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Le dernier ATR 72-500 d’Air Tahiti quitte le fenua


La flotte d’Air Tahiti compte désormais exclusivement des ATR de dernière génération 600 soit deux ATR 42-600 et sept ATR 72-600, auxquels s’est ajouté en avril dernier un ATR 72-600 en leasing (location) sans option d’achat pour une durée de 18 mois.
La flotte d’Air Tahiti compte désormais exclusivement des ATR de dernière génération 600 soit deux ATR 42-600 et sept ATR 72-600, auxquels s’est ajouté en avril dernier un ATR 72-600 en leasing (location) sans option d’achat pour une durée de 18 mois.
PAPEETE, le 4 juillet 2019. Le dernier ATR 72-500 d’Air Tahiti va quitter ce mois-ci la compagnie. Il sera exploité par la compagnie Hi Air, basée en Corée du Sud. La compagnie aérienne compte désormais des ATR de dernière génération 600 soit deux ATR 42-600 et sept ATR 72-600, auxquels s’est ajouté en avril dernier un ATR 72-600 en leasing.


Les techniciens d’Air Tahiti font actuellement les dernières vérifications et entretiens du dernier ATR 72 de série 500. Dans quelques jours, cet appareil, le F-OIQV, revêtu de l’ancienne livrée blanche ornée d’hameçons rouges, partira en direction de l’Asie. Il sera repeint à Kuala Lumpur, en Malaisie. En avril dernier, c’est le F-OIQR qui était parti. Après avoir été repeint en bleu (voir photo ci-dessous), il vole désormais aux couleurs de la compagnie Hi Air. Il sera bientôt rejoint par le F-OIQV.

La série 500 des ATR a été présentée par ATR en 1993 au Salon du Bourget. Le premier avion de cette génération à intégrer la flotte d’Air Tahiti était un ATR 42 (48 sièges) en 1996 puis un ATR 72 (68 sièges) l’année suivante. Plusieurs autres ATR 500 ont été acquis par la compagnie jusqu’à la sortie en 2011 de la nouvelle série 600 dont Air Tahiti fut une des premières compagnies clientes. Le F-OIQV, baptisé Ra’i’ura, a rejoint la compagnie en juin 2008. Cet appareil, qui a la particularité de pouvoir être exploité en version cargo, a effectué son dernier vol commercial sur les Marquises le 22 décembre 2018. Il affiche ainsi à son compteur 20 000 heures de vol et 26 000 atterrissages lors de son exploitation en Polynésie. Avec le départ de cet avion, la flotte d’Air Tahiti compte désormais exclusivement des ATR de dernière génération 600 soit deux ATR 42-600 et sept ATR 72-600, auxquels s’est ajouté en avril dernier un ATR 72-600 en leasing (location) sans option d’achat pour une durée de 18 mois.

« La série 600 développée par ATR intègre des innovations technologiques permettant d’améliorer notamment la fiabilité et la sécurité des vols, tout en conservant ce qui constitue l’avantage économique et écologique majeur des ATR, leur faible consommation de carburant », met en avant Air Tahiti.
Air Tahiti prévoit aussi de remplace son système informatique de gestion des passagers au début de l’année 2020 et vient de signer un contrat avec Amadeus, l’un des plus grands fournisseurs dans le secteur des technologies de l’information pour l’industrie du voyage. Ce système est aussi utilisé par Air Tahiti Nui. Le transporteur aérien inter-îles de la Polynésie française cherche à améliorer l’expérience de ses passagers dès la réservation, en offrant un moteur de réservation en ligne et un système d’enregistrement web qui seront plus simples à utiliser et qui seront disponibles sur les smartphones. Il sera également possible de modifier, d’annuler et de rembourser les billets en ligne. Plus tard, de nouveaux services devraient également mis en place pour les membres du Programme Clients Fréquents.


Dans quelques jours, cet appareil, le F-OIQV, revêtu de l’ancienne livrée blanche ornée d’hameçons rouges, partira en direction de l’Asie
Dans quelques jours, cet appareil, le F-OIQV, revêtu de l’ancienne livrée blanche ornée d’hameçons rouges, partira en direction de l’Asie

Manate Vivish, directeur général d'Air Tahiti

« Nous avons densifié notre programme de vols à destination des îles Sous-le-Vent »

Air Tahiti a aujourd’hui une flotte d’appareils qui ont une moyenne d’âge de 3 ans et 9 mois. Le dernier ATR 72 de série 500 date de 2008. Pourquoi ne pas l’avoir gardé ?
Il y a une différence notable entre les appareils liés à l’équipement du cockpit. Nous avons conduit ce changement avec beaucoup de précautions. Pendant cette transition, nous avons fait en sorte que nos pilotes soient à la fois compétents pour piloter les anciens appareils et les nouveaux. A un moment donné, il fallait franchir le pas et que les pilotes n’aient qu’un type d’appareil.
Dans les nouveaux appareils, il y a une évolution au niveau des cabines. Pour les passagers, il y a une amélioration. Il y a aussi tous les équipements, que le passager ne voit pas forcément, mais qui concourent à une meilleure gestion du vol par l’équipage. Il y a plus d’automatisme et d’informatique dans ces appareils.

Quel a été l’impact sur Air Tahiti de la hausse du nombre de touristes depuis l’arrivée de French Bee ?
On a introduit pour cette raison un ATR 72 en leasing dans la flotte. Nous avons aujourd’hui en opération neuf ATR-72 et deux ATR-42. Pourquoi le lease ? L’annonce du concurrent nous a incités à la prudence. Nous étions en possibilité de confirmer un ATR mais nous avons souhaité ne pas concrétiser cet achat et le leaser plutôt. C’est plus souple pour nous. Si une concurrence s’installe, la flotte d’Air Tahiti pourrait être impactée. Nous serions en capacité de pouvoir réduire la flotte d’Air Tahiti.
En plus de cet appareil en leasing, nous avons densifié notre programme de vol spécifiquement à destination des îles Sous-le-Vent.
Nous avons aussi recruté des pilotes et du personnel au sol.

Ces résultats positifs sur les îles Sous-le-Vent permettent-ils de compenser les lignes moins fréquentées ?
Evidemment, cela aide à la péréquation interne puisque nous gagnons plus d’argent sur les destinations en vogue.




Le F-OIQR, qui a quitté la Polynésie en avril, vole désormais aux couleurs de la compagnie HI AIR, basée en Corée du Sud. Il a été repeint à Kuala Lumpur en Malaisie. Le F-OIQV revêtira la même livrée.
Le F-OIQR, qui a quitté la Polynésie en avril, vole désormais aux couleurs de la compagnie HI AIR, basée en Corée du Sud. Il a été repeint à Kuala Lumpur en Malaisie. Le F-OIQV revêtira la même livrée.

Rédigé par Mélanie Thomas le Jeudi 4 Juillet 2019 à 14:55 | Lu 2288 fois