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Le personnel d’ADT attend “plus de considération”


Tahiti, le 3 août 2024 – En grève depuis 10 jours à ADT, les syndicats interpellent l’État et le Pays concernant la “dignité” des salariés et exigent de “meilleures conditions de travail” et “plus de respect ”.
 
Dans un courrier adressé au président et au haut-commissaire, vendredi en fin de journée, l’intersyndicale Otahi, A tia i mua, O oe to oe rima, CSIP et CSTP-FO, rappelle les errements de la délégation de service public pour la gestion de l’aéroport de Tahiti depuis 2010 et dénonce le déficit d’investissements qui en découlent, tant au niveau de l’accueil des passagers que du bien-être des agents.
 
L’intersyndicale rappelle ainsi que depuis bientôt 15 ans, Égis, Vinci aéroport et la CCSIM “se sont disputé le marché des aéroports principaux de la Polynésie à coup de procédures judiciaires”. En 2010, et ce “sans appel d’offre” la Setil perd la gestion de l’aéroport de Tahiti Faa’a qui est confiée à Égis. La commune de Faa’a entame alors une procédure judiciaire pour “non mise en concurrence et en 2017, la concession est annulée”.
 
En 2018, ADT prend les “commandes des aéroports de Tahiti Faa’a, Bora Bora, Raiatea et Rangiroa”. La même année, la concession aéroportuaire de Tahiti-Faa’a est attribuée à Vinci Aéroport par l’État. Cette attribution est attaquée en justice par la CCISM et par Égis, les deux candidats malheureux. L’affaire va jusqu’au Conseil d’État. À l’issue de plusieurs procédures, l’appel d’offres est finalement annulé et devrait de nouveau être lancé en début d’année 2025. En attendant, la société ADT, filiale du groupe Égis, s’occupe provisoirement de la gestion des infrastructures aéroportuaires de la concession.
 
Mais les syndicats déplorent, dans leur courrier, que pendant toutes ces années “les investissements nécessaires pour maintenir en bon état de fonctionnement les aéroports” se sont fait attendre. Et que les “infrastructures relatives au bien-être des personnels sont des plus négligées”. Si cela est problématique pour un accueil optimisé des passagers, l’intersyndicale interpelle aussi les autorités de l’État et du Pays, pour que les salariés des plates-formes aéroportuaires soient “mieux considérés dans leur dignité” en leur donnant de “meilleurs conditions de travail”.
 

Rédigé par Vaite Urarii Pambrun le Samedi 3 Août 2024 à 20:20 | Lu 1728 fois