Tahiti, le 2 août 2024 – Après le coup de sang du ministre de l'Éducation, Ronny Teriipaia ce mercredi en ouverture de séance à l'assemblée, le syndicat enseignant Snetaa-FO demande lui aussi le maintien des huit lauréats polynésiens des concours de l'Éducation nationale empêchés d’effectuer leur année de stage au Fenua alors que ces postes sont disponibles.
Après le ministre de l'Éducation mercredi, le syndicat national de l'enseignement technique action autonome France ouvrière (Snetaa-FO), monte à son tour au créneau via un communiqué transmis ce jeudi soir aux rédactions.
Rappelant avoir “toujours soutenu les lauréats au concours”, et avoir œuvré “sans relâche afin qu'ils puissent rester en Polynésie française”, le syndicat enseignant demande que les lauréats polynésiens aux concours du second degré de l'Éducation nationale soient “maintenus en Polynésie”, estimant “inacceptable qu'il en soit autrement”.
Comme l'a expliqué le ministre Ronny Teriipaia ce mercredi à Tarahoi en ouverture de séance, cette année 2024-2025 a été “inédite” en termes de réussite aux concours du second degré de l'Éducation nationale que sont le Capes (pour l'enseignement général) et le CAPLP (pour les lycées professionnels). Un grand cru avec “67 lauréats contre 38 l'année dernière”. De quoi se réjouir en effet. Mais le ministre a vite déchanté et fait part de sa “colère” et de sa “tristesse”.
“Dans l'incompréhension totale”
En effet, si certains d'entre eux sont affectés en métropole, 49 le sont en Polynésie. Sur ces 49 lauréats, “huit Polynésiens ont obtenu un refus d'affectation au Fenua par l'Éducation nationale. Nous sommes dans l'incompréhension totale car nous avons la capacité de les accueillir”, s'est agacé le ministre qui “regrette l'absence de soutien” du vice-recteur, représentant de l'Éducation nationale. “Qui allons-nous accueillir sur ces postes ? Des mis à disposition ?” s'est interrogé Ronny Teriipaia qui ne sait toujours pas “à ce jour, qui va prendre leur place”.
De son côté, le syndicat Snetaa-FO rappelle que cela fait cinq ans qu'il tire la sonnette d'alarme car de plus en plus de lauréats polynésiens sont “contraints d'effectuer leur stage hors du territoire”. Un mauvais signal envoyé car, pour le ministre, “c'est une manière de décourager nos enfants à passer des concours et à évoluer professionnellement”.
C'est pourquoi le Snetaa-FO réclame “la mise en place d'un dispositif d'accompagnement à la fois financier et administratif”. Un sujet qu'il a déjà évoqué avec le vice-rectorat mais qui n'a toujours pas abouti. “L'histoire se répète d'année en année”, regrette encore le syndicat enseignant. Dans la même veine, le ministre a lui aussi exprimé le souhait que “ceux qui n'obtiennent pas d'affectation en Polynésie mais qui désirent poursuivre leur stage en France puissent bénéficier d'une prise en charge de la continuité territoriale”, et que la Direction générale des ressources humaines (DGRH) “accepte le report de stage” pour ceux qui ne pourront pas le faire cette année.
Après le ministre de l'Éducation mercredi, le syndicat national de l'enseignement technique action autonome France ouvrière (Snetaa-FO), monte à son tour au créneau via un communiqué transmis ce jeudi soir aux rédactions.
Rappelant avoir “toujours soutenu les lauréats au concours”, et avoir œuvré “sans relâche afin qu'ils puissent rester en Polynésie française”, le syndicat enseignant demande que les lauréats polynésiens aux concours du second degré de l'Éducation nationale soient “maintenus en Polynésie”, estimant “inacceptable qu'il en soit autrement”.
Comme l'a expliqué le ministre Ronny Teriipaia ce mercredi à Tarahoi en ouverture de séance, cette année 2024-2025 a été “inédite” en termes de réussite aux concours du second degré de l'Éducation nationale que sont le Capes (pour l'enseignement général) et le CAPLP (pour les lycées professionnels). Un grand cru avec “67 lauréats contre 38 l'année dernière”. De quoi se réjouir en effet. Mais le ministre a vite déchanté et fait part de sa “colère” et de sa “tristesse”.
“Dans l'incompréhension totale”
En effet, si certains d'entre eux sont affectés en métropole, 49 le sont en Polynésie. Sur ces 49 lauréats, “huit Polynésiens ont obtenu un refus d'affectation au Fenua par l'Éducation nationale. Nous sommes dans l'incompréhension totale car nous avons la capacité de les accueillir”, s'est agacé le ministre qui “regrette l'absence de soutien” du vice-recteur, représentant de l'Éducation nationale. “Qui allons-nous accueillir sur ces postes ? Des mis à disposition ?” s'est interrogé Ronny Teriipaia qui ne sait toujours pas “à ce jour, qui va prendre leur place”.
De son côté, le syndicat Snetaa-FO rappelle que cela fait cinq ans qu'il tire la sonnette d'alarme car de plus en plus de lauréats polynésiens sont “contraints d'effectuer leur stage hors du territoire”. Un mauvais signal envoyé car, pour le ministre, “c'est une manière de décourager nos enfants à passer des concours et à évoluer professionnellement”.
C'est pourquoi le Snetaa-FO réclame “la mise en place d'un dispositif d'accompagnement à la fois financier et administratif”. Un sujet qu'il a déjà évoqué avec le vice-rectorat mais qui n'a toujours pas abouti. “L'histoire se répète d'année en année”, regrette encore le syndicat enseignant. Dans la même veine, le ministre a lui aussi exprimé le souhait que “ceux qui n'obtiennent pas d'affectation en Polynésie mais qui désirent poursuivre leur stage en France puissent bénéficier d'une prise en charge de la continuité territoriale”, et que la Direction générale des ressources humaines (DGRH) “accepte le report de stage” pour ceux qui ne pourront pas le faire cette année.