PAPEETE, le 17 août 2016. Pour lutter contre le décrochage scolaire et améliorer la réussite des élèves, les autorités misent sur le numérique. "C'est un pari", souligne Jean-Louis Baglan, vice-recteur. "Avec les tablettes, on peut diversifier beaucoup plus l'enseignement par rapport aux besoins des élèves."
Le professeur, à côté de son tableau, réalisant un cours magistral sera bientôt une image que les élèves verront de plus en plus rarement. En effet, les enseignants ont aujourd'hui pour mission d'apporter un enseignement adapté aux élèves qu'ils ont en face d'eux. Pas facile quand on a 30 élèves en face de soi. Une des solutions est l'usage du numérique. "Le numérique est un pari. Il ne s'agit pas simplement de l'utiliser car c'est dans l'ère du temps d'avoir une technologie moderne", explique Jean-Louis Baglan, vice-recteur en Polynésie française. "Le pari est dire que le numérique va permettre de réduire la fracture qu'il y a entre ceux qui réussissent et ceux qui ne réussissent pas et que cela va permettre de mieux diversifier l'enseignement. "
Dans sa lettre de rentrée, la ministre de l'Education, Nicole Sanquer, notait début août : "Il n'y a pas 'un' mais 'des' enfants polynésiens. Il y a ceux, de plus en plus nombreux qui accèdent au baccalauréat et à des études brillantes et ceux, nombreux, qui n'ont jamais quitté leur île, qui ont besoin d'apprendre 'autrement', de voir, d'expérimenter pour comprendre".
La tablette permet à l'enseignant d'adapter son travail aux différents élèves. "Quand on va dans une séquence pédagogique de classe où les tablettes sont utilisées, on voit comment l'enseignant arrive à travailler avec les élèves de manière différente", décrit Jean-Louis Baglan. "Avec les tablettes, on peut mettre en autonomie certains groupes et travailler avec un autre groupe. On peut diversifier beaucoup plus par rapport aux besoins des élèves. C'est un élément très important."
La réforme des collèges qui s'est mise en place cette année en Polynésie aussi va dans le sens d'un enseignement plus personnalisé avec l’accompagnement personnalisé (AP) et les enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI), projets qui font appels aux compétences de plusieurs disciplines.
Le professeur, à côté de son tableau, réalisant un cours magistral sera bientôt une image que les élèves verront de plus en plus rarement. En effet, les enseignants ont aujourd'hui pour mission d'apporter un enseignement adapté aux élèves qu'ils ont en face d'eux. Pas facile quand on a 30 élèves en face de soi. Une des solutions est l'usage du numérique. "Le numérique est un pari. Il ne s'agit pas simplement de l'utiliser car c'est dans l'ère du temps d'avoir une technologie moderne", explique Jean-Louis Baglan, vice-recteur en Polynésie française. "Le pari est dire que le numérique va permettre de réduire la fracture qu'il y a entre ceux qui réussissent et ceux qui ne réussissent pas et que cela va permettre de mieux diversifier l'enseignement. "
Dans sa lettre de rentrée, la ministre de l'Education, Nicole Sanquer, notait début août : "Il n'y a pas 'un' mais 'des' enfants polynésiens. Il y a ceux, de plus en plus nombreux qui accèdent au baccalauréat et à des études brillantes et ceux, nombreux, qui n'ont jamais quitté leur île, qui ont besoin d'apprendre 'autrement', de voir, d'expérimenter pour comprendre".
La tablette permet à l'enseignant d'adapter son travail aux différents élèves. "Quand on va dans une séquence pédagogique de classe où les tablettes sont utilisées, on voit comment l'enseignant arrive à travailler avec les élèves de manière différente", décrit Jean-Louis Baglan. "Avec les tablettes, on peut mettre en autonomie certains groupes et travailler avec un autre groupe. On peut diversifier beaucoup plus par rapport aux besoins des élèves. C'est un élément très important."
La réforme des collèges qui s'est mise en place cette année en Polynésie aussi va dans le sens d'un enseignement plus personnalisé avec l’accompagnement personnalisé (AP) et les enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI), projets qui font appels aux compétences de plusieurs disciplines.
UNE NOUVELLE FAÇON D'ENSEIGNER
La loi de refondation de l'école a mis 2013 l'accent sur l'entrée du numérique à l'école. Au sein du vice-rectorat, le service du numérique a pour mission d'accompagner les équipes aux usages pertinents du numérique. "Le numérique, c'est un mot un peu fourre-tout", reconnait Eric Sigward, inspecteur d'académie pédagogique régional de mathématiques. "C'est d'abord l'enseignement aux médias et à l'information, les usages mêmes des matériels numériques mais c'est aussi l'introduction aux sciences de l'informatique. Les élèves sont sensibilisés à comprendre le langage, le codage, qui est derrière."
Mais pour enseigner en "numérique", les établissements doivent être équipés. "C'est en cours", note le vice-rectorat. "Beaucoup de collèges sont équipés en tablettes numériques. Les formations à l'usage de ces tablettes sont en cours", ajoute Eric Sigward.
