Paris, France | AFP | lundi 24/08/2020 - Les animateurs et animatrices de télé devront-ils faire leur rentrée masqués? Les groupes audiovisuels demandent au gouvernement une dérogation à l'obligation de porter le masque dans les entreprises, qui doit s'appliquer à partir du 1er septembre.
La semaine dernière, la ministre du Travail Élisabeth Borne, avait annoncé que le port du masque serait obligatoire dès le mois prochain en entreprise, y compris dans les "open spaces". Une mesure qui s'ajoute à celles mises en place ces dernières semaines, comme la généralisation du port du masque dans de nombreuses grandes villes et sites très fréquentés, et qui est défendue par plusieurs infectiologues pour réduire les risques de contamination, en pleine flambée des cas de Covid-19.
Cette nouvelle règle doit s'appliquer à partir du 1er septembre mais le secteur audiovisuel se mobilise à l'unisson pour tenter d'obtenir un assouplissement.
Le directeur général de BFM, Marc-Olivier Fogiel, a sonné la charge lundi, sur France Inter, en estimant qu'il serait "inutile, anxiogène et handicapant" d'imposer le port du masque sur les plateaux de télévision, du moment que d'autres mesures barrière sont en place.
L'audiovisuel se mobilise
"Je ne vois pas pourquoi on aurait des masques pour donner un exemple, alors que les conditions sanitaires dans nos locaux sont extrêmement bien respectées", a-t-il affirmé, en rappelant les précautions déjà mises en oeuvre (comme la distanciation, une ventilation adaptée...).
D'autres chaînes de télé ont renoncé à filmer leurs émissions en public, comme "Les 12 coups de midi" sur TF1 ou "Quotidien" de TMC. Certaines émissions de radio, en revanche, comme "Les Grosses têtes" qui ont repris lundi sur RTL, sont diffusées en présence d'un public limité et masqué.
"S'il y avait un risque sanitaire avéré, il n'y aurait pas de raison qu'on déroge à une règle, mais cela fait maintenant plusieurs mois qu'on est confrontés à cette crise et pas une personne n'est tombée malade sur nos plateaux", a ajouté Marc-Olivier Fogiel.
Et, en pleine rentrée de l'audiovisuel, c'est l'ensemble de la filière qui se mobilise pour tenter d'éviter la généralisation du masque sur les plateaux et studios, qui risquerait de plomber encore plus une rentrée déjà difficile, sur fond d'effondrement des recettes publicitaires entraîné par la crise du Covid-19. Car le masque est synonyme d'une moins bonne qualité de son et pourrait même rebuter certains téléspectateurs.
"L'ensemble des groupes radio et TV ont écrit aux ministres de la Culture et du Travail pour rappeler que nous avions pris des mesures sanitaires fortes (...) qui semblaient suffisantes jusqu'à présent pour garantir la sécurité de tous", a rapporté Xavier Gandon, directeur des antennes du groupe TF1, dans un entretien au site Puremedias.
Le gouvernement devra trancher
L'épidémiologiste Arnaud Fontanet a, au contraire, défendu sur RMC et BFMTV une telle mesure, "parce qu'on est en espace clos, parce que vous avez des invités qui ont beaucoup de contacts, qui sont potentiellement à cette phase asymptomatique" durant laquelle ils peuvent transmettre le coronavirus.
Le membre du Conseil scientifique, qui n'était pas lui-même masqué, a dit comprendre "tout à fait" les arguments des médias.
Interrogée sur Europe 1, Mme Borne (non masquée elle aussi) a quant à elle précisé que le protocole qui imposera le port du masque en entreprise sera "mis en ligne au plus tard lundi prochain", après avis du Haut conseil de la santé publique (HCSP) qu'elle a sollicité sur d'éventuelles dérogations dans l'audiovisuel et au-delà.
"Je souhaite qu'on puisse regarder les dérogations qui seront possibles pour les activités pour lesquelles c'est très pénalisant, et je pense que sur un plateau comme ici, on voit bien que ce serait pénalisant d'avoir systématiquement un masque", a-t-elle assuré.
