit groupe interroge sur plusieurs points”, explique Vadim Toumaniantz, secrétaire général du syndicat. “Le premier est le droit à la déconnexion. Bien qu’il n’existe pas directement en Polynésie, les risques psychosociaux associés, eux, sont bien réels… Le deuxième est la sollicitation de l’usage par les salariés de leurs temps et moyens de communication personnels pour le travail. Pour mémoire, le service informatique de la Polynésie française a bloqué le site internet Facebook sur le réseau internet de l’administration. Et le troisième, non des moindres, est l’usage par l’administration d’une plateforme non sécurisée, extérieure à la Polynésie française, et ayant des pratiques discutables en matière de gestion des données pour, je cite ‘rétablir un contact direct entre les agents et la DGRH’, et une ‘interaction entre les différents services du Pays’.”
Autant de points qui vont à contre-courant des pratiques en usage dans l’administration polynésienne déjà saturée de formules diverses et aux coûts de mise en service conséquents.
Dans cette lettre ouverte, une pique est de plus adressées aux chefs de service de l’administration et à l’organisation même du gouvernement. “Si les chefs de service placés sous l’autorité de votre gouvernement, et l’administration d’une façon générale, répondaient officiellement aux courriers qu’on leur adresse, le contact entre eux et les agents ou la population ne serait pas rompu. La réponse peut d’ailleurs très bien être défavorable, tant qu’elle est fondée sur autre chose que le fait du prince (car si le roi est absent, le prince, lui, se porte bien)”, ponctue cette lettre ouverte de manière cinglante.
La conclusion rappelle que les agents de la fonction publique travaillent à l’écrit pour conserver des traces des travaux effectués et que ces échanges sur Facebook ne sont pas sécurisés.
Dans une lettre ouverte envoyée lundi 13 novembre au président de la Polynésie française, Moetai Brotherson, et à la ministre de la Fonction publique, Vannina Crolas, le Syndicat des agents publics de Polynésie alerte le gouvernement sur la stratégie lancée dans le cadre de la mise en place d’un groupe Facebook “Administration polynésienne 2.0”. Manifestement une nouvelle façon de communiquer entre agents alors que d’autres solutions comme la plateforme Honuira ont déjà été lancées dans la fonction publique, sans grand succès.
“La création dudit groupe interroge sur plusieurs points”, explique Vadim Toumaniantz, secrétaire général du syndicat. “Le premier est le droit à la déconnexion. Bien qu’il n’existe pas directement en Polynésie, les risques psychosociaux associés, eux, sont bien réels… Le deuxième est la sollicitation de l’usage par les salariés de leurs temps et moyens de communication personnels pour le travail. Pour mémoire, le service informatique de la Polynésie française a bloqué le site internet Facebook sur le réseau internet de l’administration. Et le troisième, non des moindres, est l’usage par l’administration d’une plateforme non sécurisée, extérieure à la Polynésie française, et ayant des pratiques discutables en matière de gestion des données pour, je cite ‘rétablir un contact direct entre les agents et la DGRH’, et une ‘interaction entre les différents services du Pays’.”
Autant de points qui vont à contre-courant des pratiques en usage dans l’administration polynésienne déjà saturée de formules diverses et aux coûts de mise en service conséquents.
Dans cette lettre ouverte, une pique est de plus adressées aux chefs de service de l’administration et à l’organisation même du gouvernement. “Si les chefs de service placés sous l’autorité de votre gouvernement, et l’administration d’une façon générale, répondaient officiellement aux courriers qu’on leur adresse, le contact entre eux et les agents ou la population ne serait pas rompu. La réponse peut d’ailleurs très bien être défavorable, tant qu’elle est fondée sur autre chose que le fait du prince (car si le roi est absent, le prince, lui, se porte bien)”, ponctue cette lettre ouverte de manière cinglante.
La conclusion rappelle que les agents de la fonction publique travaillent à l’écrit pour conserver des traces des travaux effectués et que ces échanges sur Facebook ne sont pas sécurisés.