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Le futur centre de détention: un engagement économique...et humain


Le futur centre de détention: un engagement économique...et humain
Jean-Pierre WEISS présentait ce matin à la presse l'étude d’impact économique et social de la construction et du fonctionnement du nouveau centre de détention de la Polynésie française.
L'accent a été mis en premier lieu sur les opportunités que le projet va fédérer en terme d'emplois, lors de sa phase de construction tout d'abord, puis lors de son exploitation:
La construction du nouveau centre de détention va générer 320 emplois et son exploitation, lorsqu'il sera mis en service en 2016, 255 emplois permanents ( surveillance, exploitation, entretien...)
L'impact en matière fiscale sera également significatif avec une taxe d’importation qui s'élèvera à 125 000 000 FCFP et une TVA qui atteindra les 750 000 000 FCFP
Au total c'est 875 M FCFP qui entreront dans les caisses du Pays.

Tearii Alpha a précisé que cette opération était très attendue par le pays en général et le service de l'urbanisme en particulier qui se mobilise pour être partenaire dès le lancement de l'appel à candidature.

Les appels d'offre seront lancé dans le courant du premier trimestre 2011


"Au delà de l'aspect économique, il y a l'aspect humain"

Le futur centre de détention: un engagement économique...et humain
Très émue, Valentina Cross, maire de Teva I Uta est ensuite intervenue sur l'aspect humain que revêt ce projet. "J'étais moi-même opposée à la construction de la prison à Papeari au départ, mais c'était avant de visiter Nuutania ! Quand on voit dans quelles conditions vivent les détenus, et dans quelles conditions travaillent les personnels pénitentiaires, c'est intolérable! quand on voit les familles qui viennent en visite, c'est indécent!" Valentina Cross a également rappelé qu'en métropole, les maires se battent pour obtenir la construction d'un centre pénitentiaire sur leur commune, cela apporte un vraie valeur ajoutée à la commune tant en matière de prélèvements fiscaux qu'en terme de création d'emploi.

"l"humain est vraiment au coeur du projet", intervient Madame Bouisson, la directrice du centre de détention de Nuutania, la nouvelle prison, avec ses 410 places va permettre de répondre aux besoins du pays dans le traitement de la délinquance, mais surtout nous permettre de travailler dans le respecte de la dignité humaine. "


Le dossier de presse

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Le communiqué

Le futur centre de détention: un engagement économique...et humain
LE CENTRE DE DETENTION DE LA POLYNESIE FRANCAISE SE PREPARE DANS LE DIALOGUE

Le Ministre de la Justice et des Libertés, Michel Mercier, a confirmé la décision de construire le futur centre de détention de la Polynésie française et fait réserver dès à présent les crédits nécessaires à sa réalisation, à Papeari sur la commune de Teva-i-Uta.
Les marchés de travaux devraient atteindre 8 milliards de Fcfp toutes taxes comprises.
Le Ministre a demandé la réalisation parallèle des études techniques pour la modernisation complète du centre de Nuutania à Faa’a afin de pouvoir également engager rapidement les travaux.
Ces deux programmes complémentaires ont pour objectif prioritaire d’offrir des conditions dignes de détention à tous les détenus en Polynésie française et des conditions de travail décentes pour les personnels. Ils permettent aussi d’améliorer la sécurité des citoyens en disposant des capacités pénitentiaires suffisantes pour l’exécution rapide de toutes les condamnations tout en faisant bénéficier l’économie polynésienne d’importantes retombées économiques induites.
Le Ministre a confié à l’agence publique pour l’immobilier de la Justice (APIJ) la réalisation de ces opérations. Son directeur général, M. Jean-Pierre Weiss et ses collaborateurs en charge du projet, sont venus en Polynésie française pour la seconde fois, à la rencontre les différents interlocuteurs directement concernés par le programme.
L’APIJ a présenté les résultats de l’étude d’impact économique :
320 emplois seront mobilisés sur les trois ans du chantier, dont une moitié directement pour la construction, et l’autre moitié pour toutes les retombées économiques complémentaires du chantier.
Dès l’ouverture de l’établissement, prévue en 2016, 255 emplois pérennes seront générés par ses besoins de fonctionnement.
Annoncée en décembre dernier, la cellule emploi sera prochainement opérationnelle pour accompagner le chantier de construction dans le prolongement des conclusions de l’étude d’impact.
Le directeur général de l’APIJ a précisé d’autre part lors de sa rencontre avec le conseil municipal de Teva-i-Uta qu’il exigerait des entreprises qu’elles se conforment strictement au cahier des charges pour ce qui est du respect et de la protection de l’environnement.
Lors des échanges et des discussions avec le collectif « l’œil vigilant de Papeari», les représentants de l’Etat se sont montrés particulièrement soucieux d’écouter et de satisfaire complètement les demandes d’informations. Le dialogue sera poursuivi en bonne intelligence avec toutes les autres parties prenantes.
Enfin, le directeur général de l’APIJ a annoncé que l’appel à candidatures des entreprises sera publié dans les prochaines semaines afin de permettre l’ouverture du chantier d’ici deux ans.
Une convention associant l’Etat, le Pays, la commune et les milieux économiques sera adoptée en 2011 pour préparer la futur réalisation dans le dialogue.

Rédigé par Na M le Mardi 8 Mars 2011 à 14:55 | Lu 1537 fois