Sydney, Australie | AFP | mardi 26/04/2016 - La cour suprême papouasienne a jugé mardi "illégal et anticonstitutionnel" le placement par l'Australie de demandeurs d'asile dans un camp de détention créé sur l'île de Manus, en Papouasie Nouvelle-Guinée.
L'Australie essuie les foudres d'organisations de défense des droits de l'Homme pour sa politique extrêmement dure vis-à-vis des demandeurs d'asile.
Sa marine repousse systématiquement les bateaux de clandestins tentant de gagner ses côtes. Ceux qui y parviennent sont placés dans des camps de détention hors de l'Australie, notamment à Manus, le temps que leur demande d'asile soit examinée.
Et même si leur demande d'asile est jugée légitime, Canberra ne les autorise pas à s'installer en Australie.
L'ancien leader de l'opposition papouasienne, Belden Namah, avait attaqué en justice l'accord entre l'Australie et la Papouasie permettant le placement en détention des migrants à Manus.
Dans sa décision de 34 pages, la Cour suprême papouasienne a jugé la détention des demandeurs d'asile à Manus "contraire à leur droit constitutionnel à la liberté".
"La détention de demandeurs d'asiles sur l'île de Manus en Papouasie Nouvelle-Guinée est illégale et anticonstitutionnelle", peut-on lire dans cette décision.
La Cour ordonne aux gouvernements australien et papouasien de "prendre toutes les mesures nécessaires pour faire cesser et empêcher" ces détentions.
Environ 850 hommes sont actuellement emprisonnés dans ce camp géré par une société privée australienne.
On ignorait dans l'immédiat les implications juridiques et politiques du jugement de la Cour suprême, que Canberra a balayé d'une main en affirmant qu'il serait sans effet "sur la politique australienne de protection des frontières".
"Ceux qui tentent de se rendre illégalement par la mer en Australie ne s'installeront jamais en Australie", a déclaré dans un communiqué le ministre de l'Immigration Peter Dutton.
"Ceux qui se trouvent dans le Centre de traitement régional de l'Île de Manus et qui sont reconnus comme des réfugiés peuvent s'installer en Papouasie Nouvelle-Guinée."
"Ceux qui ne sont pas reconnus comme des réfugiés doivent retourner dans leur pays d'origine", a-t-il poursuivi.
L'Australie affirme que sa politique permet de sauver des vies en dissuadant les candidats à l'immigration d'entreprendre un périlleux voyage.
Un demandeur d'asile porte atteinte à son propre corps en moyenne tous les deux jours dans les centres au large de l'Australie, selon un rapport de Fairfax Media publié en janvier et qui évoque des cas d'automutilation, de tentatives de pendaison, d'empoisonnement ou d'étouffement des détenus désespérés par leur absence de perspective.
mfc/jac/ev/at
L'Australie essuie les foudres d'organisations de défense des droits de l'Homme pour sa politique extrêmement dure vis-à-vis des demandeurs d'asile.
Sa marine repousse systématiquement les bateaux de clandestins tentant de gagner ses côtes. Ceux qui y parviennent sont placés dans des camps de détention hors de l'Australie, notamment à Manus, le temps que leur demande d'asile soit examinée.
Et même si leur demande d'asile est jugée légitime, Canberra ne les autorise pas à s'installer en Australie.
L'ancien leader de l'opposition papouasienne, Belden Namah, avait attaqué en justice l'accord entre l'Australie et la Papouasie permettant le placement en détention des migrants à Manus.
Dans sa décision de 34 pages, la Cour suprême papouasienne a jugé la détention des demandeurs d'asile à Manus "contraire à leur droit constitutionnel à la liberté".
"La détention de demandeurs d'asiles sur l'île de Manus en Papouasie Nouvelle-Guinée est illégale et anticonstitutionnelle", peut-on lire dans cette décision.
La Cour ordonne aux gouvernements australien et papouasien de "prendre toutes les mesures nécessaires pour faire cesser et empêcher" ces détentions.
Environ 850 hommes sont actuellement emprisonnés dans ce camp géré par une société privée australienne.
On ignorait dans l'immédiat les implications juridiques et politiques du jugement de la Cour suprême, que Canberra a balayé d'une main en affirmant qu'il serait sans effet "sur la politique australienne de protection des frontières".
"Ceux qui tentent de se rendre illégalement par la mer en Australie ne s'installeront jamais en Australie", a déclaré dans un communiqué le ministre de l'Immigration Peter Dutton.
"Ceux qui se trouvent dans le Centre de traitement régional de l'Île de Manus et qui sont reconnus comme des réfugiés peuvent s'installer en Papouasie Nouvelle-Guinée."
"Ceux qui ne sont pas reconnus comme des réfugiés doivent retourner dans leur pays d'origine", a-t-il poursuivi.
L'Australie affirme que sa politique permet de sauver des vies en dissuadant les candidats à l'immigration d'entreprendre un périlleux voyage.
Un demandeur d'asile porte atteinte à son propre corps en moyenne tous les deux jours dans les centres au large de l'Australie, selon un rapport de Fairfax Media publié en janvier et qui évoque des cas d'automutilation, de tentatives de pendaison, d'empoisonnement ou d'étouffement des détenus désespérés par leur absence de perspective.
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