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Le gouvernement reste ouvert à la discussion avec les syndicats


Les représentants syndicaux qui ont accepté ce rendez-vous traditionnel du 1er mai avec le gouvernement sont accueillis par les ministres mobilisés sur le perron de la présidence de la Polynésie française.
Les représentants syndicaux qui ont accepté ce rendez-vous traditionnel du 1er mai avec le gouvernement sont accueillis par les ministres mobilisés sur le perron de la présidence de la Polynésie française.
PAPEETE, le 1er mai 2016. Le gouvernement avait convié l’ensemble des centrales syndicales à la traditionnelle rencontre du 1er mai. Seuls le syndicat des instituteurs (STIP) et A Tia I Mua ont répondu à cette invitation pour faire valoir leur cahier de doléances.

La réforme de la PSG était au cœur de cette rencontre. Le STIP, pour sa part, récemment associé aux discussions sur la réforme, a tenu à avoir des assurances sur le fait qu’aucun texte n’était déjà élaboré, contrairement à ce qu’affirment les centrales qui n’ont pas répondu à l’invitation. La ministre Tea Frogier a confirmé que, pour l’heure, les réunions de travail organisées deux fois par semaine ne concernaient que les pistes de réflexions à partir du constat des difficultés que rencontrent l’assurance maladie et le régime de retraites, ce qui impose une réforme pour assurer leur pérennité.

Le STIP, dont les représentants sont essentiellement des fonctionnaires d’Etat, a toutefois demandé à être mieux associé aux concertations afin de faire valoir ses propositions, s’inscrivant ainsi dans une démarche participative, Diana Yieng Kow, secrétaire générale du syndicat, rejetant la "politique de la chaise vide".

De son côté, A Tia I Mua, qui continue de participer aux échanges bi-hebdomadaires avec le gouvernement, a abordé la discussion avec ses propositions concrètes pour faire évoluer la PSG, montrant ainsi sa volonté de réformer, sans pour autant s’inscrire dans le cadre des options présentées par les projections issues des discussions menées depuis la mi-2015. Heifara Parker, secrétaire général de la centrale, a estimé qu’il fallait faire perdurer le dialogue pour mieux défendre ses positions et trouver des solutions sur les sujets qui ne faisaient pas consensus. "On a bon espoir de trouver une solution" , a ainsi estimé Dimitri Pitoeff.

Le gouvernement a tenu à saluer l’attitude participative de ces deux syndicats en apportant leur pierre à la construction de la PSG II qui concerne l’avenir de l’ensemble de la protection sociale des Polynésiens.

Au cours des échanges, ces deux syndicats ont également fait état auprès du gouvernement de sujets qui intéressent également les Polynésiens. Le STIP a ainsi demandé le soutien du gouvernement pour ce qui concerne la réforme de l’ITR (indemnité temporaire de retraite) dont la disparition programmée va mettre à mal leur retraite si aucune mesure de compensation n’est mise en œuvre.
A Tia I Mua a également mis l’accent sur la nécessité absolue de mettre en place une assurance garantie de salaire pour les travailleurs involontairement privés d’emploi et sur la meilleure appréhension du travail au noir qui pénalise les régimes sociaux.

D’autres revendications plus catégorielles ont également été prises en compte par le gouvernement qui a rappelé qu’il était toujours ouvert à la discussion, tandis que certains points étaient déjà en passe de trouver une issue favorable.

Le gouvernement regrette l’absence des autres centrales syndicales à ce traditionnel rendez-vous du 1er mai qui permet d’échanger sur les sujets de préoccupation du monde des salariés.

Rédigé par Communiqué de la Présidence de Polynésie française le Dimanche 1 Mai 2016 à 18:20 | Lu 2421 fois