Tahiti, le 6 février 2020 - Le député polynésien, Moetai Brotherson, a adressé hier une lettre au président de la République, Emmanuel Macron, à l'Elysée. Outre le sujet de la dépollution de Moruroa, il appelle le président à se prononcer au sujet du projet d'aquaculture de Hao et de l'extraction de phosphate à Makatea.
Le député polynésien, Moetai Brotherson, a adressé sa lettre au président de la République, Emmanuel Macron, comme il l'avait annoncé le mois dernier en marge d'une conférence de presse du Tavini Huira'atira. Conscient qu'Emmanuel Macron présidera le sommet France-Océanie, ainsi que le One planet summit en avril prochain en Polynésie, le député indépendantiste s'interroge. “Il ne paraît pas possible d'envisager qu'à l'ordre du jour de ces sommets, les sujet de l'Environnement, de la coopération et de l'innovation ne soient pas inscrits.” En effet, ces deux sommets concerneront les problématiques liées au changement climatique. Ainsi, en plus de sa demande de dépollution de Moruroa, Moetai Brotherson a abordé le projet d'aquaculture de Hao et le projet d'extraction de phosphate à Makatea. Il a invité le président à prendre position lors de sa visite au fenua.
Concernant Hao, le député polynésien considère que le projet porté par la Chine constitue “un projet démesuré et déraisonnable”, en plus de faire “planer une menace environnementale réelle sur le lagon”. Il demande donc au président s'il compte aborder ce sujet “qui est paradoxalement soutenu par le gouvernement de Polynésie”. Pour Makatea, il interpelle le président de la République sur la “menace” de l'exploitation secondaire d'un gisement de phosphates. Il rappelle que l'atoll des Tuamotu avait été “déjà largement mis à mal pendant soixante ans par une première exploitation”.
Pour le député polynésien, si le président de la République ne se prononce pas clairement sur ces sujets, cela reviendrait “à les cautionner” face à ses homologues dirigeants du Pacifique présents pour l'occasion.
Le député polynésien, Moetai Brotherson, a adressé sa lettre au président de la République, Emmanuel Macron, comme il l'avait annoncé le mois dernier en marge d'une conférence de presse du Tavini Huira'atira. Conscient qu'Emmanuel Macron présidera le sommet France-Océanie, ainsi que le One planet summit en avril prochain en Polynésie, le député indépendantiste s'interroge. “Il ne paraît pas possible d'envisager qu'à l'ordre du jour de ces sommets, les sujet de l'Environnement, de la coopération et de l'innovation ne soient pas inscrits.” En effet, ces deux sommets concerneront les problématiques liées au changement climatique. Ainsi, en plus de sa demande de dépollution de Moruroa, Moetai Brotherson a abordé le projet d'aquaculture de Hao et le projet d'extraction de phosphate à Makatea. Il a invité le président à prendre position lors de sa visite au fenua.
Concernant Hao, le député polynésien considère que le projet porté par la Chine constitue “un projet démesuré et déraisonnable”, en plus de faire “planer une menace environnementale réelle sur le lagon”. Il demande donc au président s'il compte aborder ce sujet “qui est paradoxalement soutenu par le gouvernement de Polynésie”. Pour Makatea, il interpelle le président de la République sur la “menace” de l'exploitation secondaire d'un gisement de phosphates. Il rappelle que l'atoll des Tuamotu avait été “déjà largement mis à mal pendant soixante ans par une première exploitation”.
Pour le député polynésien, si le président de la République ne se prononce pas clairement sur ces sujets, cela reviendrait “à les cautionner” face à ses homologues dirigeants du Pacifique présents pour l'occasion.
Moruroa : Faute de convaincre, persuader ?
Moetai Brotherson a demandé à ce que les déchets et résidus radioactifs de Moruroa soient retirés, comme il l'avait annoncé. Dans sa lettre, le député rappelle l'engagement pris par la France avec la charte de l'environnement qui reconnait les droits et devoirs environnementaux. Mais il met surtout en avant l'intérêt politique qu'aurait la France à se placer “aux avant-postes d'un domaine où aucun leadership n'est à ce jour constaté.”
Le député polynésien renchérit : “Ne pas le faire serait envoyer un message dramatique aux Polynésiens, aux peuples du Pacifique, mais aussi au peuple de France, notamment à sa jeunesse qui veut voir, au-delà des COP qui se succèdent, de vrais actes forts en faveur de l'environnement.”
Le député polynésien renchérit : “Ne pas le faire serait envoyer un message dramatique aux Polynésiens, aux peuples du Pacifique, mais aussi au peuple de France, notamment à sa jeunesse qui veut voir, au-delà des COP qui se succèdent, de vrais actes forts en faveur de l'environnement.”