Tallahassee, Etats-Unis | AFP | mercredi 21/02/2018 - Les jeunes de Parkland ont investi par dizaines mercredi la petite capitale de la Floride, Tallahassee, pour essayer d'arracher un durcissement de la législation sur les armes aux Etats-Unis, après la tuerie qui a fait 17 morts dans leur lycée.
Ils sont arrivés en autobus, auréolés d'un premier succès. Le président Donald Trump, pourtant farouche partisan du droit constitutionnel à porter des armes, a fait quelques concessions face à l'émotion dans le pays et à l'effet médiatique de leur mobilisation.
Sweat-shirt de son école et cheveux joliment tressés, Rachel Catania assurait mercredi sur la chaîne de télévision CNN que le mouvement était solide.
"Cela ne va pas faiblir, pas cette fois. Il va y avoir un changement", a-t-elle dit.
Les lycéens prévoient un grand rassemblement le 24 mars à Washington, la capitale fédérale où une manifestation spontanée était en cours mercredi en fin de matinée. Et des actions de solidarité doivent avoir lieu devant certains établissements scolaires dans la journée à travers les Etats-Unis.
"Il faut qu'il y ait un changement, il faut que l'Amérique soit plus sûre", a ajouté la jeune étudiante.
Donald Trump a demandé mardi à son administration de prendre des mesures pour interdire la vente de dispositifs permettant de transformer des fusils semi-automatiques en mitraillettes.
Ces "bump stocks" sont des systèmes amovibles fixés à la crosse d'un fusil et qui avaient été utilisés par le tueur de Las Vegas. Cinquante-huit personnes ont péri le 1er octobre 2017.
Le président a aussi intimé aux démocrates et aux républicains de s'entendre pour "renforcer la vérification des antécédents" des acheteurs d'armes. Il y a actuellement d'énormes lacunes dans la règlementation et il s'agit d'éviter que des armes ne tombent entre les mains de criminels ou de déficients mentaux.
"Nous travaillons dur pour tirer les conséquences de ces événements", a confié M. Trump, se disant "ému" par les récits de la tuerie du lycée Marjory Stoneman Douglas, commise le 14 février par un ancien élève de 19 ans, Nikolas Cruz, au moyen d'un fusil semi-automatique acheté légalement.
Ces évolutions potentielles de la règlementation sont très modestes à l'échelle d'un pays où environ 300 millions d'armes à feu sont disséminées dans la population.
Mais elles témoignent d'une inflexion pour un président qui a juré fidélité à la National Rifle Association (NRA), le très puissant lobby des armes aux Etats-Unis, qui lui a fait don de 30 millions de dollars pour sa campagne présidentielle.
La fusillade de Parkland est la pire dans un établissement scolaire aux Etats-Unis depuis la tuerie de Sandy Hook, qui a fait 26 morts fin 2012.
Mais la multiplication de ces drames ces dernières années n'a jusqu'ici amené aucun aménagement de la législation.
Le président américain devait recevoir mercredi après-midi des familles de victimes de ce type de fusillades ainsi que des lycéens.
Ceux du lycée de Parkland ont déjà passé plusieurs heures à discuter avec les parlementaires de Floride, l'un des Etats américains les plus laxistes sur les armes à feu.
Signe des résistances face à toute évolution dans les milieux politiques, la Chambre des représentants de Floride a rejeté mardi la possibilité d'interdire les fusils d'assaut et les chargeurs à grande capacité.
Pourtant, selon un sondage, deux tiers des Américains soutiennent un renforcement des contrôles sur les ventes d'armes.
Les lycéens de Stoneman Douglas devaient rencontrer mercredi plusieurs élus de Floride avec, en point d'orgue, une réunion publique dans la soirée organisée par CNN et diffusée en direct.
Ils doivent notamment y retrouver une représentante de la NRA, Dana Loesch, militante médiatique de la cause des armes à feu.
Ce groupe de jeunes gens, qui vient d’acquérir une soudaine notoriété, est aussi confronté à des théories conspirationnistes, notamment sur les réseaux sociaux.
Le collaborateur d'un élu de Floride a dû quitter son emploi après avoir qualifié certains d'entre eux de comédiens, relayant ainsi certaines de ces théories.
