Au cours des derniers mois, la fédération polynésienne de kayak et surfski a multiplié ses actions auprès des jeunes. “On a des grands talents en Polynésie, maintenant il faut aller les chercher et c'est notre rôle”, a indiqué le président de la FPKS, Roland Barff. (Photo : Overpeek Studio)
Tahiti, le 29 janvier 2023 - À la tête de la fédération polynésienne de kayak et surfski depuis trois ans, Roland Barff et son équipe ont pris le pari de relever une discipline en perte de vitesse en Polynésie. Vendredi, à l'occasion d'une présentation au Comité olympique de Polynésie française, Roland Barff a réaffirmé son ambition de redynamiser la pratique du kayak en Polynésie en dirigeant notamment des actions à l'intention des jeunes et des féminines.
La fin des années 2000 a marqué l'âge d'or du kayak polynésien avec notamment les victoires du King Lewis Laughlin lors de la traversée de Molokai en 2007 et 2008. Depuis, la discipline a du mal à trouver un nouvel élan. “On est parti d'un constat”, indique Roland Barff, président de la fédération polynésienne de kayak et surfski (FPKS). “Quand on organisait des courses, on a remarqué que depuis 2019, on retrouvait toujours les mêmes rameurs lors des compétitions. On manquait de jeunes aussi parmi les compétiteurs. On s'est dit alors que si on continuait comme ça, on n'allait plus avoir de nouveaux talents dans la discipline.”
Et donc depuis trois ans, Roland Barff et sa petite équipe tentent ainsi d'impulser une nouvelle dynamique à une discipline en manque de vitesse. La FPKS a exposé, vendredi, au directeur technique du comité olympique de Polynésie française, Éric Zorgnotti, son projet et ses actions menées et à venir pour redynamiser la pratique du kayak au fenua.
Pour les actions déjà menées, la FPKS a notamment acquis en fin d'année dernière 50 “guns”, achetés à 21 millions de Fcfp, qu'elle a ensuite mis à disposition des clubs de l'AS EDT, du Tefana Surfski, de Tahitian Paddle, de Mataiea Hoe et du Tua Rua Va'a à Huahine. “On leur a mis aussi des conditions dont notamment celle d'atteindre dans les six mois un minimum de 20 licenciés de moins de 20 ans avec au moins quatre femmes”, précise Heirangi Nouveau, bras droit du président Roland Barff. “En 2022, on était quasiment à 200 licenciés”, ajoute Barff. “On a pratiquement doublé ce nombre entre 2021 et 2022 et le plus important, c'est que la moitié de ces licenciés ont entre 10 et 18 ans.” Et quant à souffrir d'une concurrence face au va'a, “le va'a est et restera le sport roi en Polynésie. Mais comme on le répète assez souvent, le kayak est un bon complément au va'a”, tempère le président de la FPKS.
La fin des années 2000 a marqué l'âge d'or du kayak polynésien avec notamment les victoires du King Lewis Laughlin lors de la traversée de Molokai en 2007 et 2008. Depuis, la discipline a du mal à trouver un nouvel élan. “On est parti d'un constat”, indique Roland Barff, président de la fédération polynésienne de kayak et surfski (FPKS). “Quand on organisait des courses, on a remarqué que depuis 2019, on retrouvait toujours les mêmes rameurs lors des compétitions. On manquait de jeunes aussi parmi les compétiteurs. On s'est dit alors que si on continuait comme ça, on n'allait plus avoir de nouveaux talents dans la discipline.”
Et donc depuis trois ans, Roland Barff et sa petite équipe tentent ainsi d'impulser une nouvelle dynamique à une discipline en manque de vitesse. La FPKS a exposé, vendredi, au directeur technique du comité olympique de Polynésie française, Éric Zorgnotti, son projet et ses actions menées et à venir pour redynamiser la pratique du kayak au fenua.
Pour les actions déjà menées, la FPKS a notamment acquis en fin d'année dernière 50 “guns”, achetés à 21 millions de Fcfp, qu'elle a ensuite mis à disposition des clubs de l'AS EDT, du Tefana Surfski, de Tahitian Paddle, de Mataiea Hoe et du Tua Rua Va'a à Huahine. “On leur a mis aussi des conditions dont notamment celle d'atteindre dans les six mois un minimum de 20 licenciés de moins de 20 ans avec au moins quatre femmes”, précise Heirangi Nouveau, bras droit du président Roland Barff. “En 2022, on était quasiment à 200 licenciés”, ajoute Barff. “On a pratiquement doublé ce nombre entre 2021 et 2022 et le plus important, c'est que la moitié de ces licenciés ont entre 10 et 18 ans.” Et quant à souffrir d'une concurrence face au va'a, “le va'a est et restera le sport roi en Polynésie. Mais comme on le répète assez souvent, le kayak est un bon complément au va'a”, tempère le président de la FPKS.
