Une quinzaine de personnalités du monde médical, dont Michel Cymes, ont été vaccinées contre le Covid-19 mercredi au centre hospitalier d'Aulnay-sous-Bois.
Paris, France | AFP | jeudi 07/01/2021 - Vaccination plus rapide ? A quand la réouverture des lieux culturels, des restaurants, des stations de ski ? Jean Castex doit donner jeudi "plus de visibilité" aux secteurs touchés par la crise sanitaire, avant de prendre peut-être des mesures "plus lourdes" la semaine prochaine.
Les attentes sont fortes, d'autant que le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a prévenu jeudi que le début de 2021 s'annonce encore difficile pour l'économie française avec plus de faillites sur l'année qu'en 2020. Et un nombre de rupture de contrats de travail envisagés multiplié par trois en un an, dépassant 80.000.
Au moment où l'OMS demande à l'Europe de "faire plus" face à une "situation alarmante", le Premier ministre et le ministre de la Santé Olivier Véran tiennent à 18H00 une conférence de presse, où ils entendent défendre la stratégie vaccinale du gouvernement et "donner le plus de visibilité possible aux acteurs qui en ont besoin, avec une part d'inconnu qui demeure sur la circulation du virus", selon le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.
Dans les stations de ski, les remontées mécaniques ne rouvriront en tout cas pas jeudi comme initialement envisagé, a affirmé mercredi soir à l'AFP le secrétaire d'Etat chargé du Tourisme Jean-Baptiste Lemoyne, en invoquant "un palier plutôt ascendant en termes de nouveaux cas (de Covid-19) et de réanimations".
A propos des lieux culturels, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a évoqué mercredi "un calendrier de réouverture qui pourrait être progressif". Il commencerait "par certains acteurs", comme les musées, "puis par d'autres".
Le gouvernement est aussi attendu sur la réouverture des bars et restaurants, qui ne pourront sans doute pas reprendre leur activité le 21 janvier comme prévu.
Jean Castex doit également indiquer si de nouveaux départements seront concernés par un couvre-feu avancé à 18H00, au lieu de 20H00, comme c'est le cas pour 15 départements depuis le début du mois. "C'est une carte qui peut évoluer dans un sens comme dans l'autre", a précisé le porte-parole.
Jean-François Delfraissy, le président du conseil scientifique, qui guide le gouvernement, estime que "ça va mieux actuellement que dans les autres pays européens", dont certains ont choisi de reconfiner, écoles comprises (Angleterre, Irlande, Ecosse), ou de prolonger les mesures de fermeture (Allemagne).
Le nombre de patients hospitalisés a légèrement baissé mercredi en France, à 24.708 (-163 en 24 heures), et le nombre de malades en réanimation était quasiment stable, à 2.607 (-9).
Mais avec 25.379 cas confirmés de Covid sur cette journée, "on arrive à des chiffres préoccupants", prévient-il. Et "au milieu de la semaine prochaine", quand seront connus les chiffres des contaminations pendant les fêtes de fin d'année, "ce sera peut-être le moment de discuter de mesures plus lourdes", ajoute-t-il, en faisant planer l'ombre d'un troisième confinement.
"Fiasco"
M. Delfraissy suggère de "tout faire pour retarder" la circulation du virus variant, plus contagieux et surveillé "comme le lait sur le feu" selon M. Véran, en attendant la vaccination, un "formidable espoir". De 12 à 14 millions de Français pourraient être vaccinés "à la mi-avril", selon lui.
Beaucoup trop tard pour les élus d'opposition de tous bords, qui fustigent un "fiasco" de la vaccination, et exigent d'être mieux informés. Certains, comme le maire de Marseille Benoît Payan, demandent d'élargir la vaccination prioritaire au personnels des écoles et les enseignants.
Forts de leur implantation de terrain, les élus de droite voient un "échec" d'Emmanuel Macron et déplorent, à l'instar du patron des sénateurs LR Bruno Retailleau jeudi sur BFMTV, "un Etat obèse, bureaucratique".
Les présidents des régions ont fait mercredi neuf propositions au gouvernement, dont les autoriser à acheter des vaccins.
Sous le déluge de critiques, Jean Castex, qui sera aussi accompagné jeudi par Alain Fischer, le "M. Vaccins" du gouvernement, a promis qu'il s'exprimerait "longuement" sur le sujet, après avoir dénoncé des "polémiques stériles" qui "n'ont jamais sauvé aucune vie".
Le gouvernement a déjà promis d'accélérer, notamment en permettant sans délai à tous les professionnels de santé de plus de 50 ans, ou à risque, de recevoir la fameuse injection dans les hôpitaux, et non plus seulement aux résidents et personnels des Ehpad.
Etat d'urgence
12.500 vaccinations ont été réalisées mercredi, contre des centaines de milliers en Allemagne et au Royaume-Uni.
Olivier Véran, qui sera entendu le 12 janvier par la commission des Affaires sociales du Sénat, a aussi prévu d'ouvrir la vaccination, avant fin janvier, dans des centres dédiés en ville, à toutes les personnes âgées de plus de 75 ans. M. Attal a annoncé "100 centres destinés à la ville", avant l'ouverture de "300 la semaine prochaine et 500 celle d'après".
Concernant les doses disponibles, aux 500.000 doses hebdomadaires du vaccin Pfizer/BioNTech devraient s'ajouter 200.000 autres "le premier mois", puis "500.000 par mois" du vaccin de l'américain Moderna, selon le gouvernement.