"Ou, quand il y a d'autres façons de se protéger, quand on voit qu'on est à trois salariés dans 100 mètres carrés, on peut imaginer qu'on peut se dispenser du port du masque", a ajouté la ministre.
La semaine dernière, la ministre du Travail Élisabeth Borne, avait annoncé que le port du masque serait obligatoire dès le mois prochain en entreprise, y compris dans les "open spaces". Une mesure qui s'ajoute à celles mises en place ces dernières semaines, comme la généralisation du port du masque dans de nombreuses grandes villes et sites très fréquentés, et qui est défendue par plusieurs infectiologues pour réduire les risques de contamination, en pleine flambée des cas de Covid-19.
Cette nouvelle règle doit s'appliquer à partir du 1er septembre mais le secteur audiovisuel se mobilise à l'unisson pour tenter d'obtenir un assouplissement.
Le directeur général de BFM, Marc-Olivier Fogiel, a sonné la charge lundi, sur France Inter, en estimant qu'il serait "inutile, anxiogène et handicapant" d'imposer le port du masque sur les plateaux de télévision, du moment que d'autres mesures barrière sont en place.
L'audiovisuel se mobilise
"Je ne vois pas pourquoi on aurait des masques pour donner un exemple, alors que les conditions sanitaires dans nos locaux sont extrêmement bien respectées", a-t-il affirmé, en rappelant les précautions déjà mises en oeuvre (comme la distanciation, une ventilation adaptée...).
D'autres chaînes de télé ont renoncé à filmer leurs émissions en public, comme "Les 12 coups de midi" sur TF1 ou "Quotidien" de TMC. Certaines émissions de radio, en revanche, comme "Les Grosses têtes" qui ont repris lundi sur RTL, sont diffusées en présence d'un public limité et masqué.
"S'il y avait un risque sanitaire avéré, il n'y aurait pas de raison qu'on déroge à une règle, mais cela fait maintenant plusieurs mois qu'on est confrontés à cette crise et pas une personne n'est tombée malade sur nos plateaux", a ajouté Marc-Olivier Fogiel.
Et, en pleine rentrée de l'audiovisuel, c'est l'ensemble de la filière qui se mobilise pour tenter d'éviter la généralisation du masque sur les plateaux et studios, qui risquerait de plomber encore plus une rentrée déjà difficile, sur fond d'effondrement des recettes publicitaires entraîné par la crise du Covid-19. Car le masque est synonyme d'une moins bonne qualité de son et pourrait même rebuter certains téléspectateurs.
"L'ensemble des groupes radio et TV ont écrit aux ministres de la Culture et du Travail pour rappeler que nous avions pris des mesures sanitaires fortes (...) qui semblaient suffisantes jusqu'à présent pour garantir la sécurité de tous", a rapporté Xavier Gandon, directeur des antennes du groupe TF1, dans un entretien au site Puremedias.
Le gouvernement devra trancher
L'épidémiologiste Arnaud Fontanet a, au contraire, défendu sur RMC et BFMTV une telle mesure, "parce qu'on est en espace clos, parce que vous avez des invités qui ont beaucoup de contacts, qui sont potentiellement à cette phase asymptomatique" durant laquelle ils peuvent transmettre le coronavirus.
Le membre du Conseil scientifique, qui n'était pas lui-même masqué, a dit comprendre "tout à fait" les arguments des médias.
Interrogée sur Europe 1, Mme Borne (non masquée elle aussi) a quant à elle précisé que le protocole qui imposera le port du masque en entreprise sera "mis en ligne au plus tard lundi prochain", après avis du Haut conseil de la santé publique (HCSP) qu'elle a sollicité sur d'éventuelles dérogations dans l'audiovisuel et au-delà.
"Je souhaite qu'on puisse regarder les dérogations qui seront possibles pour les activités pour lesquelles c'est très pénalisant, et je pense que sur un plateau comme ici, on voit bien que ce serait pénalisant d'avoir systématiquement un masque", a-t-elle assuré.
"Ou, quand il y a d'autres façons de se protéger, quand on voit qu'on est à trois salariés dans 100 mètres carrés, on peut imaginer qu'on peut se dispenser du port du masque", a ajouté la ministre.