"Affirmer que certains de ces étudiants (...) sont des acteurs est écoeurant et c'est l'oeuvre d'un groupe d'imbéciles dénué de toute décence", a réagi le sénateur républicain Marco Rubio, pourtant l'une de leurs cibles.
Ils sont arrivés en autobus, auréolés d'un premier succès. Le président Donald Trump, pourtant farouche partisan du droit constitutionnel à porter des armes, a fait quelques concessions face à l'émotion dans le pays et à l'effet médiatique de leur mobilisation.
Sweat-shirt de son école et cheveux joliment tressés, Rachel Catania assurait mercredi sur la chaîne de télévision CNN que le mouvement était solide.
"Cela ne va pas faiblir, pas cette fois. Il va y avoir un changement", a-t-elle dit.
Les lycéens prévoient un grand rassemblement le 24 mars à Washington, la capitale fédérale où une manifestation spontanée était en cours mercredi en fin de matinée. Et des actions de solidarité doivent avoir lieu devant certains établissements scolaires dans la journée à travers les Etats-Unis.
"Il faut qu'il y ait un changement, il faut que l'Amérique soit plus sûre", a ajouté la jeune étudiante.
Donald Trump a demandé mardi à son administration de prendre des mesures pour interdire la vente de dispositifs permettant de transformer des fusils semi-automatiques en mitraillettes.
Ces "bump stocks" sont des systèmes amovibles fixés à la crosse d'un fusil et qui avaient été utilisés par le tueur de Las Vegas. Cinquante-huit personnes ont péri le 1er octobre 2017.
- Trump se dit 'ému'-
Le président a aussi intimé aux démocrates et aux républicains de s'entendre pour "renforcer la vérification des antécédents" des acheteurs d'armes. Il y a actuellement d'énormes lacunes dans la règlementation et il s'agit d'éviter que des armes ne tombent entre les mains de criminels ou de déficients mentaux.
"Nous travaillons dur pour tirer les conséquences de ces événements", a confié M. Trump, se disant "ému" par les récits de la tuerie du lycée Marjory Stoneman Douglas, commise le 14 février par un ancien élève de 19 ans, Nikolas Cruz, au moyen d'un fusil semi-automatique acheté légalement.
Ces évolutions potentielles de la règlementation sont très modestes à l'échelle d'un pays où environ 300 millions d'armes à feu sont disséminées dans la population.
Mais elles témoignent d'une inflexion pour un président qui a juré fidélité à la National Rifle Association (NRA), le très puissant lobby des armes aux Etats-Unis, qui lui a fait don de 30 millions de dollars pour sa campagne présidentielle.
La fusillade de Parkland est la pire dans un établissement scolaire aux Etats-Unis depuis la tuerie de Sandy Hook, qui a fait 26 morts fin 2012.
Mais la multiplication de ces drames ces dernières années n'a jusqu'ici amené aucun aménagement de la législation.
Le président américain devait recevoir mercredi après-midi des familles de victimes de ce type de fusillades ainsi que des lycéens.
Ceux du lycée de Parkland ont déjà passé plusieurs heures à discuter avec les parlementaires de Floride, l'un des Etats américains les plus laxistes sur les armes à feu.
Signe des résistances face à toute évolution dans les milieux politiques, la Chambre des représentants de Floride a rejeté mardi la possibilité d'interdire les fusils d'assaut et les chargeurs à grande capacité.
Pourtant, selon un sondage, deux tiers des Américains soutiennent un renforcement des contrôles sur les ventes d'armes.
Les lycéens de Stoneman Douglas devaient rencontrer mercredi plusieurs élus de Floride avec, en point d'orgue, une réunion publique dans la soirée organisée par CNN et diffusée en direct.
Ils doivent notamment y retrouver une représentante de la NRA, Dana Loesch, militante médiatique de la cause des armes à feu.
Ce groupe de jeunes gens, qui vient d’acquérir une soudaine notoriété, est aussi confronté à des théories conspirationnistes, notamment sur les réseaux sociaux.
Le collaborateur d'un élu de Floride a dû quitter son emploi après avoir qualifié certains d'entre eux de comédiens, relayant ainsi certaines de ces théories.
"Affirmer que certains de ces étudiants (...) sont des acteurs est écoeurant et c'est l'oeuvre d'un groupe d'imbéciles dénué de toute décence", a réagi le sénateur républicain Marco Rubio, pourtant l'une de leurs cibles.