Face aux réticences, 200 personnalités du monde de la culture, dont Arielle Dombasle, Daniel Auteuil, Nagui, ou Grand Corps Malade ont lancé jeudi dans le Parisien un appel à se faire vacciner "pour faire un pas décisif dans la maîtrise de la pandémie".
Les attentes sont fortes, d'autant que le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a prévenu jeudi que le début de 2021 s'annonce encore difficile pour l'économie française avec plus de faillites sur l'année qu'en 2020. Et un nombre de rupture de contrats de travail envisagés multiplié par trois en un an, dépassant 80.000.
Au moment où l'OMS demande à l'Europe de "faire plus" face à une "situation alarmante", le Premier ministre et le ministre de la Santé Olivier Véran tiennent à 18H00 une conférence de presse, où ils entendent défendre la stratégie vaccinale du gouvernement et "donner le plus de visibilité possible aux acteurs qui en ont besoin, avec une part d'inconnu qui demeure sur la circulation du virus", selon le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.
Dans les stations de ski, les remontées mécaniques ne rouvriront en tout cas pas jeudi comme initialement envisagé, a affirmé mercredi soir à l'AFP le secrétaire d'Etat chargé du Tourisme Jean-Baptiste Lemoyne, en invoquant "un palier plutôt ascendant en termes de nouveaux cas (de Covid-19) et de réanimations".
A propos des lieux culturels, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a évoqué mercredi "un calendrier de réouverture qui pourrait être progressif". Il commencerait "par certains acteurs", comme les musées, "puis par d'autres".
Le gouvernement est aussi attendu sur la réouverture des bars et restaurants, qui ne pourront sans doute pas reprendre leur activité le 21 janvier comme prévu.
Jean Castex doit également indiquer si de nouveaux départements seront concernés par un couvre-feu avancé à 18H00, au lieu de 20H00, comme c'est le cas pour 15 départements depuis le début du mois. "C'est une carte qui peut évoluer dans un sens comme dans l'autre", a précisé le porte-parole.
Jean-François Delfraissy, le président du conseil scientifique, qui guide le gouvernement, estime que "ça va mieux actuellement que dans les autres pays européens", dont certains ont choisi de reconfiner, écoles comprises (Angleterre, Irlande, Ecosse), ou de prolonger les mesures de fermeture (Allemagne).
Le nombre de patients hospitalisés a légèrement baissé mercredi en France, à 24.708 (-163 en 24 heures), et le nombre de malades en réanimation était quasiment stable, à 2.607 (-9).
Mais avec 25.379 cas confirmés de Covid sur cette journée, "on arrive à des chiffres préoccupants", prévient-il. Et "au milieu de la semaine prochaine", quand seront connus les chiffres des contaminations pendant les fêtes de fin d'année, "ce sera peut-être le moment de discuter de mesures plus lourdes", ajoute-t-il, en faisant planer l'ombre d'un troisième confinement.
"Fiasco"
M. Delfraissy suggère de "tout faire pour retarder" la circulation du virus variant, plus contagieux et surveillé "comme le lait sur le feu" selon M. Véran, en attendant la vaccination, un "formidable espoir". De 12 à 14 millions de Français pourraient être vaccinés "à la mi-avril", selon lui.
Beaucoup trop tard pour les élus d'opposition de tous bords, qui fustigent un "fiasco" de la vaccination, et exigent d'être mieux informés. Certains, comme le maire de Marseille Benoît Payan, demandent d'élargir la vaccination prioritaire au personnels des écoles et les enseignants.
Forts de leur implantation de terrain, les élus de droite voient un "échec" d'Emmanuel Macron et déplorent, à l'instar du patron des sénateurs LR Bruno Retailleau jeudi sur BFMTV, "un Etat obèse, bureaucratique".
Les présidents des régions ont fait mercredi neuf propositions au gouvernement, dont les autoriser à acheter des vaccins.
Sous le déluge de critiques, Jean Castex, qui sera aussi accompagné jeudi par Alain Fischer, le "M. Vaccins" du gouvernement, a promis qu'il s'exprimerait "longuement" sur le sujet, après avoir dénoncé des "polémiques stériles" qui "n'ont jamais sauvé aucune vie".
Le gouvernement a déjà promis d'accélérer, notamment en permettant sans délai à tous les professionnels de santé de plus de 50 ans, ou à risque, de recevoir la fameuse injection dans les hôpitaux, et non plus seulement aux résidents et personnels des Ehpad.
Etat d'urgence
12.500 vaccinations ont été réalisées mercredi, contre des centaines de milliers en Allemagne et au Royaume-Uni.
Olivier Véran, qui sera entendu le 12 janvier par la commission des Affaires sociales du Sénat, a aussi prévu d'ouvrir la vaccination, avant fin janvier, dans des centres dédiés en ville, à toutes les personnes âgées de plus de 75 ans. M. Attal a annoncé "100 centres destinés à la ville", avant l'ouverture de "300 la semaine prochaine et 500 celle d'après".
Concernant les doses disponibles, aux 500.000 doses hebdomadaires du vaccin Pfizer/BioNTech devraient s'ajouter 200.000 autres "le premier mois", puis "500.000 par mois" du vaccin de l'américain Moderna, selon le gouvernement.
Face aux réticences, 200 personnalités du monde de la culture, dont Arielle Dombasle, Daniel Auteuil, Nagui, ou Grand Corps Malade ont lancé jeudi dans le Parisien un appel à se faire vacciner "pour faire un pas décisif dans la maîtrise de la pandémie".