Paris, France | AFP | lundi 26/09/2022 - L'exécutif décidera "d'ici la fin de la semaine" s'il inclut ou non la réforme des retraites dans ses textes budgétaires, présentés lundi en Conseil des ministres pour "protéger" les Français notamment de l'inflation galopante, et dont l'examen au Parlement s'annonce houleux.
"Le budget que nous vous présentons aujourd'hui (lundi) est un budget de protection", a affirmé le ministre délégué aux Comptes publics, Gabriel Attal lors du compte-rendu du Conseil des ministres.
Le bouclier tarifaire prévu dans le projet de budget, qui permet de contenir la hausse des prix à 15%, permet à la France d'avoir "le niveau d'inflation le plus bas" des pays de la zone Euro, a fait valoir Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, jugeant toujours "crédible" une croissance de 1% en 2023, malgré les prévisions plus pessimistes de l'OCDE et l'avis mitigé du Haut Conseil de finances publiques.
Il a insisté sur le "tournant" que représentait pour la France l'arrêt, dès la fin de l'année, des garanties à l'export pour les nouveaux projets d'exploitation d'énergies fossiles.
M. Le Maire a cependant souhaité "rétablir (les) finances publiques", grâce au plein emploi, aux réformes structurelles comme celle des retraites, rappelant qu'Emmanuel Macron avait reçu le "mandat" des Français pour les réformer, et à la réduction des dépenses publiques.
"La France est à l'euro près", a-t-il dit en présentant le projet de loi de finances (PLF) à la presse. "Aucune nouvelle dépense" ne pourra être introduite lors du débat parlementaire si elle n'est pas "financée à l'euro près", a mis en garde le ministre.
"Décision difficile"
Le ministre de la Santé François Braun, qui présentait le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), n'a pas fait mention d'un éventuel amendement du gouvernement à ce texte pour engager une réforme des retraites, qui fait débat au sein de l'exécutif.
"Avec le président de la République, on décidera d'ici la fin de la semaine", a affirmé sur ce sujet la Première ministre Elisabeth Borne en début de matinée.
Le gouvernement table sur un déficit de la Sécurité sociale ramené à 6,8 milliards d'euros, en nette amélioration par rapport à 2022, mais sur un déficit de la branche vieillesse repartant à la hausse, rendant indispensable, selon lui, d'allonger la durée du travail.
La réforme peut être menée dès l'automne par un amendement au PLFSS, ou au premier semestre 2023 via un projet de loi spécifique.
Les deux têtes de l'exécutif doivent en discuter mercredi soir avec les chefs de la majorité et les ministres concernés, a précisé un cadre du camp présidentiel.
François Bayrou, l'allié Modem de M. Macron, est opposé à un "passage en force" via le PLFSS. L'ex-Premier ministre Edouard Philippe exhorte lui surtout à aller vite, peu importe la méthode.
Syndicats et oppositions sont pour leur part braqués contre une réforme éclair, y compris LR, qui juge pourtant indispensable de réformer les retraites.
"On risque de casser le corps social", a prévenu le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger sur Europe 1.
"C'est une décision difficile", nous "cherchons la meilleure voie", a admis Mme Borne.
Energies renouvelables
Après un début de quinquennat heurté, avec la perte de la majorité absolue à l’Assemblée nationale, le chef de l'Etat, déterminé à continuer à se poser en réformateur, multiplie les chantiers sur l'emploi, l'environnement, l'immigration ou la fin de vie.
L'exécutif accélère ainsi lundi avec la présentation du PLFSS mais aussi du projet de budget 2023, dont l'examen s'annonce difficile à l'Assemblée nationale, ainsi que d'un projet de loi sur les énergies renouvelables que M. Macron entend développer "deux fois plus vite".
Le gouvernement veut réduire les délais d'enquêtes publiques et de recours, en particulier pour les éoliennes en mer, et voir fleurir les panneaux solaires sur les parkings, les bords d’autoroutes et les terres agricoles.
Sur les retraites comme sur le budget, la Première ministre a assuré qu'elle pousserait pour "la recherche de compromis", sans pour autant exclure le recours à l'article 49.3 de la Constitution, qui permet l'adoption d'un texte sans vote, sauf motion de censure.
Outre les retraites, plusieurs points du budget promettent des discussions animées au Parlement.
Au groupe LR à l’Assemblée nationale, on juge le gouvernement "très optimiste sur les recettes" alors que "l’augmentation des dépenses se poursuit". "l'Etat ne se remet pas en cause quant à la suradministration" notamment.
Critique semblable de la part d'Eric Coquerel, le président LFI de la Commission des finances. Celui-ci a également jugé dans une conférence de presse que "les dépenses qui sont prévues par l'Etat cette année sont largement insuffisantes face à la situation écologique et sociale".
La Nupes et le RN font pression en faveur d'une taxe sur les "superprofits", face à une majorité divisée sur la question.
