Tahiti, le 6 décembre 2021 - La Direction de l’environnement et la Société d’ornithologie de Polynésie alertent au sujet du héron strié (butorides striatus patruelis). Une espèce endémique de Tahiti en voie de disparition, qui ne compterait plus que 70 spécimens au fenua.
De plus en plus d’espèces sont menacées en Polynésie française, notamment la sous-espèce du héron strié (butorides striatus patruelis) de la famille des ardeidae, qui représente une espèce d’oiseaux vivant surtout dans des régions tropicales telles que l’Asie, l’Océanie et l’Afrique ; mais également répandue dans le monde entier. En Polynésie française, cette espèce endémique n’est donc présente que sur l’île de Tahiti et niche principalement dans les zones forestières littorales ou de végétation dense, en l’occurrence à hauteur des embouchures de rivières. C’est une espèce d’oiseau terrestre qui se nourrit en grande partie de poissons, de mollusques, de chevrettes ou de lézards. Cet oiseau est reconnaissable par sa petite taille d’environ quarante centimètres mais également grâce à son long bec noir, son œil cerné de jaune ainsi que ses bandes jaunes au niveau de la poitrine et des pattes.
La Direction de l’environnement (Diren), spécialisée dans la gestion des enjeux écologiques, a classé cette sous-espèce endémique de Tahiti sur la liste des espèces protégées par le code de l’environnement en "catégorie A", car considérées comme vulnérables ou en danger. Si l’espèce est assignée en tant que "préoccupation mineure" (LC) sur la liste rouge de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), elle est vue comme "en danger critique d’extinction" (CR) sur la liste rouge de l’UICN France et Polynésie française. Le dernier recensement effectué en 2010 n’a chiffré que soixante-dix spécimens de cet oiseau alors qu’on en estimait environ une centaine il y a 40 ans. Ce chiffre peu élevé est en partie lié au faible taux de "succès reproducteur" du spécimen (20%) –le nombre de descendant probable au long de sa vie– et aux faibles disponibilités alimentaires. Le patruelis est fortement menacé par l’aménagement des littoraux et des rivières, et la menace est accentuée par la disparition des purau (hibiscus tiliaceus) ; des arbres aux fleurs multicolores présents en bord de mer ou de rivière et fréquemment exploités dans la culture polynésienne pour ses vertus médicinales ou en guise de matériel de construction.
"Préservez vos purau"
L’amenuisement du nombre de ces oiseaux doit interpeler la population, appelée par la Diren à faire le nécessaire afin de les préserver. Un appel à la participation pour la sauvegarde du patruelis a été lancé par la Société d’ornithologie de Polynésie, une association à but non-lucratif créée en 1990 et œuvrant pour la protection des oiseaux sauvages et leurs habitats à Tahiti et ses îles, qui conseille : "Si vous souhaitez participer à la sauvegarde de cet oiseau devenu rare, préservez vos purau de bord de mer et de rivière, limitez les aménagements aux abords et maintenez dans la mesure du possible le lit de votre rivière".
De plus en plus d’espèces sont menacées en Polynésie française, notamment la sous-espèce du héron strié (butorides striatus patruelis) de la famille des ardeidae, qui représente une espèce d’oiseaux vivant surtout dans des régions tropicales telles que l’Asie, l’Océanie et l’Afrique ; mais également répandue dans le monde entier. En Polynésie française, cette espèce endémique n’est donc présente que sur l’île de Tahiti et niche principalement dans les zones forestières littorales ou de végétation dense, en l’occurrence à hauteur des embouchures de rivières. C’est une espèce d’oiseau terrestre qui se nourrit en grande partie de poissons, de mollusques, de chevrettes ou de lézards. Cet oiseau est reconnaissable par sa petite taille d’environ quarante centimètres mais également grâce à son long bec noir, son œil cerné de jaune ainsi que ses bandes jaunes au niveau de la poitrine et des pattes.
La Direction de l’environnement (Diren), spécialisée dans la gestion des enjeux écologiques, a classé cette sous-espèce endémique de Tahiti sur la liste des espèces protégées par le code de l’environnement en "catégorie A", car considérées comme vulnérables ou en danger. Si l’espèce est assignée en tant que "préoccupation mineure" (LC) sur la liste rouge de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), elle est vue comme "en danger critique d’extinction" (CR) sur la liste rouge de l’UICN France et Polynésie française. Le dernier recensement effectué en 2010 n’a chiffré que soixante-dix spécimens de cet oiseau alors qu’on en estimait environ une centaine il y a 40 ans. Ce chiffre peu élevé est en partie lié au faible taux de "succès reproducteur" du spécimen (20%) –le nombre de descendant probable au long de sa vie– et aux faibles disponibilités alimentaires. Le patruelis est fortement menacé par l’aménagement des littoraux et des rivières, et la menace est accentuée par la disparition des purau (hibiscus tiliaceus) ; des arbres aux fleurs multicolores présents en bord de mer ou de rivière et fréquemment exploités dans la culture polynésienne pour ses vertus médicinales ou en guise de matériel de construction.
"Préservez vos purau"
L’amenuisement du nombre de ces oiseaux doit interpeler la population, appelée par la Diren à faire le nécessaire afin de les préserver. Un appel à la participation pour la sauvegarde du patruelis a été lancé par la Société d’ornithologie de Polynésie, une association à but non-lucratif créée en 1990 et œuvrant pour la protection des oiseaux sauvages et leurs habitats à Tahiti et ses îles, qui conseille : "Si vous souhaitez participer à la sauvegarde de cet oiseau devenu rare, préservez vos purau de bord de mer et de rivière, limitez les aménagements aux abords et maintenez dans la mesure du possible le lit de votre rivière".