“On a beaucoup travaillé ces dernières années (...) c'est une grande déception pour nous de perdre cette DSP”, confie le président de la FBAPF, Ismaël Tahiata.
Tahiti, le 14 septembre 2023 - À un peu plus de deux mois des Jeux du Pacifique aux îles Salomon, le ministère des Sports décide de tout chambouler dans les fédérations de boxe et de taekwondo. Fin août, la fédération de boxe de Polynésie française, présidée par Ismaël Tahiata, s'est vu retirer sa délégation de service public. Et pour les fédérations de taekwondo, la piste de la réunification, un temps envisagée, semble définitivement abandonnée.
C'est un grand coup de pied qu'a donné le ministère des Sports dans la fourmilière des conflits entre fédérations. Et cela à un peu plus de deux mois des Jeux du Pacifique. Pour la boxe d'abord. Fin août, la fédération de boxe anglaise de Polynésie française (FBAPF), présidée par Ismaël Tahiata, se voyait retirer sa délégation de service public (DSP). Un retrait justifié selon le ministère des Sports car la FBAPF n'avait pas apporté de réponses “aux mesures envisagées en vue de la participation d’une sélection de boxeurs polynésiens aux Jeux du Pacifique 2023”, organisés entre le 19 novembre et le 2 décembre aux îles Salomon. “La situation de la FBAPF, n’ayant aucune affiliation à la fédération internationale, ne garantit pas au Pays de pouvoir avoir une délégation de boxeurs présents pour les Jeux”, précisent les équipes de Nahema Temarii.
Un retrait et des explications qui ont surpris le président de la FBAPF. “Lors d'une réunion avec le directeur de cabinet de la ministre des Sports, on nous avait assuré que l'on garderait la DSP. Et quelques semaines après, on nous la retire finalement”, indique un Ismaël Tahiata dépité. “On a beaucoup travaillé ces dernières années. Par exemple, on n'a jamais eu autant de boxeurs titrés aux championnats de France. C'est une grande déception pour nous de perdre cette DSP.”
Pas de DSP accordée à la PBA de Nena
La suite logique de ce retrait de la DSP à la FBAPF serait de l'accorder à la Polynesia Boxing Association (PBA) de Tauhiti Nena. Néanmoins, le ministère des Sports coupe court à ce raccourci. “Concernant la PBA, une demande d’agrément a été étudiée par la direction de la jeunesse et des sports, mais il n’y aura pas de DSP qui sera attribuée. Pour permettre d’avoir une sélection aux Jeux du Pacifique et leur permettre d’assurer les dernières compétitions de l’année, une commission ad-hoc réunira les fédérations.”
“Cette commission, c'est une supercherie. Tout est calculé pour que la DSP aille à la PBA”, insiste Ismaël Tahiata. “Le retrait de la DSP à la FBAPF est logique et il est logique aussi qu'on la récupère”, commente de son côté Tauhiti Nena, qui est aussi président de la fédération océanienne de boxe et l'un des vice-présidents de la très controversée IBA (fédération internationale de boxe). “La FBAPF, pour le moment, n'a aucune affiliation avec une fédération internationale. Nous, à la PBA, nous l'avons et nous avons également les meilleurs boxeurs”, poursuit l'ancien ministre des Sports.
Nena explique par ailleurs que lors du déplacement la semaine passée au fenua du président du Conseil des Jeux, Vidhya Lakhan, ce dernier lui a assuré que seuls les boxeurs affiliés à la fédération océanienne seront autorisés à participer aux Jeux aux Salomon. Cependant, comme l'a indiqué l'actuel ministère des Sports, une commission ad-hoc, qui réunira des représentants des deux fédé, du Pays et du COPF, tâchera de travailler sur une réconciliation – très improbable – entre la FBAPF et la PBA. Sur cet épineux sujet, le président du COPF, Louis Provost, ne s'est livré à aucun commentaire.
C'est un grand coup de pied qu'a donné le ministère des Sports dans la fourmilière des conflits entre fédérations. Et cela à un peu plus de deux mois des Jeux du Pacifique. Pour la boxe d'abord. Fin août, la fédération de boxe anglaise de Polynésie française (FBAPF), présidée par Ismaël Tahiata, se voyait retirer sa délégation de service public (DSP). Un retrait justifié selon le ministère des Sports car la FBAPF n'avait pas apporté de réponses “aux mesures envisagées en vue de la participation d’une sélection de boxeurs polynésiens aux Jeux du Pacifique 2023”, organisés entre le 19 novembre et le 2 décembre aux îles Salomon. “La situation de la FBAPF, n’ayant aucune affiliation à la fédération internationale, ne garantit pas au Pays de pouvoir avoir une délégation de boxeurs présents pour les Jeux”, précisent les équipes de Nahema Temarii.
Un retrait et des explications qui ont surpris le président de la FBAPF. “Lors d'une réunion avec le directeur de cabinet de la ministre des Sports, on nous avait assuré que l'on garderait la DSP. Et quelques semaines après, on nous la retire finalement”, indique un Ismaël Tahiata dépité. “On a beaucoup travaillé ces dernières années. Par exemple, on n'a jamais eu autant de boxeurs titrés aux championnats de France. C'est une grande déception pour nous de perdre cette DSP.”
Pas de DSP accordée à la PBA de Nena
La suite logique de ce retrait de la DSP à la FBAPF serait de l'accorder à la Polynesia Boxing Association (PBA) de Tauhiti Nena. Néanmoins, le ministère des Sports coupe court à ce raccourci. “Concernant la PBA, une demande d’agrément a été étudiée par la direction de la jeunesse et des sports, mais il n’y aura pas de DSP qui sera attribuée. Pour permettre d’avoir une sélection aux Jeux du Pacifique et leur permettre d’assurer les dernières compétitions de l’année, une commission ad-hoc réunira les fédérations.”
