PAPEETE, le 5 novembre 2015 - Après avoir tourné de nombreux documentaires dans le Pacifique, rencontré La reine Élisabeth d'Angleterre, Jacques Brel, Marlon Brandon, réalisé quelques publicités, Pierre Plenet a pris sa retraite. Mais il n'a pas arrêté ses activités pour autant. Il attend d'ailleurs le réveil du Kilauea, un volcan hawaïen, pour terminer un court métrage sur…l'île de Pâques.
Il est des hommes qui ne vieillissent pas. Ou si peu, seules les rides et les cheveux blancs trahissent les ans qui passent. Leurs envies et leur volonté, elles, ne s'émoussent pas. Leurs projets s'enchainent et leurs rêves se concrétisent. Pierre Plenet, réalisateur, co-fondateur de Océanie films avec Jean Raymond Bodin, est de ceux-là.
Tahiti, "et pourquoi pas?"
Il est arrivé à Tahiti en 1957. Pourquoi avoir rallié ce territoire? "Parce que…" répond-il d'un geste de bras qui dit: "pourquoi pas?". "Pour l'aventure? Pour l'exotisme?", précise-t-il. Il se rend rapidement à Nouméa en Nouvelle-Calédonie. "J'étais beau gosse, je faisais du mannequinat." Il y fait des romans-photos, travaille dans hôtel sur l'île des Pins. "C'était tellement facile à cette époque!" Il reste 10 ans sur le Cailloux puis organise un départ pour Nassau, aux Bahamas. "On m'avait dit, avec le physique que tu as, va en Amérique. J'ai pris des contacts. Je devais m'y rendre." Mais une escale à Tahiti lui fait changer ses plans. Les belles vahine lui ont fait tourner la tête.
Avec son ami Jean Raymond Bodin, il monte une société de production cinématographique dans les années 1970. "Au début, je tournais moi-même puis nous avons fait appel à des cameraman." Il réalise des documentaires qui passent sur les chaînes télévisées. Il va aux Marquises où, se souvient-il, il a filmé une chasse aux dauphins. "C'était en 1972, à Ua Pou. Les hommes dans des pirogues se mettaient à l'entrée d'une baie et frappaient leur coque avec de grosses pierres. Le bruit ainsi provoqué désorientait les animaux. Mais nous n'avons finalement pas montré les images".
Il se rend aussi aux îles Cook, toujours pour un documentaire, sur l'île de Pâques. Là il filme la fabrication d'un moai de 12 tonnes "comme les anciens le faisaient. C'était une reconstitution. Il y avait 4 ou 5 tailleurs qui ont travaillé pendant plusieurs mois. J'ai aussi pris les images de Pascuans qui vivaient encore dans des grottes, se déplaçaient à cheval. Nous étions en 1985 et nous sommes allés sur l'île à plusieurs reprises pour suivre l'avancée de la taille, puis la sortie de la carrière et le transport sur des rondins de bois". Le moai, dit moai de la paix, a ensuite traversé les mers du globe. Il s'est arrêté à Tahiti en 1993. "J'ai des images de lui à Paea".
On rencontre plein de monde !
Au cours de sa vie, Pierre Plenet, a été avec un grand nombre de personnes, plus ou moins illustres : Marlon Brandon, Jacques Brel, Jean-Paul Belmondo, la reine Élisabeth d'Angleterre, Jean Lefebvre qu'il a fait tourner dans un court-métrage sur la perliculture il y a 15 ans. "Réalisateur c'est comme journaliste non? On rencontre plein de monde ! Et c'est ça que j'aime!". Il a réalisé quelques publicités aussi, mais c'était plutôt "alimentaire".
Aujourd'hui, il est à la retraite. Il a "un certain âge" mais, après un déménagement, il s'apprête à arranger une salle de montage chez lui. Il ne désespère pas, non plus, d'aller à Hawai'i quand le volcan Kilauea se réveillera. "Pour cette histoire de reconstitution de moai, j'ai 16 heures d'images à la maison mais je n'ai pas terminé le montage. J'ai l'histoire, il me manque une image avec laquelle je commencerai le court-métrage : celle d'un volcan en activité dont la lave coule jusqu'à la mer. On verrait le feu, l'eau, le début de tout." Le documentaire, si le volcan joue le jeu, sera envoyé au FIFO.