Les collectivités, confrontées à des factures énergétiques qui explosent, seront un autre "point très chaud" des débats, selon le rapporteur général du Budget Jean-René Cazeneuve.
"Le budget que nous vous présentons aujourd'hui (lundi) est un budget de protection", a affirmé le ministre délégué aux Comptes publics, Gabriel Attal lors du compte-rendu du Conseil des ministres.
Le bouclier tarifaire prévu dans le projet de budget, qui permet de contenir la hausse des prix à 15%, permet à la France d'avoir "le niveau d'inflation le plus bas" des pays de la zone Euro, a fait valoir Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, jugeant toujours "crédible" une croissance de 1% en 2023, malgré les prévisions plus pessimistes de l'OCDE et l'avis mitigé du Haut Conseil de finances publiques.
Il a insisté sur le "tournant" que représentait pour la France l'arrêt, dès la fin de l'année, des garanties à l'export pour les nouveaux projets d'exploitation d'énergies fossiles.
M. Le Maire a cependant souhaité "rétablir (les) finances publiques", grâce au plein emploi, aux réformes structurelles comme celle des retraites, rappelant qu'Emmanuel Macron avait reçu le "mandat" des Français pour les réformer, et à la réduction des dépenses publiques.
"La France est à l'euro près", a-t-il dit en présentant le projet de loi de finances (PLF) à la presse. "Aucune nouvelle dépense" ne pourra être introduite lors du débat parlementaire si elle n'est pas "financée à l'euro près", a mis en garde le ministre.
"Décision difficile"
Le ministre de la Santé François Braun, qui présentait le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), n'a pas fait mention d'un éventuel amendement du gouvernement à ce texte pour engager une réforme des retraites, qui fait débat au sein de l'exécutif.
"Avec le président de la République, on décidera d'ici la fin de la semaine", a affirmé sur ce sujet la Première ministre Elisabeth Borne en début de matinée.
Le gouvernement table sur un déficit de la Sécurité sociale ramené à 6,8 milliards d'euros, en nette amélioration par rapport à 2022, mais sur un déficit de la branche vieillesse repartant à la hausse, rendant indispensable, selon lui, d'allonger la durée du travail.
La réforme peut être menée dès l'automne par un amendement au PLFSS, ou au premier semestre 2023 via un projet de loi spécifique.
Les deux têtes de l'exécutif doivent en discuter mercredi soir avec les chefs de la majorité et les ministres concernés, a précisé un cadre du camp présidentiel.
François Bayrou, l'allié Modem de M. Macron, est opposé à un "passage en force" via le PLFSS. L'ex-Premier ministre Edouard Philippe exhorte lui surtout à aller vite, peu importe la méthode.
Syndicats et oppositions sont pour leur part braqués contre une réforme éclair, y compris LR, qui juge pourtant indispensable de réformer les retraites.
"On risque de casser le corps social", a prévenu le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger sur Europe 1.
"C'est une décision difficile", nous "cherchons la meilleure voie", a admis Mme Borne.
Energies renouvelables
Après un début de quinquennat heurté, avec la perte de la majorité absolue à l’Assemblée nationale, le chef de l'Etat, déterminé à continuer à se poser en réformateur, multiplie les chantiers sur l'emploi, l'environnement, l'immigration ou la fin de vie.
L'exécutif accélère ainsi lundi avec la présentation du PLFSS mais aussi du projet de budget 2023, dont l'examen s'annonce difficile à l'Assemblée nationale, ainsi que d'un projet de loi sur les énergies renouvelables que M. Macron entend développer "deux fois plus vite".
Le gouvernement veut réduire les délais d'enquêtes publiques et de recours, en particulier pour les éoliennes en mer, et voir fleurir les panneaux solaires sur les parkings, les bords d’autoroutes et les terres agricoles.
Sur les retraites comme sur le budget, la Première ministre a assuré qu'elle pousserait pour "la recherche de compromis", sans pour autant exclure le recours à l'article 49.3 de la Constitution, qui permet l'adoption d'un texte sans vote, sauf motion de censure.
Outre les retraites, plusieurs points du budget promettent des discussions animées au Parlement.
Au groupe LR à l’Assemblée nationale, on juge le gouvernement "très optimiste sur les recettes" alors que "l’augmentation des dépenses se poursuit". "l'Etat ne se remet pas en cause quant à la suradministration" notamment.
Critique semblable de la part d'Eric Coquerel, le président LFI de la Commission des finances. Celui-ci a également jugé dans une conférence de presse que "les dépenses qui sont prévues par l'Etat cette année sont largement insuffisantes face à la situation écologique et sociale".
La Nupes et le RN font pression en faveur d'une taxe sur les "superprofits", face à une majorité divisée sur la question.
Les collectivités, confrontées à des factures énergétiques qui explosent, seront un autre "point très chaud" des débats, selon le rapporteur général du Budget Jean-René Cazeneuve.