“Cette commission, c'est une supercherie. Tout est calculé pour que la DSP aille à la PBA”, insiste Ismaël Tahiata. “Le retrait de la DSP à la FBAPF est logique et il est logique aussi qu'on la récupère”, commente de son côté Tauhiti Nena, qui est aussi président de la fédération océanienne de boxe et l'un des vice-présidents de la très controversée IBA (fédération internationale de boxe). “La FBAPF, pour le moment, n'a aucune affiliation avec une fédération internationale. Nous, à la PBA, nous l'avons et nous avons également les meilleurs boxeurs”, poursuit l'ancien ministre des Sports.
Nena explique par ailleurs que lors du déplacement la semaine passée au fenua du président du Conseil des Jeux, Vidhya Lakhan, ce dernier lui a assuré que seuls les boxeurs affiliés à la fédération océanienne seront autorisés à participer aux Jeux aux Salomon. Cependant, comme l'a indiqué l'actuel ministère des Sports, une commission ad-hoc, qui réunira des représentants des deux fédé, du Pays et du COPF, tâchera de travailler sur une réconciliation – très improbable – entre la FBAPF et la PBA. Sur cet épineux sujet, le président du COPF, Louis Provost, ne s'est livré à aucun commentaire.
Depuis près de sept ans, le taekwondo polynésien est partagé entre la fédération de taekwondo et disciplines associées, présidée par Myrthana Tiaoao, et Polynesia taekwondo conduite par Alfred Lai Koun Sing.
Deux agréments pour une DSP au taekwondo
Et donc en plus de la boxe, le ministère des Sports fait également bouger les lignes au sein du taekwondo polynésien partagé aussi entre deux fédérations depuis près de sept ans. D'un côté, la fédération de taekwondo et disciplines associées, présidée par Myrthana Tiaoao, et de l'autre la fédération Polynesia taekwondo d'Alfred Lai Koun Sing. Rappelons qu'une réunification des deux fédé rivales était initialement prévue à la mi-juillet. Mais de nombreux désaccords, toujours très présents entre Myrthana Tiaoao et Alfred Lai Koun Sing, ont fait avorter cette tentative de réunification.
Pour éviter le scénario des Jeux de 2019 aux Samoa, où la Polynésie française n'avait présenté aucune délégation au taekwondo, le ministère des Sports a joué les accélérateurs de particules. “Le ministère des Sports a pour objectif, pour optimiser les chances de médailles du Pays, de faire participer une délégation dans la discipline du taekwondo. Cette dernière représente un fort potentiel de médailles pour la Polynésie française. C’est dans cet esprit que nous nous inscrivons, pour que les taekwondoïstes tahitiens participent aux Jeux du Pacifique d’Honiara.”
Dans deux arrêtés publiés au JOPF le 24 août dernier, les deux fédérations de taekwondo se voyaient accorder un agrément du Pays, préalable indispensable à la fameuse DSP. Et le 4 septembre, la DJS instruisait les dossiers portés par la fédération de taekwondo et disciplines associées ainsi que sa rivale de la Polynesia taekwondo dans l'obtention de la DSP. Le COPF doit désormais rendre un avis sur la question. Mais comme pour la boxe, Louis Provost n'a pas souhaité réagir pour le moment.
Néanmoins, à l'image de la PBA de Tauhiti Nena, la fédération Polynesia taekwondo d'Alfred Lai Koun Sing part avec un avantage certain sur sa rivale, menée par Myrthana Tiaoao. Polynesia taekwondo est en effet affiliée à la fédération océanienne de taekwondo. La balance pourrait clairement pencher de son côté.
Et donc en plus de la boxe, le ministère des Sports fait également bouger les lignes au sein du taekwondo polynésien partagé aussi entre deux fédérations depuis près de sept ans. D'un côté, la fédération de taekwondo et disciplines associées, présidée par Myrthana Tiaoao, et de l'autre la fédération Polynesia taekwondo d'Alfred Lai Koun Sing. Rappelons qu'une réunification des deux fédé rivales était initialement prévue à la mi-juillet. Mais de nombreux désaccords, toujours très présents entre Myrthana Tiaoao et Alfred Lai Koun Sing, ont fait avorter cette tentative de réunification.
Pour éviter le scénario des Jeux de 2019 aux Samoa, où la Polynésie française n'avait présenté aucune délégation au taekwondo, le ministère des Sports a joué les accélérateurs de particules. “Le ministère des Sports a pour objectif, pour optimiser les chances de médailles du Pays, de faire participer une délégation dans la discipline du taekwondo. Cette dernière représente un fort potentiel de médailles pour la Polynésie française. C’est dans cet esprit que nous nous inscrivons, pour que les taekwondoïstes tahitiens participent aux Jeux du Pacifique d’Honiara.”
Dans deux arrêtés publiés au JOPF le 24 août dernier, les deux fédérations de taekwondo se voyaient accorder un agrément du Pays, préalable indispensable à la fameuse DSP. Et le 4 septembre, la DJS instruisait les dossiers portés par la fédération de taekwondo et disciplines associées ainsi que sa rivale de la Polynesia taekwondo dans l'obtention de la DSP. Le COPF doit désormais rendre un avis sur la question. Mais comme pour la boxe, Louis Provost n'a pas souhaité réagir pour le moment.
Néanmoins, à l'image de la PBA de Tauhiti Nena, la fédération Polynesia taekwondo d'Alfred Lai Koun Sing part avec un avantage certain sur sa rivale, menée par Myrthana Tiaoao. Polynesia taekwondo est en effet affiliée à la fédération océanienne de taekwondo. La balance pourrait clairement pencher de son côté.