Au-delà de l'utilisation des outils, les enseignants doivent aussi mettre à jour leur méthode de travail. Eric Sigward, qui rencontre ses collègues lors des inspections, a constaté que la difficulté rencontrée par les enseignants "est de s'adapter aux nouvelles façons d'enseigner, c’est-à-dire de mettre davantage les élèves en situation d'activité. La tendance naturelle de l'enseignant est de faire un cours magistral au tableau. Cela demande beaucoup de formations. C'est une de nos principales missions d'élaborer un plan de formation continue pour l'ensemble des personnes".
Lors de la présentation de la charte de l'éducation en juin dernier, le ministère évaluait à 30 % le décrochage scolaire en Polynésie française.
La loi de refondation de l'école a mis 2013 l'accent sur l'entrée du numérique à l'école. Au sein du vice-rectorat, le service du numérique a pour mission d'accompagner les équipes aux usages pertinents du numérique. "Le numérique, c'est un mot un peu fourre-tout", reconnait Eric Sigward, inspecteur d'académie pédagogique régional de mathématiques. "C'est d'abord l'enseignement aux médias et à l'information, les usages mêmes des matériels numériques mais c'est aussi l'introduction aux sciences de l'informatique. Les élèves sont sensibilisés à comprendre le langage, le codage, qui est derrière."
Mais pour enseigner en "numérique", les établissements doivent être équipés. "C'est en cours", note le vice-rectorat. "Beaucoup de collèges sont équipés en tablettes numériques. Les formations à l'usage de ces tablettes sont en cours", ajoute Eric Sigward.
Au-delà de l'utilisation des outils, les enseignants doivent aussi mettre à jour leur méthode de travail. Eric Sigward, qui rencontre ses collègues lors des inspections, a constaté que la difficulté rencontrée par les enseignants "est de s'adapter aux nouvelles façons d'enseigner, c’est-à-dire de mettre davantage les élèves en situation d'activité. La tendance naturelle de l'enseignant est de faire un cours magistral au tableau. Cela demande beaucoup de formations. C'est une de nos principales missions d'élaborer un plan de formation continue pour l'ensemble des personnes".
Lors de la présentation de la charte de l'éducation en juin dernier, le ministère évaluait à 30 % le décrochage scolaire en Polynésie française.
Le bilan de la rentrée en bref
Le vice-rectorat a fait le bilan de la rentrée ce mercredi.
Réforme des collèges
"La réforme des collèges ne rencontre pas d'opposant. Elle s'inscrit dans la durée. Nous avons fait beaucoup de formations. Nous en ferons encore beaucoup. C'est une réforme compliquée et globale. C'est normal que les enseignants soient demandeurs d'un accompagnement fort. Nous le ferons", indique le vice-recteur, Jean-Louis Baglan. "Nous avons investi 20 millions de Fcfp dans la formation des maîtres pour la réforme des collèges."
Enseignants
Jusqu'à peu, il y avait environ 250 personnels enseignants non titulaires pour assurer des remplacements ou des suppléances. Pour cette rentrée, ils sont "moins d'une soixantaine", note Christian Climent-Pons, secrétaire général au vice-rectorat. De plus en plus de Polynésiens sont formés pour être professeurs. Cette année, deux étudiants ont obtenu le Capes de lettres. "Dans certaines matières, comme les sports, les sciences, l'histoire, un jour, il n'y aura plus besoin de faire appel aux enseignants de métropole", indique le vice-recteur. "Les enseignants formés en Polynésie française suffiront à combler les départs".
Déménagement du vice-rectorat
Au 1er avril 2017, le vice-rectorat déménagera. Il sera dans la vallée de Titioro en face du temple de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours.
Réforme des collèges
"La réforme des collèges ne rencontre pas d'opposant. Elle s'inscrit dans la durée. Nous avons fait beaucoup de formations. Nous en ferons encore beaucoup. C'est une réforme compliquée et globale. C'est normal que les enseignants soient demandeurs d'un accompagnement fort. Nous le ferons", indique le vice-recteur, Jean-Louis Baglan. "Nous avons investi 20 millions de Fcfp dans la formation des maîtres pour la réforme des collèges."
Enseignants
Jusqu'à peu, il y avait environ 250 personnels enseignants non titulaires pour assurer des remplacements ou des suppléances. Pour cette rentrée, ils sont "moins d'une soixantaine", note Christian Climent-Pons, secrétaire général au vice-rectorat. De plus en plus de Polynésiens sont formés pour être professeurs. Cette année, deux étudiants ont obtenu le Capes de lettres. "Dans certaines matières, comme les sports, les sciences, l'histoire, un jour, il n'y aura plus besoin de faire appel aux enseignants de métropole", indique le vice-recteur. "Les enseignants formés en Polynésie française suffiront à combler les départs".
Déménagement du vice-rectorat
Au 1er avril 2017, le vice-rectorat déménagera. Il sera dans la vallée de Titioro en face du temple de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours.