
Tahiti, le 23 février 2025 - En plein essor en Polynésie depuis quelques années, le jiu-jitsu brésilien nous emmène vers des compétitions de plus en plus relevées. Samedi, plus de 300 combattants étaient réunis au complexe sportif de Mahina pour s’affronter toute la journée devant un public de plus en plus nombreux.
Le jiu-jitsu brésilien est en train de prendre une place importante dans les sports de combat polynésiens. Avec un nombre de licenciés qui ne cesse d’augmenter, cet art martial s’adapte parfaitement aux valeurs que souhaite véhiculer le Pays. Plus qu’un sport de combat, c’est une discipline inclusive. “Le jiu-jitsu, comme tous les arts martiaux, est basé sur le respect des règles et des adversaires. En Polynésie, ce sont des valeurs qui sont importantes et les jeunes se retrouvent dans celles véhiculées par ce sport”, nous expliquait Yannick Hartmann, le cadre technique de la Fédération polynésienne de lutte, d’arts martiaux mixtes et de JJB et disciplines associées (FPLAJDA). “On voit de plus en plus de participants arriver, et nous pouvons maintenant organiser quatre à six gros événements comme celui-là durant l’année.”
Le jiu-jitsu brésilien est un mélange de techniques tirées du judo et du jiu-jitsu, un art martial japonais basé sur la souplesse pour éviter l’attaque frontale et contrôler un adversaire plus fort. “C’est un sport qui allie la souplesse et la technique, où l’on cherche moins la force ; on est plus sur du corps-à-corps, et ça permet de prendre du plaisir sans trop de casse par rapport à certains sports de contact.” Ces paroles sont celles de Loïc Tautu, notre ‘aito de jiu-jitsu brésilien, qui était présent samedi pour soutenir son sport. Après avoir performé dans plusieurs disciplines, Loïc Tautu s’est retrouvé dans cet art martial. “J’ai commencé le jiu-jitsu pour trouver une transition avec les sports de trop de contact. Ça m’a permis de m’épanouir encore, car j’ai trouvé de nouvelles ressources pour continuer à prendre du plaisir et à performer dans les compétitions.” Paroles de champion ! Et des champions en devenir, il y en avait beaucoup pour ce National Brazilian Jiu Jitsu 2025.
“Je me régale”
Des catégories kids à la catégorie adultes, tous les âges se sont affrontés par catégorie de poids. Avec des règles et une notation propres à ce sport : “Le combat démarre debout. On marque des points quand on fait tomber son adversaire, et ensuite, il y a tout un système de positions de contrôle, positions dominantes, qui permet de récolter encore plus de points. Le combat s’achève soit à la fin du temps pour celui qui a le plus de points, soit par des soumissions qui vont arrêter le combat avant la fin”, détaillait le technicien Yannick Hartmann.
Tout au long de la journée, au rythme des encouragements du public, les combattants et combattantes ont livré des démonstrations de haut niveau avec beaucoup d’abnégation, malgré la chaleur dominante. C’est le cas de Cédric Bushman en catégorie adulte moins de 70 kg, dont la finale fut intense et indécise jusqu’au bout. “J’ai réussi à faire une bonne première manche, mais après j’ai eu plus de difficultés. On s’était déjà rencontrés au Contest 1. Ça fait un an que je fais ce sport et je me régale. Je suis content d’avoir gagné cette finale et j’espère progresser de plus en plus dans cette discipline.”
Plus tôt dans la journée, les jeunes avaient ouvert la voie à leurs aînés. Chez les kids girls, on a vu en moins de 40 kg la jeune Valani Duffaux du club Tamarii Punaruu BJJ briller, ou encore en moins de 73 kg, la victoire en finale de Rautini Tama. Chez les boys, à noter la belle finale de Raïko Temauu de la team Moorea, ou encore celle de Manatea Enault des Seasiders de Papara.
Une belle journée pour le jiu-jitsu brésilien qui ne fait que confirmer la belle forme de cette discipline, qui prend de l’envergure dans la famille des sports de combat pour créer sa propre histoire.