Dacca, Bangladesh | AFP | mardi 30/05/2017 - Le cyclone Mora, qui avait nécessité l'évacuation de 600.000 personnes, a fait cinq morts mardi au Bangladesh et laissé des milliers d'habitations endommagées.
Ayant touché terre à 06H00 (00H00 GMT) à la pointe sud-est du Bangladesh, entre les villes de Chittagong et Cox's Bazar, le cyclone Mora a progressivement perdu en puissance au cours de la journée.
En fin d'après-midi, le ciel bleu était revenu par endroits. Des déplacés regagnaient leur domicile.
Les autorités ont recensé cinq décès liés à Mora. Des chutes d'arbres, provoquées par les vents allant jusqu'à 135km/h, ont tué quatre personnes. Les circonstances du cinquième décès n'étaient pas connues en l'état.
En prévention de l'arrivée du cyclone, le gouvernement avait mis à l'abri 600.000 habitants de la région après avoir émis une alerte météorologique de niveau maximum.
Des dégâts importants ont été signalés dans les camps de réfugiés rohingyas du district de Cox's Bazar, le plus durement touché. 300.000 membres de cette minorité musulmane persécutée en Birmanie voisine y vivent.
"Au camp de Kutupalong, où je me trouve actuellement, environ 60 à 70% des toits en plastique ont été arrachés. Quelques murs en terre (de maisons) se sont effondrés", a décrit à l'AFP Sanjukta Sahany, responsable local de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
"Les Rohingyas ont déjà commencé à réparer leurs maisons", a-t-il ajouté.
Un responsable de la communauté rohingya a estimé qu'environ 20.000 logis dans les camps ont été endommagés.
"Dans quelques endroits, presque toutes les cahutes faites de tôle, bambou et plastique ont été aplaties", a déclaré Abdus Salam.
Ali Zahar, un réfugié rohingya, a témoigné de la puissance des vents qui se sont abattus sur les camps.
"Les toits de ma maison, de celle de ma mère et de ma sœur ont tous été soufflés", a-t-il raconté. "Je ne sais pas comment je vais passer ce ramadan".
L'Asie du Sud-Est est fréquemment frappée par des phénomènes météorologiques violents à cette période de l'année avec l'arrivée de la mousson.
Le cyclone Mora intervient quelques jours après des pluies torrentielles au Sri Lanka, à l'autre bout du golfe du Bengale, qui ont causé la mort d'au moins 183 personnes.
Événement très attendu et vital pour l'économie de ce pays très rural, la mousson a atteint mardi la pointe sud de l'Inde. Elle remontera progressivement vers le nord, faisant pleuvoir sur le sous-continent un déluge d'eau pendant plusieurs mois.
Au Bangladesh, le cyclone Mora a endommagé au moins 17.000 maisons - sans compter les dégâts dans les camps de réfugiés -, a annoncé l'administration du district de Cox's Bazar.
De nombreux villages côtiers ont été inondés par la marée de tempête, qui a haussé la mer jusqu'à 1,2 mètre au-dessus de son niveau habituel.
Pour Mohammad Anam, un Rohingya arrivé au Bangladesh l'année dernière pour fuir les violences, le gouvernement n'a pas essayé de mettre en sécurité les membres de la communauté, dont beaucoup se trouvent là sans être enregistrés.
"Personne n'est venu nous alerter ou nous évacuer. Lorsque la tempête est arrivée, nous avons couru dans des écoles locales pour trouver un abri", a-t-il dit à l'AFP.
Des accusations récusées par les responsables qui disent avoir concentré les efforts d'évacuations sur les zones côtières, les plus exposées à une montée des eaux.
"Les Rohingyas habitent dans des zones de collines. Il n'y a aucune chance que ces zones soient inondées par la marée de tempête", a rétorqué Abul Hashim, porte-parole du département de gestion des catastrophes.
Les autorités avaient rappelé tous les bateaux de pêche qui étaient en mer. En fin d'après-midi, le trafic aérien avait repris à l'aéroport de Chittagong mais restait suspendu dans celui de Cox's Bazar.
Le cyclone s'est progressivement affaibli en se dirigeant vers le district de collines de Rangamati, où il s'est transformé en simple dépression pluvieuse.
En raison de son emplacement géographique en bordure du golfe du Bengale, le Bangladesh est régulièrement frappé entre avril et décembre par des cyclones parfois meurtriers.
L'année dernière, le cyclone Roanu avait coûté la vie à 20 personnes et forcé à l'évacuation d'un million d'habitants.
En 2007, le cyclone Sidr avait tué près de 4.000 personnes et causé pour plusieurs milliards de dollars de dégâts. Des montées des eaux et pluies torrentielles avaient causé des glissements de terrain particulièrement meurtriers.
