PAPEETE, le 9 février 2018 - Ce vendredi matin à la première heure, l'intersyndicale qui s'est formée en opposition à la réforme des retraites a déposé officiellement un préavis de grève générale et illimitée qui débutera le jeudi 15 février.
C'est la fin du dialogue et le début du conflit. Cinq centrales syndicales ultra-représentatives se sont regroupées pour signer ensemble un préavis de grève générale et illimitée, qui débutera le 15 février à 00h00. Le même jour, à l'Assemblée de la Polynésie, s'ouvre une session extraordinaire d'un mois durant laquelle devrait avoir lieu le vote du projet de loi réformant le système des retraites. Les syndicats espèrent paralyser le Pays et rassembler dès jeudi des milliers de salariés devant l'Assemblée pour mettre la pression sur les élus à quelques semaines des élections.
> Lire aussi : Les organisations patronales se désolidarisent
A noter que le syndicat des salariés municipaux, la COSAC (Confédération des Syndicats des Agents Communaux), rejoint l'intersyndicale formée par les quatre syndicats représentatifs des salariés du privé qui avaient déjà approuvé le mouvement de grève générale : la CSIP, Otahi, O Oe To Oe Rima et la CSTP-FO. Seul le syndicat modéré A Ti'a i Mua continue de favoriser la voie du dialogue pour obtenir les modifications qu'il demande pour la réforme.
Le préavis de grève inclut douze revendications, la première étant le retrait du projet de loi visant à réformer le régime des retraites. Les autres revendications listent les solutions préférées par les syndicats. Pour ces derniers, on peut faire disparaître le déficit du régime des retraites en faisant de grosses économies dans le secteur de la santé et en augmentant les financements du Pays. Cette deuxième demande signifieraient, concrètement, le financement de la CPS par la levée d'autres impôts que les seules cotisations sociales, ou par la réallocation de crédits d'autres programmes, comme ceux destinés aux défiscalisations. Pour les représentants des salariés, c'est une question de justice sociale puisqu'il s'agit, selon eux, de payer la solidarité envers les personnes âgées sans ressources, le fonctionnement de l'hôpital public pour tous les Polynésiens ou les erreurs de gestion du passé.
C'est la fin du dialogue et le début du conflit. Cinq centrales syndicales ultra-représentatives se sont regroupées pour signer ensemble un préavis de grève générale et illimitée, qui débutera le 15 février à 00h00. Le même jour, à l'Assemblée de la Polynésie, s'ouvre une session extraordinaire d'un mois durant laquelle devrait avoir lieu le vote du projet de loi réformant le système des retraites. Les syndicats espèrent paralyser le Pays et rassembler dès jeudi des milliers de salariés devant l'Assemblée pour mettre la pression sur les élus à quelques semaines des élections.
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A noter que le syndicat des salariés municipaux, la COSAC (Confédération des Syndicats des Agents Communaux), rejoint l'intersyndicale formée par les quatre syndicats représentatifs des salariés du privé qui avaient déjà approuvé le mouvement de grève générale : la CSIP, Otahi, O Oe To Oe Rima et la CSTP-FO. Seul le syndicat modéré A Ti'a i Mua continue de favoriser la voie du dialogue pour obtenir les modifications qu'il demande pour la réforme.
Le préavis de grève inclut douze revendications, la première étant le retrait du projet de loi visant à réformer le régime des retraites. Les autres revendications listent les solutions préférées par les syndicats. Pour ces derniers, on peut faire disparaître le déficit du régime des retraites en faisant de grosses économies dans le secteur de la santé et en augmentant les financements du Pays. Cette deuxième demande signifieraient, concrètement, le financement de la CPS par la levée d'autres impôts que les seules cotisations sociales, ou par la réallocation de crédits d'autres programmes, comme ceux destinés aux défiscalisations. Pour les représentants des salariés, c'est une question de justice sociale puisqu'il s'agit, selon eux, de payer la solidarité envers les personnes âgées sans ressources, le fonctionnement de l'hôpital public pour tous les Polynésiens ou les erreurs de gestion du passé.
Quelles revendications ?
En pratique, les syndicats demandent au Pays de :
- retirer le projet de réforme des retraites ;
- payer immédiatement les 9 milliards de francs du Fades (fonds pour l'amortissement du déficit social, créé quand le Pays avait décidé de prendre à sa charge les 15 milliards de francs de déficit de l'assurance maladie, et qui injecte 800 millions de francs par an dans la CPS) ;
- payer les salaires des professionnels du CHPF (ces agents publics coûtent 12 milliards de francs par an en salaires à l'hôpital, et la CPS verse 13 milliards de francs de dotation à l'hôpital chaque année, couvrant un peu plus de la moitié de ses 24 milliards de francs de budget) ;
- prendre à sa charge les 1,2 milliard par an de l'ACR (Allocation complémentaire de retraite, versée aux personnes âgées sans ressources) ;
- réaliser une série de réformes, d'ailleurs consensuelles, du secteur de la santé : la baisse du prix des médicaments, la mise en place d'un dossier médical électronique avec une carte Vitale à la française, la mise en place du médecin référent… Ces économies seraient utilisées pour renflouer les caisses de retraite ;
- et enfin une série de revendications concernent le domaine plus vaste du pouvoir d'achat.
- retirer le projet de réforme des retraites ;
- payer immédiatement les 9 milliards de francs du Fades (fonds pour l'amortissement du déficit social, créé quand le Pays avait décidé de prendre à sa charge les 15 milliards de francs de déficit de l'assurance maladie, et qui injecte 800 millions de francs par an dans la CPS) ;
- payer les salaires des professionnels du CHPF (ces agents publics coûtent 12 milliards de francs par an en salaires à l'hôpital, et la CPS verse 13 milliards de francs de dotation à l'hôpital chaque année, couvrant un peu plus de la moitié de ses 24 milliards de francs de budget) ;
- prendre à sa charge les 1,2 milliard par an de l'ACR (Allocation complémentaire de retraite, versée aux personnes âgées sans ressources) ;
- réaliser une série de réformes, d'ailleurs consensuelles, du secteur de la santé : la baisse du prix des médicaments, la mise en place d'un dossier médical électronique avec une carte Vitale à la française, la mise en place du médecin référent… Ces économies seraient utilisées pour renflouer les caisses de retraite ;
- et enfin une série de revendications concernent le domaine plus vaste du pouvoir d'achat.
La CPME et le MEDEF réagissent
Les organisations patronales on réagi a l'appel de l'intersyndicale: