Paris, France | AFP | vendredi 03/07/2020 - Avec la démission du gouvernement et le départ d'Edouard Philippe, Emmanuel Macron a tranché dans le vif vendredi pour aborder la suite de son quinquennat et tracer "un nouveau chemin" dans la perspective de 2022.
Après plus de trois ans en fonction, Edouard Philippe, réélu dimanche dernier maire du Havre, va quitter son poste de Premier ministre, a confirmé à l'AFP une source au sein de l'exécutif.
Dans la cour de Matignon, les préparatifs pour la passation de pouvoir entre M. Philippe et son successeur, dont le nom n'est pour l'heure pas connu, s'accéléraient dans la matinée et les membres de son équipe multipliaient les photos souvenir.
"Fier des 1145 jours d’@EPhilippePM à Matignon et merci à @EmmanuelMacron de lui avoir fait confiance", s'est épanché sur Twitter l'eurodéputé Gilles Boyer, ami intime et ancien conseiller de M. Philippe, qui va retrouver ses fonctions de maire du Havre dès dimanche.
Ancien conseiller d'Emmanuel Macron, Stéphane Séjourné a salué celui "qui a été un grand Premier ministre pour la France" et qui "reste un des piliers de notre majorité".
L'Elysée avait annoncé un peu plus tôt à l'AFP qu'un "nouveau Premier ministre sera nommé dans les prochaines heures", sans préciser si cette formule annonçait le départ d'Edouard Philippe.
"Une nouvelle étape s'ouvre avec de nouveaux talents et de nouvelles méthodes de gouvernement", a simplement ajouté la présidence, après un communiqué bref de l'Elysée à 9H30 : "M. Edouard Philippe a remis la démission du gouvernement au Président de la République, qui l'a acceptée".
Pour remplacer Edouard Philippe, dont la popularité a grimpé en flèche durant la crise du coronavirus, les proches du président citaient ces derniers jours la ministre des Armées Florence Parly, la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, ou Jean Castex, le "Monsieur déconfinement" du gouvernement.
La composition du nouveau gouvernement pourrait être connue dès vendredi, en tous cas avant mercredi, date prévue du prochain conseil des ministres.
"Avant de savoir qui l'on met à la barre du bateau, il est important de savoir où l'on va. Quel est le cap ? Quelle réforme ? Là, zéro réponse !", a commenté le président de LR, Christian Jacob.
Julien Bayou, secrétaire national d'EELV, a critiqué Emmanuel Macron qui "s'évertue à faire un peu de mousse plutôt que de lui donner du contenu.
Au cours d'un entretien jeudi, "le président de la République et le Premier ministre ont établi un constat partagé quant à la nécessité d'un nouveau gouvernement pour incarner une nouvelle étape du quinquennat, un nouveau chemin", a expliqué l'Elysée.
"Au cours de cet entretien chaleureux et amical, le président a remercié le Premier ministre pour le travail accompli ensemble depuis trois ans, en particulier les importantes réformes conduites pour la modernisation du pays et la préservation de notre modèle social", a ajouté la présidence. Elle a précisé que ce travail avait été "accompli en commun et en confiance, dans une parfaite loyauté".
"Nouvelle étape"
Le nouveau gouvernement devra "mettre en œuvre la nouvelle étape du quinquennat, le projet de reconstruction sociale, économique, environnementale et locale dont le président a exposé les grandes orientations lors de son allocution du 14 juin et qui s'est précisée au cours du cycle de consultations approfondies conduit au cours des dernières semaines", a souligné l'Elysée.
A l'annonce de la démission du gouvernement, toute activité ministérielle a aussitôt été interrompue. Le Conseil des ministres, prévu vendredi matin, n'a pas eu lieu. A l'Assemblée, où était examiné le troisième projet de budget rectifié, la séance a été suspendue.
Dans un entretien à la presse quotidienne régionale jeudi soir, Emmanuel Macron a vanté la "relation de confiance unique" qu'il entretenait avec son Premier ministre, en place depuis le début du quinquennat.
Sur le plan politique, Emmanuel Macron avait réaffirmé en avril, au plus fort de l'épidémie du Covid-19, vouloir "se réinventer" mais sans "renier" les reformes du début du quinquennat.
"Le cap sur lequel je me suis engagé en 2017 reste vrai", a-t-il réaffirmé jeudi dans une interview. Le prochain gouvernement sera chargé d'appliquer le "nouveau chemin" qu'Emmanuel Macron a commencé à dessiner, avec une priorité sur la politique de santé, le grand âge et un plan pour la jeunesse. Un changement qui s'annonce dans la continuité avec notamment la remise en chantier de la réforme des retraites.
