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Le projet pilote du Campus des métiers


Tahiti, le 11 septembre 2022 – Le Campus des Métiers et des Qualifications de Polynésie (CMQP) a lancé son nouvel outil éducatif, en août dernier, dans des mentions complémentaires du lycée hôtelier à Punaauia. Un nouveau concept de la formation en alternance avec divers profils d’apprenants. L’initiative sert de dispositif d’accompagnement permettant l’acquisition de nouvelles compétences, académiques ou professionnelles.
 
Le Campus des Métiers et des Qualifications du Pacifique (CMQP), label de l’éducation nationale, permet de rallier un ensemble d’acteurs des domaines institutionnel, académique et professionnel, étant rattachés à un même secteur d’activité. Si le système d’alternance rémunéré ne profitait qu’à des élèves en formation initiale souhaitant s’immerger dans le milieu professionnel, le projet pilote du CMQP, lui, s’adresse également à des demandeurs d’emploi sous contrat d’apprentissage et à des salariés en formation continue. Cette initiative a été mise en place en août dernier dans le secteur de l’hôtellerie et de la restauration. Parmi les mentions complémentaires -diplômes professionnels de niveau national 4 ou 5- du lycée hôtelier de Tahiti, quatre ont été sélectionnées pour l’expérimentation : "sommellerie", "barman", "cuisiniers en desserts de restaurant" et "pâtissier, glacier, chocolatier, confiseur". De ce fait, le CMQP tente de remédier aux "besoins de montée en compétences ou en qualifications" dans "la première filière pourvoyeuse d’emplois et de richesse en Polynésie qu’est l’hôtellerie et restauration".
 
Cette "mutualisation des ressources", comme le qualifie la directrice opérationnelle du CMQP, Hina Grépin, constitue un défi pour l’ensemble des acteurs du réseau, puisqu’elle relève d’une reconfiguration des méthodes pédagogiques entre les formations professionnelle et académique. Pour autant, les acteurs de ce projet considèrent à l’unanimité que cette "innovation pédagogique" est une réelle opportunité et qu’elle constitue un moyen pour lutter contre le décrochage scolaire. Elle empêche en effet le sentiment de partage entre les notions d’éducation et de rémunération, grâce aux 400 heures minimum en établissement et aux 12 à 18 semaines de formation en milieu professionnel.
 

Rédigé par Meleana Che Fat le Dimanche 11 Septembre 2022 à 18:33 | Lu 1026 fois