Tahiti, le 28 octobre 2024 - C’est un projet partenarial de recherche-conservation sur la biodiversité littorale des îles de la Société de Polynésie française. Fa’atura te Tahatai mène des opérations de restauration de la végétation indigène du littoral et va diffuser un protocole fondé sur des données scientifiques grâce au retour d’expérience d’actions concrètes. Ce projet participatif, dont la première phase a démarré en 2021, se poursuit.
Jeudi dernier, à Paea, une classe de seconde du lycée John-Doom a découvert le projet Fa’atura te Tahatai. Les élèves, inscrits en filière nature, jardin, paysage et forêt (NJPF), étaient ravis de se retrouver en plein air pour comprendre les enjeux et pratiques de ce projet. Après une description, ils sont passés à l’action en plantant des espèces indigènes en bord de mer.
Fa’atura te Tahatai, dont la première phase expérimentale a été menée en 2021 et financée par le projet européen Best, entre dans sa phase opérationnelle. Financé par le Fonds vert et la Fondation de France, Fa’atura te Tahatai est porté par le comité français de l'UICN, la Délégation à la recherche, la Fape, Te mana o te moana et la Tahitian Historical Society ainsi que des prestataires et l’institut Louis-Malardé qui met son terrain à disposition à Paea. Sa mission ? “Restaurer la biodiversité du littoral pour lutter contre l’érosion en s’inspirant de la nature”, répond Hanaë Frequelin, coordinatrice. En effet, le système racinaire des plantes aide à maintenir le sable.
Concrètement, l’équipe a mis en culture dans des pépinières des plantes sélectionnées. Elle va faire grandir 250 pieds puis les planter à Paea, Tetiaroa et sur deux sites de Moorea. Fa’atura te Tahatai va durer trois ans. “Nous espérons, à terme, voir pousser des forêts avec différentes strates : herbes, arbustes et arbres”, indique Hanaë Frequelin.
Une dizaine d’espèces sélectionnées
Jeudi dernier, à Paea, une classe de seconde du lycée John-Doom a découvert le projet Fa’atura te Tahatai. Les élèves, inscrits en filière nature, jardin, paysage et forêt (NJPF), étaient ravis de se retrouver en plein air pour comprendre les enjeux et pratiques de ce projet. Après une description, ils sont passés à l’action en plantant des espèces indigènes en bord de mer.
Fa’atura te Tahatai, dont la première phase expérimentale a été menée en 2021 et financée par le projet européen Best, entre dans sa phase opérationnelle. Financé par le Fonds vert et la Fondation de France, Fa’atura te Tahatai est porté par le comité français de l'UICN, la Délégation à la recherche, la Fape, Te mana o te moana et la Tahitian Historical Society ainsi que des prestataires et l’institut Louis-Malardé qui met son terrain à disposition à Paea. Sa mission ? “Restaurer la biodiversité du littoral pour lutter contre l’érosion en s’inspirant de la nature”, répond Hanaë Frequelin, coordinatrice. En effet, le système racinaire des plantes aide à maintenir le sable.
Concrètement, l’équipe a mis en culture dans des pépinières des plantes sélectionnées. Elle va faire grandir 250 pieds puis les planter à Paea, Tetiaroa et sur deux sites de Moorea. Fa’atura te Tahatai va durer trois ans. “Nous espérons, à terme, voir pousser des forêts avec différentes strates : herbes, arbustes et arbres”, indique Hanaë Frequelin.
Une dizaine d’espèces sélectionnées
Lors de la phase expérimentale, des scientifiques ont mis à l’épreuve 50 espèces de plantes indigènes, “c’est-à-dire autochtones et natives”, définit Jean-Yves Meyer, botaniste. Il explique : “Nous avons choisi des plantes qui sont installées ici depuis des milliers d’années, car elles sont adaptées au milieu”. Elles ont donc toutes les chances de survie.
Sur les 50 espèces, moins d’une dizaine a été retenue. “On a gardé les ‘survivors’”, résume Jean-Yves Meyer. Il s’agit, par exemple, de tou, hotu, pōhue miti, naupata… Elles seront plantées début janvier, pendant la saison des pluies pour les aider à démarrer. “Nous avons commencé il y a quinze jours et elles auront besoin de trois mois en pépinière”, précise Hanaë Frequelin.
Ce projet est une première en Polynésie. Ailleurs, comme à Hawaii ou aux Antilles, les essais sont encourageants. La restauration, elle, prendra sans doute 5, 10, voire 15 ans. Pour autant, dans l’attente, des opérations de sensibilisation vont être menées et des kits de restauration vont être mis au point et distribués aux particuliers. Ils contiendront un protocole de restauration pour répondre aux diverses questions : comment planter ? Quelles espèces ? Quand planter ? Etc.
Sur les 50 espèces, moins d’une dizaine a été retenue. “On a gardé les ‘survivors’”, résume Jean-Yves Meyer. Il s’agit, par exemple, de tou, hotu, pōhue miti, naupata… Elles seront plantées début janvier, pendant la saison des pluies pour les aider à démarrer. “Nous avons commencé il y a quinze jours et elles auront besoin de trois mois en pépinière”, précise Hanaë Frequelin.
Ce projet est une première en Polynésie. Ailleurs, comme à Hawaii ou aux Antilles, les essais sont encourageants. La restauration, elle, prendra sans doute 5, 10, voire 15 ans. Pour autant, dans l’attente, des opérations de sensibilisation vont être menées et des kits de restauration vont être mis au point et distribués aux particuliers. Ils contiendront un protocole de restauration pour répondre aux diverses questions : comment planter ? Quelles espèces ? Quand planter ? Etc.
Pourquoi restaurer le littoral ?
Érosion, submersion, inondations… Tels sont les risques que court un littoral fragilisé. Des risques d’autant plus forts que le niveau de la mer augmente en raison du réchauffement climatique. Il est donc important de le restaurer.
Le littoral est particulièrement dégradé sur Tahiti et Moorea en raison, notamment, de la bétonisation. Sur l’île Sœur, il n’est pas inutile de rappeler que 90% du littoral a été urbanisé : enrochements et épis ont remplacé le sable.
L’érosion du littoral peut également menacer la biodiversité. À Tetiaroa par exemple, un littoral dégradé menace la ponte des tortues. Celles-ci ont besoin d’une pente douce pour pouvoir remonter, mais aussi de fraîcheur apportée par les végétaux.
Érosion, submersion, inondations… Tels sont les risques que court un littoral fragilisé. Des risques d’autant plus forts que le niveau de la mer augmente en raison du réchauffement climatique. Il est donc important de le restaurer.
Le littoral est particulièrement dégradé sur Tahiti et Moorea en raison, notamment, de la bétonisation. Sur l’île Sœur, il n’est pas inutile de rappeler que 90% du littoral a été urbanisé : enrochements et épis ont remplacé le sable.
L’érosion du littoral peut également menacer la biodiversité. À Tetiaroa par exemple, un littoral dégradé menace la ponte des tortues. Celles-ci ont besoin d’une pente douce pour pouvoir remonter, mais aussi de fraîcheur apportée par les végétaux.