Ayant touché terre à 06H00 (00H00 GMT) à la pointe sud-est du Bangladesh, entre les villes de Chittagong et Cox's Bazar, le cyclone Mora a progressivement perdu en puissance au cours de la journée.
En fin d'après-midi, le ciel bleu était revenu par endroits. Des déplacés regagnaient leur domicile.
Les autorités ont recensé cinq décès liés à Mora. Des chutes d'arbres, provoquées par les vents allant jusqu'à 135km/h, ont tué quatre personnes. Les circonstances du cinquième décès n'étaient pas connues en l'état.
En prévention de l'arrivée du cyclone, le gouvernement avait mis à l'abri 600.000 habitants de la région après avoir émis une alerte météorologique de niveau maximum.
Des dégâts importants ont été signalés dans les camps de réfugiés rohingyas du district de Cox's Bazar, le plus durement touché. 300.000 membres de cette minorité musulmane persécutée en Birmanie voisine y vivent.
"Au camp de Kutupalong, où je me trouve actuellement, environ 60 à 70% des toits en plastique ont été arrachés. Quelques murs en terre (de maisons) se sont effondrés", a décrit à l'AFP Sanjukta Sahany, responsable local de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
"Les Rohingyas ont déjà commencé à réparer leurs maisons", a-t-il ajouté.
Un responsable de la communauté rohingya a estimé qu'environ 20.000 logis dans les camps ont été endommagés.
"Dans quelques endroits, presque toutes les cahutes faites de tôle, bambou et plastique ont été aplaties", a déclaré Abdus Salam.
Ali Zahar, un réfugié rohingya, a témoigné de la puissance des vents qui se sont abattus sur les camps.
"Les toits de ma maison, de celle de ma mère et de ma sœur ont tous été soufflés", a-t-il raconté. "Je ne sais pas comment je vais passer ce ramadan".
L'Asie du Sud-Est est fréquemment frappée par des phénomènes météorologiques violents à cette période de l'année avec l'arrivée de la mousson.
Le cyclone Mora intervient quelques jours après des pluies torrentielles au Sri Lanka, à l'autre bout du golfe du Bengale, qui ont causé la mort d'au moins 183 personnes.
Événement très attendu et vital pour l'économie de ce pays très rural, la mousson a atteint mardi la pointe sud de l'Inde. Elle remontera progressivement vers le nord, faisant pleuvoir sur le sous-continent un déluge d'eau pendant plusieurs mois.
- 'Personne n'est venu' -
Au Bangladesh, le cyclone Mora a endommagé au moins 17.000 maisons - sans compter les dégâts dans les camps de réfugiés -, a annoncé l'administration du district de Cox's Bazar.
De nombreux villages côtiers ont été inondés par la marée de tempête, qui a haussé la mer jusqu'à 1,2 mètre au-dessus de son niveau habituel.
Pour Mohammad Anam, un Rohingya arrivé au Bangladesh l'année dernière pour fuir les violences, le gouvernement n'a pas essayé de mettre en sécurité les membres de la communauté, dont beaucoup se trouvent là sans être enregistrés.
"Personne n'est venu nous alerter ou nous évacuer. Lorsque la tempête est arrivée, nous avons couru dans des écoles locales pour trouver un abri", a-t-il dit à l'AFP.
Des accusations récusées par les responsables qui disent avoir concentré les efforts d'évacuations sur les zones côtières, les plus exposées à une montée des eaux.
"Les Rohingyas habitent dans des zones de collines. Il n'y a aucune chance que ces zones soient inondées par la marée de tempête", a rétorqué Abul Hashim, porte-parole du département de gestion des catastrophes.
Les autorités avaient rappelé tous les bateaux de pêche qui étaient en mer. En fin d'après-midi, le trafic aérien avait repris à l'aéroport de Chittagong mais restait suspendu dans celui de Cox's Bazar.
Le cyclone s'est progressivement affaibli en se dirigeant vers le district de collines de Rangamati, où il s'est transformé en simple dépression pluvieuse.
En raison de son emplacement géographique en bordure du golfe du Bengale, le Bangladesh est régulièrement frappé entre avril et décembre par des cyclones parfois meurtriers.
L'année dernière, le cyclone Roanu avait coûté la vie à 20 personnes et forcé à l'évacuation d'un million d'habitants.
En 2007, le cyclone Sidr avait tué près de 4.000 personnes et causé pour plusieurs milliards de dollars de dégâts. Des montées des eaux et pluies torrentielles avaient causé des glissements de terrain particulièrement meurtriers.