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Le nouveau câble Tahiti-Samoa s'appellera Manatua


Édouard Fritch serrant la main du premier ministre samoan Tuilaepa Sailele Malielegaoi, en compagnie du premier ministre des îles Cook, Henry Puna.
Édouard Fritch serrant la main du premier ministre samoan Tuilaepa Sailele Malielegaoi, en compagnie du premier ministre des îles Cook, Henry Puna.
PAPEETE, le 6 mars 2017 - Le projet de câble sous-marin international négocié entre la Polynésie françiase, la Nouvelle-Zélande, les îles Cook et les Samoa est enfin officialisé. Le financement et l'appel d'offres pour sa construction devraient être finalisés cette année. Le câble a également été baptisé Manatua.

Manatua signifie "l'esprit du large" dans les langues de Tahiti et des îles Cook. Dans ces deux pays et à Niue, aux Samoa et pour les Maori, "tua" signifie aussi "le dos" ou "derrière". Manatua pourrait alors être interprété comme "le dos du pouvoir". C'est donc un nom empli de sens qu'ont choisi les dirigeants de quatre pays du Pacifique pour le nouveau câble sous-marin qui les reliera. Il connectera Tahiti aux îles Cook puis se prolongera vers Niue et les Samoa. Le nom, l'itinéraire provisoire et le budget de l'opération ont été révélés ce weekend : Manatua coûtera 6 milliards de francs pacifique, à répartir entre les quatre pays participants et les éventuels bailleurs de fonds internationaux (la Asian Development Bank était citée au début du projet mais plus dans les derniers communiqués).

Pour officialiser ces décisions, une réunion diplomatique au sommet s'est déroulée ce samedi à Auckland entre les dirigeants des quatre pays du tracé, plus la Nouvelle-Zélande qui est la puissance tutélaire de Niue. Du beau monde : "Cette rencontre au sommet a notamment rassemblé le ministre des Affaires étrangères de Nouvelle-Zélande, Murray McCully, les premiers ministres de Samoa, Tuilaepa Sailele Malielegaoi, et des îles Cook, Henry Puna, ainsi que le Président de la Polynésie française, Édouard Fritch. Niue a également suivi la réunion par téléphone" explique un communiqué de presse du Président de la Polynésie française.

Notons que le tracé retenu, Tahiti-Cook-Niue-Samoa, n'inclut plus Tokelau contrairement aux premières négociations. Tokelau est un autre atoll sous souveraineté néo-zélandaise comptant 1337 habitants en 2014. Niue, qui devrait être desservi, compte de son côté 1612 habitants.

La Présidence explique que pour "sceller cette volonté de participer à ce projet de câble sous-marin, un traité international intergouvernemental sera signé dans un premier temps entre les quatre pays polynésiens impliqués dans le projet. Ensuite, les opérateurs de télécommunications désignés par chacun des quatre pays se mettront ensemble pour mettre en œuvre le projet par le lancement d’un appel d'offres international de construction et de maintenance du câble. L'ensemble de ce processus sera réalisé cette année."

Au niveau de la Polynésie française, outre l'aspect diplomatique, c'est la création d'une redondance pour le câble Honotua qui est la priorité : "Manatua est indispensable pour sécuriser les télécommunications entre la Polynésie et le monde."

Rédigé par Jacques Franc de Ferrière le Lundi 6 Mars 2017 à 12:58 | Lu 1945 fois