Il est des hommes qui ne vieillissent pas. Ou si peu, seules les rides et les cheveux blancs trahissent les ans qui passent. Leurs envies et leur volonté, elles, ne s'émoussent pas. Leurs projets s'enchainent et leurs rêves se concrétisent. Pierre Plenet, réalisateur, co-fondateur de Océanie films avec Jean Raymond Bodin, est de ceux-là.
Tahiti, "et pourquoi pas?"
Il est arrivé à Tahiti en 1957. Pourquoi avoir rallié ce territoire? "Parce que…" répond-il d'un geste de bras qui dit: "pourquoi pas?". "Pour l'aventure? Pour l'exotisme?", précise-t-il. Il se rend rapidement à Nouméa en Nouvelle-Calédonie. "J'étais beau gosse, je faisais du mannequinat." Il y fait des romans-photos, travaille dans hôtel sur l'île des Pins. "C'était tellement facile à cette époque!" Il reste 10 ans sur le Cailloux puis organise un départ pour Nassau, aux Bahamas. "On m'avait dit, avec le physique que tu as, va en Amérique. J'ai pris des contacts. Je devais m'y rendre." Mais une escale à Tahiti lui fait changer ses plans. Les belles vahine lui ont fait tourner la tête.
Avec son ami Jean Raymond Bodin, il monte une société de production cinématographique dans les années 1970. "Au début, je tournais moi-même puis nous avons fait appel à des cameraman." Il réalise des documentaires qui passent sur les chaînes télévisées. Il va aux Marquises où, se souvient-il, il a filmé une chasse aux dauphins. "C'était en 1972, à Ua Pou. Les hommes dans des pirogues se mettaient à l'entrée d'une baie et frappaient leur coque avec de grosses pierres. Le bruit ainsi provoqué désorientait les animaux. Mais nous n'avons finalement pas montré les images".
Il se rend aussi aux îles Cook, toujours pour un documentaire, sur l'île de Pâques. Là il filme la fabrication d'un moai de 12 tonnes "comme les anciens le faisaient. C'était une reconstitution. Il y avait 4 ou 5 tailleurs qui ont travaillé pendant plusieurs mois. J'ai aussi pris les images de Pascuans qui vivaient encore dans des grottes, se déplaçaient à cheval. Nous étions en 1985 et nous sommes allés sur l'île à plusieurs reprises pour suivre l'avancée de la taille, puis la sortie de la carrière et le transport sur des rondins de bois". Le moai, dit moai de la paix, a ensuite traversé les mers du globe. Il s'est arrêté à Tahiti en 1993. "J'ai des images de lui à Paea".
On rencontre plein de monde !
Au cours de sa vie, Pierre Plenet, a été avec un grand nombre de personnes, plus ou moins illustres : Marlon Brandon, Jacques Brel, Jean-Paul Belmondo, la reine Élisabeth d'Angleterre, Jean Lefebvre qu'il a fait tourner dans un court-métrage sur la perliculture il y a 15 ans. "Réalisateur c'est comme journaliste non? On rencontre plein de monde ! Et c'est ça que j'aime!". Il a réalisé quelques publicités aussi, mais c'était plutôt "alimentaire".
Aujourd'hui, il est à la retraite. Il a "un certain âge" mais, après un déménagement, il s'apprête à arranger une salle de montage chez lui. Il ne désespère pas, non plus, d'aller à Hawai'i quand le volcan Kilauea se réveillera. "Pour cette histoire de reconstitution de moai, j'ai 16 heures d'images à la maison mais je n'ai pas terminé le montage. J'ai l'histoire, il me manque une image avec laquelle je commencerai le court-métrage : celle d'un volcan en activité dont la lave coule jusqu'à la mer. On verrait le feu, l'eau, le début de tout." Le documentaire, si le volcan joue le jeu, sera envoyé au FIFO.
