Tahiti, le 18 mai 2023 - Dix ans après la réinscription de la Polynésie française sur la liste des territoires non autonomes de l'ONU, le Tavini huira'atira réunissait mercredi ses troupes à Faa'a pour célébrer l'événement. Une célébration qui avait une saveur particulière alors que Moetai Brotherson vient d'endosser les habits de président du Pays.
“La réinscription est un combat qui a débuté en 1978. Oscar Temaru avait 33 ans. Il n'avait aucun mandat et a débarqué à New York avec nos frères Kanak”, a rappelé le nouveau président du Pays à la tribune. “Oscar Temaru a alors découvert que la Polynésie française avait été retirée de la liste des Pays non autonomes l'année précédant l'installation du CEP chez nous, comme par hasard, en 1963. C'est ce jour-là que la réinscription a commencé pour ce bonhomme.”
Dans un discours improvisé, comme à son habitude, Moetai Brotherson a tendu la main à l'État, mais aussi aux électeurs qui ne s'étaient pas portés sur le bulletin Tavini aux territoriales. “On est allé demander à l'ONU de nous donner la possibilité du choix, avec un arbitre neutre. Il nous appartient à nous, Tavini huira'atira, que le jour du référendum, les consciences soient suffisamment éveillées pour avoir une majorité écrasante. Nous ne voulons pas d'une victoire à 50% plus 1 voix”, a-t-il poursuivi. “Il faut travailler à l'international, il faut travailler ici, il faut travailler avec l'État. Je forme le vœu que l'État vienne à la table des discussions. Dans deux jours, une réunion informelle va se tenir avec le comité des 24 [commission de l'ONU qui étudie les demandes d'indépendance des états, NDLR]. Je forme le vœu que l'État entende l'écho des voix des Polynésiens.”
Et le président du conclure : “Il faudrait que même ceux qui n'ont pas voté pour nous se disent, ‘Tiens, c'est pas mal.’ Notre objectif est de construire une nation. L'indépendance n'est pas une fin en soi. C'est une étape essentielle pour bâtir cette nation.”
Un objectif que l'État pourrait accompagner si la prochaine venue de Gérard Darmanin, ministre de l'Intérieur en charge de l'Outre-mer, à New York pour y rencontrer la commission des 24 à propos de la Nouvelle-Calédonie, devait changer la position de la France qui jusqu'alors n'a jamais souhaité siéger dans cette commission.
“La réinscription est un combat qui a débuté en 1978. Oscar Temaru avait 33 ans. Il n'avait aucun mandat et a débarqué à New York avec nos frères Kanak”, a rappelé le nouveau président du Pays à la tribune. “Oscar Temaru a alors découvert que la Polynésie française avait été retirée de la liste des Pays non autonomes l'année précédant l'installation du CEP chez nous, comme par hasard, en 1963. C'est ce jour-là que la réinscription a commencé pour ce bonhomme.”
Dans un discours improvisé, comme à son habitude, Moetai Brotherson a tendu la main à l'État, mais aussi aux électeurs qui ne s'étaient pas portés sur le bulletin Tavini aux territoriales. “On est allé demander à l'ONU de nous donner la possibilité du choix, avec un arbitre neutre. Il nous appartient à nous, Tavini huira'atira, que le jour du référendum, les consciences soient suffisamment éveillées pour avoir une majorité écrasante. Nous ne voulons pas d'une victoire à 50% plus 1 voix”, a-t-il poursuivi. “Il faut travailler à l'international, il faut travailler ici, il faut travailler avec l'État. Je forme le vœu que l'État vienne à la table des discussions. Dans deux jours, une réunion informelle va se tenir avec le comité des 24 [commission de l'ONU qui étudie les demandes d'indépendance des états, NDLR]. Je forme le vœu que l'État entende l'écho des voix des Polynésiens.”
Et le président du conclure : “Il faudrait que même ceux qui n'ont pas voté pour nous se disent, ‘Tiens, c'est pas mal.’ Notre objectif est de construire une nation. L'indépendance n'est pas une fin en soi. C'est une étape essentielle pour bâtir cette nation.”
Un objectif que l'État pourrait accompagner si la prochaine venue de Gérard Darmanin, ministre de l'Intérieur en charge de l'Outre-mer, à New York pour y rencontrer la commission des 24 à propos de la Nouvelle-Calédonie, devait changer la position de la France qui jusqu'alors n'a jamais souhaité siéger dans cette commission.
Grandes lectures, petites références
Le président de la Polynésie française, Moetai Brotherson a ouvert son discours mercredi soir par une phrase du Mahatma Gandhi pour plonger son assistance avec lui dans son désir d'indépendance. “D'abord, ils vont vous ignorer, et puis, ils vont se moquer de vous. Puis ils vont vous combattre et vous gagnerez.” Une citation que le président aurait lu dans un recueil d'essais de Gandhi quand il était au collège de Huahine, “La bataille de la liberté”.
Problème, ce recueil n'existe pas, et cette citation, si belle soit elle, n'a jamais été prononcée. Dans un article de 2016, France Inter expliquait ainsi “Comme l'a montré le journal américain Christian Science Monitor, on ne trouve aucune trace de cette citation dans l'œuvre de Gandhi. Par contre, elle ressemble à s'y méprendre à un extrait de discours du syndicaliste américain Nicholas Klein en 1918.”
Une fausse citation que Donald Trump avait déjà utilisé par erreur lors de sa campagne pour les élections américaines en 2016.
BP
Problème, ce recueil n'existe pas, et cette citation, si belle soit elle, n'a jamais été prononcée. Dans un article de 2016, France Inter expliquait ainsi “Comme l'a montré le journal américain Christian Science Monitor, on ne trouve aucune trace de cette citation dans l'œuvre de Gandhi. Par contre, elle ressemble à s'y méprendre à un extrait de discours du syndicaliste américain Nicholas Klein en 1918.”
Une fausse citation que Donald Trump avait déjà utilisé par erreur lors de sa campagne pour les élections américaines en 2016.
BP