Tahiti, le 18 décembre 2024 – Afin de relancer la production de coprah en déclin, le gouvernement a décidé d’augmenter le prix du coprah de première qualité de 10 francs par kilo, le portant à 165 francs. Une mesure qui entrera en vigueur le 1er janvier et vise à soutenir une “filière historique” au Fenua.
C’est une décision qui a été actée lors du Conseil des ministres ce mercredi : afin de soutenir la filière coprah, en déclin, le gouvernement a annoncé une revalorisation du prix du coprah de première qualité. À compter du 1er janvier, son tarif augmentera de 10 francs par kilo, le portant ainsi 165 francs/kg. “Nous avons constaté une diminution importante du tonnage livré à l’huilerie de Tahiti depuis quatre ans. L’objectif est d’inciter les populations à retourner vers les cocoteraies (...) et de soutenir cette activité historique”, a expliqué le ministre de l’Agriculture, Taivini Teai, lors d’une conférence de presse.
Les chiffres sont parlants : depuis les années 1990, le tonnage réceptionné à l’huilerie de Tahiti a chuté de deux tiers, passant de 22 000 tonnes à seulement 7 000 tonnes. Une baisse qui s’explique par plusieurs facteurs, notamment par l’exode des travailleurs vers Tahiti, le vieillissement des coprahculteurs et le manque de dessertes maritimes vers les zones de production. Par ailleurs, l’essor d’autres filières, comme celle de l’eau de coco, a également contribué à fragiliser la production de coprah.
Seul le coprah de première qualité concerné
Cette revalorisation ne s’applique qu’au coprah de première qualité, un choix justifié par le ministre Taivini Teai : “Nous nous sommes opposés à l’amendement proposé par Nuihau Laurey (A here ia Porinetia, NDLR) qui souhaitait revaloriser également le coprah de deuxième catégorie. En effet, celui-ci peut contenir des champignons ou des moisissures.” Ce qui affecte de facto sa valeur et ses possibilités de transformation.
La priorité reste donc de préserver la réputation de la Polynésie française, reconnue, selon Taivini Teai, pour la “très bonne qualité” de son coprah. “Notre coprah de première qualité est bien séché, de manière naturelle, ce qui permet de le vendre à un exploitant en métropole, qui le transforme ensuite en huile de friture. C’est cette qualité qui est recherchée par notre acheteur”, a souligné le ministre.
Des aides déjà en place pour les producteurs
Cette revalorisation s’inscrit donc dans une stratégie globale de soutien à la filière coprah, qui bénéficie déjà de plusieurs dispositifs d’aide portés par la Direction de l’agriculture (DAG). En effet, les séchoirs à coprah sont subventionnés à hauteur de 70 %, tandis que des aides financières sont allouées pour l’achat de bagues à fixer aux cocotiers, afin de protéger les noix de coco des rats et des kaveu.
En redonnant de la valeur au coprah de première qualité, le gouvernement espère donc revitaliser une filière historique au Fenua, tout en soutenant les agriculteurs locaux et les populations des îles. Il reste désormais à voir si cette mesure suffira à enrayer le déclin et à redynamiser la production.
C’est une décision qui a été actée lors du Conseil des ministres ce mercredi : afin de soutenir la filière coprah, en déclin, le gouvernement a annoncé une revalorisation du prix du coprah de première qualité. À compter du 1er janvier, son tarif augmentera de 10 francs par kilo, le portant ainsi 165 francs/kg. “Nous avons constaté une diminution importante du tonnage livré à l’huilerie de Tahiti depuis quatre ans. L’objectif est d’inciter les populations à retourner vers les cocoteraies (...) et de soutenir cette activité historique”, a expliqué le ministre de l’Agriculture, Taivini Teai, lors d’une conférence de presse.
Les chiffres sont parlants : depuis les années 1990, le tonnage réceptionné à l’huilerie de Tahiti a chuté de deux tiers, passant de 22 000 tonnes à seulement 7 000 tonnes. Une baisse qui s’explique par plusieurs facteurs, notamment par l’exode des travailleurs vers Tahiti, le vieillissement des coprahculteurs et le manque de dessertes maritimes vers les zones de production. Par ailleurs, l’essor d’autres filières, comme celle de l’eau de coco, a également contribué à fragiliser la production de coprah.
Seul le coprah de première qualité concerné
Cette revalorisation ne s’applique qu’au coprah de première qualité, un choix justifié par le ministre Taivini Teai : “Nous nous sommes opposés à l’amendement proposé par Nuihau Laurey (A here ia Porinetia, NDLR) qui souhaitait revaloriser également le coprah de deuxième catégorie. En effet, celui-ci peut contenir des champignons ou des moisissures.” Ce qui affecte de facto sa valeur et ses possibilités de transformation.
La priorité reste donc de préserver la réputation de la Polynésie française, reconnue, selon Taivini Teai, pour la “très bonne qualité” de son coprah. “Notre coprah de première qualité est bien séché, de manière naturelle, ce qui permet de le vendre à un exploitant en métropole, qui le transforme ensuite en huile de friture. C’est cette qualité qui est recherchée par notre acheteur”, a souligné le ministre.
Des aides déjà en place pour les producteurs
Cette revalorisation s’inscrit donc dans une stratégie globale de soutien à la filière coprah, qui bénéficie déjà de plusieurs dispositifs d’aide portés par la Direction de l’agriculture (DAG). En effet, les séchoirs à coprah sont subventionnés à hauteur de 70 %, tandis que des aides financières sont allouées pour l’achat de bagues à fixer aux cocotiers, afin de protéger les noix de coco des rats et des kaveu.
En redonnant de la valeur au coprah de première qualité, le gouvernement espère donc revitaliser une filière historique au Fenua, tout en soutenant les agriculteurs locaux et les populations des îles. Il reste désormais à voir si cette mesure suffira à enrayer le déclin et à redynamiser la production.