Nantes, France | AFP | mercredi 17/04/2024 - Le fabricant français de panneaux solaires Systovi a annoncé mercredi la cessation de ses activités notamment face à "l'accélération soudaine du dumping chinois" et à la suite de son placement en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce, selon un communiqué.
Créée en 2008, l'entreprise compte 87 collaborateurs.
"L'entreprise fait face à l'accélération soudaine du dumping chinois depuis l'été 2023 et les discussions réglementaires en cours en France et en Europe, auxquelles elle a participé depuis des années, n'auront pas d'effet dans un délai compatible avec ses enjeux", a déclaré l'entreprise, basée à Carquefou, près de Nantes.
Systovi, à la recherche d'un repreneur depuis le mois de mars, n'a pas reçu d'offre de reprise.
"Cela montre l'importance du pacte solaire qu'on vient de signer", a réagi Daniel Bour, président du syndicat professionnel du secteur de l'énergie solaire Enerplan.
La cessation d'activité de Systovi intervient alors que la France a lancé début avril un "plan de bataille" pour doubler le rythme de déploiement des capacités d'énergie solaire sur son territoire d'ici 2030 et soutenir la production de panneaux solaires fabriqués en Europe, face à l'ultra-domination industrielle de la Chine.
"Faire uniquement les modules à partir de cellules chinoises a toujours été une situation compliquée, parce que le marché de la cellule est un marché très volatil, suivant les besoins des Chinois eux-mêmes", a commenté M. Bour, soulignant l'arrivée "très récente" de Systovi dans le secteur.
Le gouvernement compte sur la mise en service de deux usines de panneaux solaires dans le pays d'ici 2025 pour relever le déficit d'industrialisation dans le secteur photovoltaïque, où la France accuse un sévère retard.
La France avait ajouté en 2023 3,2 GW de capacités supplémentaires de production solaire, après une hausse de 2,7 GW en 2022, une progression très lente face aux besoins massifs de décarbonation du pays, pour un total de 19,3 GW.
Or, dans sa feuille de route énergétique publiée fin novembre, le gouvernement a avancé à 2035 (au lieu de 2050) l'objectif de parvenir à 100 GW de production solaire.
L'objectif est de "produire en France d'ici 2030 40% des panneaux photovoltaïques que nous utilisons", avait affirmé début avril le ministre de l'Economie Bruno Le Maire après une visite d'un parc photovoltaïque dans le sud de la France.
"Nous sommes très tristes de cette issue et mobilisons dès à présent toute notre énergie pour accompagner du mieux possible les femmes et les hommes qui se sont battus depuis 15 ans pour faire exister le solaire français", a déclaré Paul Toulouse, directeur général de Systovi.
L'entreprise avait réalisé en 2023 un chiffre d'affaires de 21,5 millions d'euros.
Le gouvernement a déploré l'échec du processus de recherche de repreneurs initié par l'entreprise, a indiqué à l'AFP le cabinet du ministre de l'Industrie Roland Lescure, assurant que l'Etat "suit de près la situation des salariés et l'avenir des actifs de Systovi".
Créée en 2008, l'entreprise compte 87 collaborateurs.
"L'entreprise fait face à l'accélération soudaine du dumping chinois depuis l'été 2023 et les discussions réglementaires en cours en France et en Europe, auxquelles elle a participé depuis des années, n'auront pas d'effet dans un délai compatible avec ses enjeux", a déclaré l'entreprise, basée à Carquefou, près de Nantes.
Systovi, à la recherche d'un repreneur depuis le mois de mars, n'a pas reçu d'offre de reprise.
"Cela montre l'importance du pacte solaire qu'on vient de signer", a réagi Daniel Bour, président du syndicat professionnel du secteur de l'énergie solaire Enerplan.
La cessation d'activité de Systovi intervient alors que la France a lancé début avril un "plan de bataille" pour doubler le rythme de déploiement des capacités d'énergie solaire sur son territoire d'ici 2030 et soutenir la production de panneaux solaires fabriqués en Europe, face à l'ultra-domination industrielle de la Chine.
"Faire uniquement les modules à partir de cellules chinoises a toujours été une situation compliquée, parce que le marché de la cellule est un marché très volatil, suivant les besoins des Chinois eux-mêmes", a commenté M. Bour, soulignant l'arrivée "très récente" de Systovi dans le secteur.
Le gouvernement compte sur la mise en service de deux usines de panneaux solaires dans le pays d'ici 2025 pour relever le déficit d'industrialisation dans le secteur photovoltaïque, où la France accuse un sévère retard.
La France avait ajouté en 2023 3,2 GW de capacités supplémentaires de production solaire, après une hausse de 2,7 GW en 2022, une progression très lente face aux besoins massifs de décarbonation du pays, pour un total de 19,3 GW.
Or, dans sa feuille de route énergétique publiée fin novembre, le gouvernement a avancé à 2035 (au lieu de 2050) l'objectif de parvenir à 100 GW de production solaire.
L'objectif est de "produire en France d'ici 2030 40% des panneaux photovoltaïques que nous utilisons", avait affirmé début avril le ministre de l'Economie Bruno Le Maire après une visite d'un parc photovoltaïque dans le sud de la France.
"Nous sommes très tristes de cette issue et mobilisons dès à présent toute notre énergie pour accompagner du mieux possible les femmes et les hommes qui se sont battus depuis 15 ans pour faire exister le solaire français", a déclaré Paul Toulouse, directeur général de Systovi.
L'entreprise avait réalisé en 2023 un chiffre d'affaires de 21,5 millions d'euros.
Le gouvernement a déploré l'échec du processus de recherche de repreneurs initié par l'entreprise, a indiqué à l'AFP le cabinet du ministre de l'Industrie Roland Lescure, assurant que l'Etat "suit de près la situation des salariés et l'avenir des actifs de Systovi".