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Le premier fab lab polynésien ouvrira en septembre


Patricia Gallot-Lavallee. Consultante sur le territoire, elle a travaillé plusieurs années dans des fab labs métropolitains, elle mène le projet fab lab polynésien.
Patricia Gallot-Lavallee. Consultante sur le territoire, elle a travaillé plusieurs années dans des fab labs métropolitains, elle mène le projet fab lab polynésien.
PAPEETE, le 6 juin 2016 - Un "fab lab" c’est un laboratoire de fabrication ("fab" pour fabrication et "lab" pour laboratory), un espace où se trouvent des machines innovantes, comme les imprimantes 3D. Ouvert aux entreprises, associations, professionnels ou amateurs, aux ingénieurs ou aux artistes le fab lab est aussi un haut lieu de mixité sociale. En Polynésie il est porté par l’association Econet Pacific.

Concrètement un fab lab est un espace où sont mis à disposition des machines et outils pour fabriquer, réparer, créer des produits. C’est un lieu de conception, d’innovation et d’échange. "Il est ouvert à tous : à ceux qui veulent tester des idées, à ceux qui veulent passer du temps, à ceux qui n’ont pas les moyens d’investir ou bien qui n’ont pas encore envie d’investir dans des appareils de haute technologie, aux privés, aux associations, aux petites sociétés, aux artistes", explique Patricia Gallot-Lavallee. Consultante sur le territoire, elle a travaillé plusieurs années dans des fab labs métropolitains. Elle mène le projet fab lab polynésien.

Un investissement de 3,5 millions de Fcfp


Patricia Gallot-Lavallee poursuit : "le fab lab que nous ouvrons sera équipé dans un premier temps d’une imprimante 3D, d’une découpeuse laser, d’une découpeuse vinyle et d’une brodeuse numérique". Soit un investissement de 3,5 millions de Fcfp. "Auquel il faudra ajouter 1,5 million de Fcfp de frais de fonctionnement", précise Laëtitia le Bars, présidente d’Econet Pacifique, l’association qui porte le projet.

En plus de mettre à disposition des outils et machines innovantes, le fab lab mise sur le partage des idées, des compétences et du savoir-faire. "Les personnes qui en profiteront bénéficieront d’un apprentissage ouvert, ils s’instruiront mutuellement", affirme Patricia Gallot-Lavallee. "Il y a là un cadre un peu différent de ce qui est proposé en milieu scolaire et qui devrait plaire aux jeunes qui ont décroché. Il n’y aura pas des enseignants ou professeurs mais des facilitateurs qui insisteront sur l’entraide et l’échange entre participants."

Accès libre et stages

Le fab lab ouvrira ses portes en septembre. "Dans un premier temps, l’accès sera libre deux jours par semaine", indique Patricia Gallot-Lavallee. "Nous mettrons en place des temps d’utilisations des machines en fonction des besoins annoncés. On bloquera par exemple l’imprimante 3D, deux ou trois heures pour ceux que ça intéresse, etc." pour se servir des machines, il faudra s’acquitter de la somme de 4 000 Fcfp pour suivre une formation sur chaque appareil. "Question de sécurité", précise Patricia Gallot-Lavallee. Ensuite les visiteurs seront libres de venir et revenir à leur guise tout au long de l’année.

Des stages seront proposés, aux communes notamment ainsi qu’aux établissements scolaires. Ils auront pour thème : Stage initiation à la fabrique numérique pour les "décrocheurs", stage initiation et découverte pour les collégiens, stage de couture numérique et de matières modernes, stages parents-enfants, etc.

Les investissements pour 2016 sont clos. Mais déjà Patricia Gallot-Lavallee et Laëtitia Le Bars pensent à la suite. Elles annoncent vouloir faire venir une fraiseuse numérique en 2017.

Un peu d’histoire

Plus qu’un espace de fabrication et de création ouvert au public, le fan lab est un concept. Il est né à la fin des années 1990 au Massachusetts Institute of Technology (MIT). Lancé par le professeur Neil Gershenfeld, ce concept est parti du principe qu’une communauté peut être rendue plus créative et productrice si elle a, au niveau local, accès à une technologie. Les premières initiatives françaises datent de 2009.

Les quatre piliers polynésiens

Pour commencer, le fab lab polynésien sera doté :
- d’une imprimante 3D, ces imprimantes qui permettent de fabriquer des objets (chaussures, chaises, voitures, carapaces de tortues, tableaux de maître, de tissus humain…) à partir de fichiers d’instructions.
- d’une découpeuse laser, cette machine qui utilise un faisceau de lumière pour découper ou graver un matériau (papier, carton, acrylique, feutrine, cuir, liège, miroir,…).
- d’une découpeuse vinyle qui découpe du vinyle adhésif pour faire des stickers, mais il peut également découper des matières plastiques thermocollantes telles le flex et le flock pour la personnalisation de textiles. Elle est utilisée dans de nombreux domaines, de l’affichage publicitaire à la décoration en passant par la signalétique.
- d’une brodeuse numérique. Innovante, la brodeuse numérique permet de "dessiner" sur les tissus en utilisant les points de broderie traditionnels.

Contact

Facebook : FabLab Tahiti

Les imprimantes 3D sont des imprimantes qui permettent de fabriquer des objets (chaussures, chaises, voitures, carapaces de tortues, tableaux de maître, de tissus humain…) à partir de fichiers d’instructions.
Les imprimantes 3D sont des imprimantes qui permettent de fabriquer des objets (chaussures, chaises, voitures, carapaces de tortues, tableaux de maître, de tissus humain…) à partir de fichiers d’instructions.

Rédigé par Delphine Barrais le Lundi 6 Juin 2016 à 11:21 | Lu 4912 fois