Depuis le début du quinquennat, Edouard Philippe a toujours été reconduit mais au total 17 ministres ont quitté le gouvernement, dont 13 démissionnaires, la dernière en date était Agnès Buzyn.
Après plus de trois ans en fonction, Edouard Philippe, réélu dimanche dernier maire du Havre, va quitter son poste de Premier ministre, a confirmé à l'AFP une source au sein de l'exécutif.
Dans la cour de Matignon, les préparatifs pour la passation de pouvoir entre M. Philippe et son successeur, dont le nom n'est pour l'heure pas connu, s'accéléraient dans la matinée et les membres de son équipe multipliaient les photos souvenir.
"Fier des 1145 jours d’@EPhilippePM à Matignon et merci à @EmmanuelMacron de lui avoir fait confiance", s'est épanché sur Twitter l'eurodéputé Gilles Boyer, ami intime et ancien conseiller de M. Philippe, qui va retrouver ses fonctions de maire du Havre dès dimanche.
Ancien conseiller d'Emmanuel Macron, Stéphane Séjourné a salué celui "qui a été un grand Premier ministre pour la France" et qui "reste un des piliers de notre majorité".
L'Elysée avait annoncé un peu plus tôt à l'AFP qu'un "nouveau Premier ministre sera nommé dans les prochaines heures", sans préciser si cette formule annonçait le départ d'Edouard Philippe.
"Une nouvelle étape s'ouvre avec de nouveaux talents et de nouvelles méthodes de gouvernement", a simplement ajouté la présidence, après un communiqué bref de l'Elysée à 9H30 : "M. Edouard Philippe a remis la démission du gouvernement au Président de la République, qui l'a acceptée".
Pour remplacer Edouard Philippe, dont la popularité a grimpé en flèche durant la crise du coronavirus, les proches du président citaient ces derniers jours la ministre des Armées Florence Parly, la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, ou Jean Castex, le "Monsieur déconfinement" du gouvernement.
La composition du nouveau gouvernement pourrait être connue dès vendredi, en tous cas avant mercredi, date prévue du prochain conseil des ministres.
"Avant de savoir qui l'on met à la barre du bateau, il est important de savoir où l'on va. Quel est le cap ? Quelle réforme ? Là, zéro réponse !", a commenté le président de LR, Christian Jacob.
Julien Bayou, secrétaire national d'EELV, a critiqué Emmanuel Macron qui "s'évertue à faire un peu de mousse plutôt que de lui donner du contenu.
Au cours d'un entretien jeudi, "le président de la République et le Premier ministre ont établi un constat partagé quant à la nécessité d'un nouveau gouvernement pour incarner une nouvelle étape du quinquennat, un nouveau chemin", a expliqué l'Elysée.
"Au cours de cet entretien chaleureux et amical, le président a remercié le Premier ministre pour le travail accompli ensemble depuis trois ans, en particulier les importantes réformes conduites pour la modernisation du pays et la préservation de notre modèle social", a ajouté la présidence. Elle a précisé que ce travail avait été "accompli en commun et en confiance, dans une parfaite loyauté".
"Nouvelle étape"
Le nouveau gouvernement devra "mettre en œuvre la nouvelle étape du quinquennat, le projet de reconstruction sociale, économique, environnementale et locale dont le président a exposé les grandes orientations lors de son allocution du 14 juin et qui s'est précisée au cours du cycle de consultations approfondies conduit au cours des dernières semaines", a souligné l'Elysée.
A l'annonce de la démission du gouvernement, toute activité ministérielle a aussitôt été interrompue. Le Conseil des ministres, prévu vendredi matin, n'a pas eu lieu. A l'Assemblée, où était examiné le troisième projet de budget rectifié, la séance a été suspendue.
Dans un entretien à la presse quotidienne régionale jeudi soir, Emmanuel Macron a vanté la "relation de confiance unique" qu'il entretenait avec son Premier ministre, en place depuis le début du quinquennat.
Sur le plan politique, Emmanuel Macron avait réaffirmé en avril, au plus fort de l'épidémie du Covid-19, vouloir "se réinventer" mais sans "renier" les reformes du début du quinquennat.
"Le cap sur lequel je me suis engagé en 2017 reste vrai", a-t-il réaffirmé jeudi dans une interview. Le prochain gouvernement sera chargé d'appliquer le "nouveau chemin" qu'Emmanuel Macron a commencé à dessiner, avec une priorité sur la politique de santé, le grand âge et un plan pour la jeunesse. Un changement qui s'annonce dans la continuité avec notamment la remise en chantier de la réforme des retraites.
Depuis le début du quinquennat, Edouard Philippe a toujours été reconduit mais au total 17 ministres ont quitté le gouvernement, dont 13 démissionnaires, la dernière en date était Agnès Buzyn.