Le public est invité à envoyer des photos d'eux en pareu levendredi 29 mai sur la page Facebook Pāreu2015 et My Tahiti.
PAPEETE, le 13 mai 2015. La journée du pareu est organisée le 29 mai. Au programme : spectacles et défilés. A l’origine, le pareu était un morceau d'étoffe en fibres végétales, le reu, dont les femmes notamment se ceignaient les reins (pāreu) pour vaquer à leurs occupations domestiques. Explications.
À l’origine, le reu était un vêtement fait d’un morceau d’étoffe en fibres végétales finement tressées ou de liber d’écorce battu (tapa), d’un mètre de large environ sur approximativement deux mètres de long, dont les femmes notamment se ceignaient les reins (pāreu) pour vaquer à leurs occupations domestiques. Ce vêtement unique, qui arrivait au-dessus des genoux de ces dernières, devint au fil du temps, non plus simplement un vêtement, le reu, mais aussi le port d’un vêtement, pāreu, une manière de le porter, dans des circonstances particulières, liées au domaine du sacré notamment. Ainsi, passer à proximité d’une enceinte religieuse par exemple, obligeait la personne à faire un détour, mais aussi à se dévêtir le haut du corps, en portant son vêtement rabattu, replié, roulé jusqu’aux hanches. Faire ce geste de respect se dit « e pāreu », soit « replier, rabattre, rouler son vêtement jusqu’aux hanches ».
« Une deuxième peau pour ressentir »
Bien après que les Polynésiens aient délaissé les pratiques cultuelles anciennes pour épouser la religion chrétienne, et encore aujourd’hui dans nos familles polynésiennes, cette tradition séculaire qui consiste à montrer son respect en faisant le geste du pāreu continue d’être perpétuée dans les traditions d’accueil. Ainsi montre-t-on chaleur et respect à son hôte en l’accueillant de la gestuelle du pāreu, en roulant son reu, calé au plus bas de ses hanches : ce geste honore l’hôte qui, de fait, devient un être sacré que l’on respecte et que l’on accueille donc, comme un « dieu ». Toutefois, ce geste ancestral s’est quelque peu perdu dans la vie trépidante des temps modernes, et la fonction vestimentaire du reu a, petit à petit, supplanté la symbolique de son port, au point qu’aujourd’hui, le terme « pāreu » ne désigne quasiment plus que le vêtement, le morceau d’étoffe, de coton généralement, aux motifs fleuris et colorés dont on se ceint, que l’on noue autour de son corps de différentes manières, en fonction de son humeur, du temps qu’il fait, du lieu où l’on est et du moment de la journée, des personnes avec qui l’on est, et selon ses activités du moment. E pāreu — c’est-à-dire porter le reu, aujourd’hui « le pāreu », francisé en « paréo » — : un geste vestimentaire venu des temps immémoriaux pour témoigner son humble respect aux divinités ; une gestuelle empreinte de traditions culturelles pour exprimer les valeurs fondamentales d’accueil polynésiennes ; un vêtement, très « couleur locale » et contemporain, une deuxième peau pour ressentir et vivre son identité polynésienne au naturel…
Hiriata Millaud
À l’origine, le reu était un vêtement fait d’un morceau d’étoffe en fibres végétales finement tressées ou de liber d’écorce battu (tapa), d’un mètre de large environ sur approximativement deux mètres de long, dont les femmes notamment se ceignaient les reins (pāreu) pour vaquer à leurs occupations domestiques. Ce vêtement unique, qui arrivait au-dessus des genoux de ces dernières, devint au fil du temps, non plus simplement un vêtement, le reu, mais aussi le port d’un vêtement, pāreu, une manière de le porter, dans des circonstances particulières, liées au domaine du sacré notamment. Ainsi, passer à proximité d’une enceinte religieuse par exemple, obligeait la personne à faire un détour, mais aussi à se dévêtir le haut du corps, en portant son vêtement rabattu, replié, roulé jusqu’aux hanches. Faire ce geste de respect se dit « e pāreu », soit « replier, rabattre, rouler son vêtement jusqu’aux hanches ».