La saison de kayak sera notamment marquée par les courses du Te 'Aito Surfski, organisées en juin en marge du Te 'Aito en va'a. (Photo : Overpeek Studio)
Créer de l'engouement autour des courses
Les différentes actions menées au cours des dernières mois, comme “Karavane KayaK” et “Karavane scolaire” ou encore le déplacement en décembre dernier de la conseillère technique nationale de la fédération française de canoë kayak, Claudine Leroux, pour un stage de perfectionnement, ont également contribué à redynamiser la discipline auprès des jeunes notamment. “On a revu la feuille de route de la fédération et on a mis des objectifs bien clairs. Notamment de mettre l'accent sur les jeunes et les femmes également parce qu'on en manque”, souffle Roland Barff.
La FPKS espère désormais maintenir cette bonne dynamique pour 2023. Mais au-delà des actions menées auprès des jeunes et des clubs, la redynamisation du kayak au fenua passera aussi par l'engouement que susciteront les courses au programme de cette saison. La première, la Mata Are, est prévue le 25 mars, avant la Tefana Surfski et la Toatai, respectivement les 1er et 29 avril. Ces trois premières courses permettront à la fédération d'établir une sélection pour la King of Harbour organisée en mai prochain en Nouvelle-Zélande.
Puis rendez-vous ensuite en juin pour le Te 'Aito Surfski, où la FPKS poursuivra son partenariat avec les organisateurs de la mythique course de va'a. “Une semaine avant le Te 'Aito, on aura une course à Moorea, puis le jour suivant le Te 'Aito, on aura une autre course prévue cette fois-ci entre Teahupo'o et Papeari”, prévient Roland Barff. Et en fin de saison, comme beaucoup d'athlètes tahitiens, les meilleurs kayakistes se rendront en novembre prochain aux îles Salomon pour les Jeux du Pacifique. “On a des grands talents en Polynésie, maintenant il faut aller les chercher et c'est notre rôle. Il faut que l'on réussisse à créer de l'engouement autour de nos courses pour attirer du monde et surtout les meilleurs”, déclare Barff. Le kayak est bien en reconquête.
Les différentes actions menées au cours des dernières mois, comme “Karavane KayaK” et “Karavane scolaire” ou encore le déplacement en décembre dernier de la conseillère technique nationale de la fédération française de canoë kayak, Claudine Leroux, pour un stage de perfectionnement, ont également contribué à redynamiser la discipline auprès des jeunes notamment. “On a revu la feuille de route de la fédération et on a mis des objectifs bien clairs. Notamment de mettre l'accent sur les jeunes et les femmes également parce qu'on en manque”, souffle Roland Barff.
La FPKS espère désormais maintenir cette bonne dynamique pour 2023. Mais au-delà des actions menées auprès des jeunes et des clubs, la redynamisation du kayak au fenua passera aussi par l'engouement que susciteront les courses au programme de cette saison. La première, la Mata Are, est prévue le 25 mars, avant la Tefana Surfski et la Toatai, respectivement les 1er et 29 avril. Ces trois premières courses permettront à la fédération d'établir une sélection pour la King of Harbour organisée en mai prochain en Nouvelle-Zélande.
Puis rendez-vous ensuite en juin pour le Te 'Aito Surfski, où la FPKS poursuivra son partenariat avec les organisateurs de la mythique course de va'a. “Une semaine avant le Te 'Aito, on aura une course à Moorea, puis le jour suivant le Te 'Aito, on aura une autre course prévue cette fois-ci entre Teahupo'o et Papeari”, prévient Roland Barff. Et en fin de saison, comme beaucoup d'athlètes tahitiens, les meilleurs kayakistes se rendront en novembre prochain aux îles Salomon pour les Jeux du Pacifique. “On a des grands talents en Polynésie, maintenant il faut aller les chercher et c'est notre rôle. Il faut que l'on réussisse à créer de l'engouement autour de nos courses pour attirer du monde et surtout les meilleurs”, déclare Barff. Le kayak est bien en reconquête.