Lyon, France | AFP | mercredi 09/04/2025 - Le maire écologiste de Lyon Grégory Doucet est entendu en garde à vue mercredi dans le cadre d'une enquête pour détournement de fonds, liée à la nature des taches effectuées par des chargés de mission payés par la ville.
A un an des élections municipales, lors desquelles il briguera un second mandat, Grégory Doucet a été convoqué à 08H00 à l'Hôtel de police de Lyon, où il se trouvait toujours neuf heures plus tard, a déclaré à la presse son entourage.
Le maire a été placé en garde à vue dans le cadre d'une enquête qui a déjà donné lieu à une perquisition à l'Hôtel de Ville en mars 2023, a précisé à l'AFP une source judiciaire, confirmant des informations du Journal du Dimanche (JDD).
Il est "entendu en tant que représentant de la collectivité dans une étape normale de l'enquête pour expliquer le fonctionnement de la ville et défendre la légalité des décisions prises. Il collabore pleinement avec la justice", selon l'Hôtel de Ville.
Début 2024, le parquet de Lyon a ouvert une information judiciaire à la suite d'un signalement de la Chambre régionale des comptes (CRC).
La CRC estime, dans un rapport publié en septembre, que depuis 2016, le système des chargés de mission de la Ville de Lyon ne respecte pas la loi, qui l'autorise à recruter uniquement douze personnes sur des fonctions politiques.
Outre ces 12 collaborateurs de cabinet réglementaires, une vingtaine d'agents, contractuels ou fonctionnaires de la mairie, exercent en réalité "des missions clairement politiques", estime la CRC qui évolue la "masse salariale concernée" à "environ 1,4 million d'euros en 2022".
- 24 postes supprimés -
Ces chargés de mission "sont souvent recrutés hors du cadre légal", "sans publication de l'offre de recrutement"; ils sont choisis directement par les adjoints et non par la hiérarchie administrative et ont été "pour partie recrutés à la suite de l'alternance", pointe encore la chambre dans son rapport.
Les faits portent sur les mandats des anciens maires successifs le socialiste Gérard Collomb (décédé en 2023), Georges Képénékian et Grégory Doucet, élu en 2020.
Georges Képénékian, maire en 2017 et 2018 quand Gérard Collomb était entré au gouvernement d'Emmanuel Macron, a aussi été entendu mardi par les enquêteurs, dans le cadre de la même enquête, a-t-il indiqué à l'AFP.
Selon le JDD, il a été interrogé sous le régime de la garde à vue, tandis que d'autres cadres municipaux, dont des directeurs de cabinet, ont également été entendus mais en audition libre.
Le 13 mars 2024, une vingtaine de policiers avaient déjà mené une perquisition à l'Hôtel de Ville et questionné plusieurs chargés de mission.
A la suite de la publication du rapport de la CRC, la Ville a supprimé 24 postes de chargés de mission, tout en soulignant ne pas "partager l'analyse juridique" de la chambre.
Ces chargés de mission "thématique, à l'interface entre les services et les élus, sont nécessaires pour la bonne mise en œuvre des grandes politiques publiques de la collectivité" et "sont essentiels à l'action municipale", défendait-elle alors dans un communiqué.
A un an des élections municipales, lors desquelles il briguera un second mandat, Grégory Doucet a été convoqué à 08H00 à l'Hôtel de police de Lyon, où il se trouvait toujours neuf heures plus tard, a déclaré à la presse son entourage.
Le maire a été placé en garde à vue dans le cadre d'une enquête qui a déjà donné lieu à une perquisition à l'Hôtel de Ville en mars 2023, a précisé à l'AFP une source judiciaire, confirmant des informations du Journal du Dimanche (JDD).
Il est "entendu en tant que représentant de la collectivité dans une étape normale de l'enquête pour expliquer le fonctionnement de la ville et défendre la légalité des décisions prises. Il collabore pleinement avec la justice", selon l'Hôtel de Ville.
Début 2024, le parquet de Lyon a ouvert une information judiciaire à la suite d'un signalement de la Chambre régionale des comptes (CRC).
La CRC estime, dans un rapport publié en septembre, que depuis 2016, le système des chargés de mission de la Ville de Lyon ne respecte pas la loi, qui l'autorise à recruter uniquement douze personnes sur des fonctions politiques.
Outre ces 12 collaborateurs de cabinet réglementaires, une vingtaine d'agents, contractuels ou fonctionnaires de la mairie, exercent en réalité "des missions clairement politiques", estime la CRC qui évolue la "masse salariale concernée" à "environ 1,4 million d'euros en 2022".
- 24 postes supprimés -
Ces chargés de mission "sont souvent recrutés hors du cadre légal", "sans publication de l'offre de recrutement"; ils sont choisis directement par les adjoints et non par la hiérarchie administrative et ont été "pour partie recrutés à la suite de l'alternance", pointe encore la chambre dans son rapport.
Les faits portent sur les mandats des anciens maires successifs le socialiste Gérard Collomb (décédé en 2023), Georges Képénékian et Grégory Doucet, élu en 2020.
Georges Képénékian, maire en 2017 et 2018 quand Gérard Collomb était entré au gouvernement d'Emmanuel Macron, a aussi été entendu mardi par les enquêteurs, dans le cadre de la même enquête, a-t-il indiqué à l'AFP.
Selon le JDD, il a été interrogé sous le régime de la garde à vue, tandis que d'autres cadres municipaux, dont des directeurs de cabinet, ont également été entendus mais en audition libre.
Le 13 mars 2024, une vingtaine de policiers avaient déjà mené une perquisition à l'Hôtel de Ville et questionné plusieurs chargés de mission.
A la suite de la publication du rapport de la CRC, la Ville a supprimé 24 postes de chargés de mission, tout en soulignant ne pas "partager l'analyse juridique" de la chambre.
Ces chargés de mission "thématique, à l'interface entre les services et les élus, sont nécessaires pour la bonne mise en œuvre des grandes politiques publiques de la collectivité" et "sont essentiels à l'action municipale", défendait-elle alors dans un communiqué.