Paris, France | AFP | jeudi 27/04/2017 - Un jean qui permet de trouver son chemin ou de trier ses mails, garde le corps à bonne température, affiche une fabrication plus éco-responsable: le denim du futur s'invente entre nouvelles technologies et développement durable.
Parmi les innovations présentées au Salon Denim Première Vision qui a rassemblé 80 exposants internationaux mercredi et jeudi à Paris, un blouson waterproof, doté de bandes de panneaux solaires et d'un câble dans la poche, permet de recharger son portable.
Pour ce projet, la créatrice de mode néerlandaise Pauline van Dongen a utilisé un denim fait de fils de jeans usagés.
Le fabricant brésilien Vicunha Textil propose quant à lui une toile thermo-régulatrice qui maintient le corps à température constante grâce à une microfibre utilisée dans les vêtements de sport. Tandis que l'Américain Cone Denim défend la robustesse en recourant à une fibre technique qui sert notamment dans l'équipement des motards.
La start-up française Spinali Design mise quant à elle sur un jean permettant, grâce à des capteurs insérés dans la ceinture et une connexion en Bluetooth à son smartphone, de s'orienter dans ses trajets quotidiens.
"Vous entrez votre destination sur l'application, les capteurs vont vibrer à droite si vous devez tourner à droite, à gauche si vous devez tourner à gauche", explique à l'AFP Romain Spinali, responsable de l'innovation dans cette entreprise alsacienne qui a lancé en 2015 un maillot de bain connecté capable de signaler les risques de coups de soleil.
Une technologie sans danger pour la santé car "quasi-nulle en terme de radiation", selon lui.
Le jean, fabriqué en France, est vendu 150 euros. Les concepteurs ont aussi prévu une fonction destinée à filtrer les courriels: "Il va se mettre à vibrer d'une manière différente selon que vous recevez un message de votre famille, de vos amis ou du travail, de manière à ce que vous ne soyez pas obligé systématiquement de consulter vos mails en week-end ou en vacances", décrit Romain Spinali.
Le jean connecté est également porteur d'avenir pour Google, qui travaille en partenariat avec Levi Strauss à la fabrication de vêtements permettant de commander des objets à distance grâce à un tissu spécial interactif.
Mais le jean du futur, pour de nombreux exposants, est aussi un vêtement plus respectueux de l'environnement.
"Le consommateur demande plus de traçabilité et d'écologie, plus particulièrement dans le denim parce que c'est un produit un peu controversé, qui n'a pas toujours très bonne réputation, du coup les fabricants sont obligés de se mettre à des démarches plus écologiques", explique Marion Foret, chef de produits mode du salon.
"Ils se mettent à utiliser du coton organique ou du coton qui est tracé, à faire des lavages qui n'utilisent plus d'eau, des teintures qui ne vont pas rejeter de polluants dans l'environnement", poursuit-elle.
Certains proposent des outils pour mieux informer le consommateur, comme le fabricant pakistanais Artistic Fabric Mills, qui a développé une application pour retracer l'histoire du jean.
"Connecter un jean à un smartphone, ce n'est pas forcément ce qu'on a envie d'avoir; il y a des problèmes qui sont un peu plus essentiels au niveau des productions, de la teinture, du coton, de la durée de vie assez faible, de la qualité", estime aussi Aurélia Martin, étudiante en mode à l'école de La Cambre, à Bruxelles.
La jeune femme participe avec une vingtaine d'autres étudiants issus d'écoles de mode et de technologie européennes réputées, à une compétition par équipes destinée à imaginer le jean de demain, organisée par le salon.
Elle défend une notion de "futur archaïque": "c'est repartir un peu en arrière pour reconstruire le futur, et pas forcément se projeter dans un projet à la +Minority Report+ en se disant que dans 20 ans, le jean va se fermer tout seul et enverra des mails en même temps".
Parmi les innovations présentées au Salon Denim Première Vision qui a rassemblé 80 exposants internationaux mercredi et jeudi à Paris, un blouson waterproof, doté de bandes de panneaux solaires et d'un câble dans la poche, permet de recharger son portable.
Pour ce projet, la créatrice de mode néerlandaise Pauline van Dongen a utilisé un denim fait de fils de jeans usagés.
Le fabricant brésilien Vicunha Textil propose quant à lui une toile thermo-régulatrice qui maintient le corps à température constante grâce à une microfibre utilisée dans les vêtements de sport. Tandis que l'Américain Cone Denim défend la robustesse en recourant à une fibre technique qui sert notamment dans l'équipement des motards.
La start-up française Spinali Design mise quant à elle sur un jean permettant, grâce à des capteurs insérés dans la ceinture et une connexion en Bluetooth à son smartphone, de s'orienter dans ses trajets quotidiens.
"Vous entrez votre destination sur l'application, les capteurs vont vibrer à droite si vous devez tourner à droite, à gauche si vous devez tourner à gauche", explique à l'AFP Romain Spinali, responsable de l'innovation dans cette entreprise alsacienne qui a lancé en 2015 un maillot de bain connecté capable de signaler les risques de coups de soleil.
Une technologie sans danger pour la santé car "quasi-nulle en terme de radiation", selon lui.
Le jean, fabriqué en France, est vendu 150 euros. Les concepteurs ont aussi prévu une fonction destinée à filtrer les courriels: "Il va se mettre à vibrer d'une manière différente selon que vous recevez un message de votre famille, de vos amis ou du travail, de manière à ce que vous ne soyez pas obligé systématiquement de consulter vos mails en week-end ou en vacances", décrit Romain Spinali.
- Lavage sans eau -
Le jean connecté est également porteur d'avenir pour Google, qui travaille en partenariat avec Levi Strauss à la fabrication de vêtements permettant de commander des objets à distance grâce à un tissu spécial interactif.
Mais le jean du futur, pour de nombreux exposants, est aussi un vêtement plus respectueux de l'environnement.
"Le consommateur demande plus de traçabilité et d'écologie, plus particulièrement dans le denim parce que c'est un produit un peu controversé, qui n'a pas toujours très bonne réputation, du coup les fabricants sont obligés de se mettre à des démarches plus écologiques", explique Marion Foret, chef de produits mode du salon.
"Ils se mettent à utiliser du coton organique ou du coton qui est tracé, à faire des lavages qui n'utilisent plus d'eau, des teintures qui ne vont pas rejeter de polluants dans l'environnement", poursuit-elle.
Certains proposent des outils pour mieux informer le consommateur, comme le fabricant pakistanais Artistic Fabric Mills, qui a développé une application pour retracer l'histoire du jean.
"Connecter un jean à un smartphone, ce n'est pas forcément ce qu'on a envie d'avoir; il y a des problèmes qui sont un peu plus essentiels au niveau des productions, de la teinture, du coton, de la durée de vie assez faible, de la qualité", estime aussi Aurélia Martin, étudiante en mode à l'école de La Cambre, à Bruxelles.
La jeune femme participe avec une vingtaine d'autres étudiants issus d'écoles de mode et de technologie européennes réputées, à une compétition par équipes destinée à imaginer le jean de demain, organisée par le salon.
Elle défend une notion de "futur archaïque": "c'est repartir un peu en arrière pour reconstruire le futur, et pas forcément se projeter dans un projet à la +Minority Report+ en se disant que dans 20 ans, le jean va se fermer tout seul et enverra des mails en même temps".