Tahiti, le 14 novembre 2024 - À 1.000 jours des prochains Jeux du Pacifique, les élus de l'assemblée ont adopté un projet de loi du Pays sur la lutte anti-dopage qui vient toiletter un texte de 2015 qui, selon le représentant Tavini Mike Cowan, n'apportait “pas de réponse claire pour punir les infractions commises”. La clé selon lui, c'est la “sensibilisation” et l'“éducation” des jeunes. Ce qu'a appuyé Édouard Fritch qui estime néanmoins que la sanction n'est pas la solution et que ce texte n'est là que “pour se faire plaisir”.
“Le défi du dopage existe bel et bien ici, chez nous”, avec une consommation de stupéfiants qui s'est “insidieusement ancrée dans notre société et envahit peu à peu notre milieu sportif”. Les représentants de Tarahoi ont examiné, et adopté le projet de loi du Pays relatif à la lutte anti-dopage. Un texte qui vient substituer le précédent cadre juridique adopté en 2015, afin de se mettre en conformité avec les récentes évolutions internationales à 1.000 jours des prochains Jeux du pacifique.
“Le cadre législatif local n'était pas à la hauteur et les textes existants étaient obsolètes, incomplets, et n'offraient pas de réponses claires pour punir les infractions commises”, a ainsi plaidé le représentant du Tavini Mike Cowan qui précise que le texte proposé vient “enfin formaliser des sanctions claires et applicables”. Il a aussi et surtout insisté sur la nécessité de sensibiliser et éduquer les plus jeunes pour “protéger le sport polynésien sans avoir recours à ces artifices”.
Si le président du Tapura, Édouard Fritch, voit dans ce texte une façon de “se faire plaisir” et d'avoir “l'esprit tranquille à la veille des Jeux du Pacifique”, il est allé dans le sens de Mike Cowan, insistant sur la nécessité d'intervenir sur les contrôles plutôt que sur les sanctions. “Un contrôle qu'on devrait faire en permanence, c'est le contrôle anti-paka. Même ça, on ne le fait pas”, a-t-il lancé, évoquant notamment les footballers ou les rameurs.
500 tests en 10 ans... dont 15 positifs
Ce sont d'ailleurs les deux disciplines qui, “de mémoire” de la ministre Nahema Temarii, ont fait l'objet de tests anti-dopage ces dix dernières années. “On a réalisé 500 tests, soit 50 par an, dont 15 positifs, donc les athlètes polynésiens consomment certainement des produits inscrits sur la liste des produits dopants mais pas au courant”, a expliqué la ministre qui estime donc qu'il n'y a pas de “culture du dopage” en Polynésie, du moins pour l'instant, “mais n'attendons pas”.
“On dépend de l'agence française de lutte contre le dopage (AFLD). Pourquoi et comment pourrions-nous créer en Polynésie notre laboratoire anti-dopage ? L'ILM existe, mais c'est vrai que ça coûte beaucoup d'argent”, a lancé Édouard Fritch. “Dans les négociations en cours, on oscille entre 7 à 9 millions par an pour un volume de 100 tests annuels expédiés et analysés par l'AFLD”, lui a répondu la ministre de la Jeunesse et des Sports, précisant qu'il y aurait un “coordinateur au sein de la DGS pour faire le suivi de la lutte anti-dopage” et être la courroie de transmission entre l'AFLD, les fédérations et associations sportives, les athlètes, mais aussi, dans l'idéal, “le staff et les familles”.
“Le défi du dopage existe bel et bien ici, chez nous”, avec une consommation de stupéfiants qui s'est “insidieusement ancrée dans notre société et envahit peu à peu notre milieu sportif”. Les représentants de Tarahoi ont examiné, et adopté le projet de loi du Pays relatif à la lutte anti-dopage. Un texte qui vient substituer le précédent cadre juridique adopté en 2015, afin de se mettre en conformité avec les récentes évolutions internationales à 1.000 jours des prochains Jeux du pacifique.
“Le cadre législatif local n'était pas à la hauteur et les textes existants étaient obsolètes, incomplets, et n'offraient pas de réponses claires pour punir les infractions commises”, a ainsi plaidé le représentant du Tavini Mike Cowan qui précise que le texte proposé vient “enfin formaliser des sanctions claires et applicables”. Il a aussi et surtout insisté sur la nécessité de sensibiliser et éduquer les plus jeunes pour “protéger le sport polynésien sans avoir recours à ces artifices”.
Si le président du Tapura, Édouard Fritch, voit dans ce texte une façon de “se faire plaisir” et d'avoir “l'esprit tranquille à la veille des Jeux du Pacifique”, il est allé dans le sens de Mike Cowan, insistant sur la nécessité d'intervenir sur les contrôles plutôt que sur les sanctions. “Un contrôle qu'on devrait faire en permanence, c'est le contrôle anti-paka. Même ça, on ne le fait pas”, a-t-il lancé, évoquant notamment les footballers ou les rameurs.
500 tests en 10 ans... dont 15 positifs
Ce sont d'ailleurs les deux disciplines qui, “de mémoire” de la ministre Nahema Temarii, ont fait l'objet de tests anti-dopage ces dix dernières années. “On a réalisé 500 tests, soit 50 par an, dont 15 positifs, donc les athlètes polynésiens consomment certainement des produits inscrits sur la liste des produits dopants mais pas au courant”, a expliqué la ministre qui estime donc qu'il n'y a pas de “culture du dopage” en Polynésie, du moins pour l'instant, “mais n'attendons pas”.
“On dépend de l'agence française de lutte contre le dopage (AFLD). Pourquoi et comment pourrions-nous créer en Polynésie notre laboratoire anti-dopage ? L'ILM existe, mais c'est vrai que ça coûte beaucoup d'argent”, a lancé Édouard Fritch. “Dans les négociations en cours, on oscille entre 7 à 9 millions par an pour un volume de 100 tests annuels expédiés et analysés par l'AFLD”, lui a répondu la ministre de la Jeunesse et des Sports, précisant qu'il y aurait un “coordinateur au sein de la DGS pour faire le suivi de la lutte anti-dopage” et être la courroie de transmission entre l'AFLD, les fédérations et associations sportives, les athlètes, mais aussi, dans l'idéal, “le staff et les familles”.