« Une deuxième peau pour ressentir »
Bien après que les Polynésiens aient délaissé les pratiques cultuelles anciennes pour épouser la religion chrétienne, et encore aujourd’hui dans nos familles polynésiennes, cette tradition séculaire qui consiste à montrer son respect en faisant le geste du pāreu continue d’être perpétuée dans les traditions d’accueil. Ainsi montre-t-on chaleur et respect à son hôte en l’accueillant de la gestuelle du pāreu, en roulant son reu, calé au plus bas de ses hanches : ce geste honore l’hôte qui, de fait, devient un être sacré que l’on respecte et que l’on accueille donc, comme un « dieu ». Toutefois, ce geste ancestral s’est quelque peu perdu dans la vie trépidante des temps modernes, et la fonction vestimentaire du reu a, petit à petit, supplanté la symbolique de son port, au point qu’aujourd’hui, le terme « pāreu » ne désigne quasiment plus que le vêtement, le morceau d’étoffe, de coton généralement, aux motifs fleuris et colorés dont on se ceint, que l’on noue autour de son corps de différentes manières, en fonction de son humeur, du temps qu’il fait, du lieu où l’on est et du moment de la journée, des personnes avec qui l’on est, et selon ses activités du moment. E pāreu — c’est-à-dire porter le reu, aujourd’hui « le pāreu », francisé en « paréo » — : un geste vestimentaire venu des temps immémoriaux pour témoigner son humble respect aux divinités ; une gestuelle empreinte de traditions culturelles pour exprimer les valeurs fondamentales d’accueil polynésiennes ; un vêtement, très « couleur locale » et contemporain, une deuxième peau pour ressentir et vivre son identité polynésienne au naturel…
Hiriata Millaud
Programme de la Journée du pareu
Le vendredi 29 mai :
Sur le site du Marae Arahurahu de Paea, démonstration de pāreu peint suivi d’une danse
traditionnelle de 10h à 11h30
Sur la place Vaietē, animation musicale avec l’orchestre de Mapu « live Pāreu » sur des
rythmes tahitiens des années 80 entre 19h et 22h de 20 h 15 à 21 h, prestation d’un groupe de danse traditionnelle
professionnel avec danse du tapa
Exposition-vente de produits pāreu avec des ateliers de pāreu peint et pāreu show au Fare
Mānihini, de 10 h à 20 h
Photo aérienne de groupe en pareu
Nouvelle Marina du front de mer de Papeetē à 12 h 15
Animation musicale polynésienne
En centre-ville de Papeetē, animation itinérante d’une petite formation de ‘ukulele de 12 h
à 14 h /
Défilé sur le thème du pareu : devant la place de la cathédrale de 20 h 30 à 20 h 40, et sur la place Vaietē, de 21 h 00 à 21 h 15, défilé sur le thème du pāreu avec diverses créations
Sur le site du Marae Arahurahu de Paea, démonstration de pāreu peint suivi d’une danse
traditionnelle de 10h à 11h30
Sur la place Vaietē, animation musicale avec l’orchestre de Mapu « live Pāreu » sur des
rythmes tahitiens des années 80 entre 19h et 22h de 20 h 15 à 21 h, prestation d’un groupe de danse traditionnelle
professionnel avec danse du tapa
Exposition-vente de produits pāreu avec des ateliers de pāreu peint et pāreu show au Fare
Mānihini, de 10 h à 20 h
Photo aérienne de groupe en pareu
Nouvelle Marina du front de mer de Papeetē à 12 h 15
Animation musicale polynésienne
En centre-ville de Papeetē, animation itinérante d’une petite formation de ‘ukulele de 12 h
à 14 h /
Défilé sur le thème du pareu : devant la place de la cathédrale de 20 h 30 à 20 h 40, et sur la place Vaietē, de 21 h 00 à 21 h 15, défilé sur le thème du pāreu avec diverses créations