Tahiti, le 30 janvier 2025 – Dans un long communiqué publié jeudi sur la page Facebook du Tavini, le parti souverainiste répond aux critiques formulées cette semaine, y compris dans son camp, pour dénoncer ses démarches en Azerbaïdjan. Si l’ex-député Tematai Le Gayic s’est exprimé par “idéalisme”, Moerani Frébault est taxé de “bon exécutant” quand le Tavini se borne à de la Realpolitik.
“Dans la grande valse des prises de position sur l’avenir de notre pays, il y a : ceux qui réfléchissent... qui doutent ; ceux qui proposent ; et ceux qui singent ce qu’on leur dicte, sans chercher à comprendre les règles du jeu”, expose le communiqué du parti indépendantiste.
C’est par un long message publié jeudi sur sa page Facebook, que le Tavini “canal historique” répond à la tribune publiée mardi par Tematai Le Gayic à propos des démarches entreprises depuis plusieurs mois par le parti bleu pour dénoncer l’attitude coloniale de la France avec le soutien de l’Azerbaïdjan. Le jeune ex-député bleu n’hésite pas à qualifier l’ancienne république soviétique du Caucase de régime “autoritaire” qui “ne défend en rien les valeurs progressistes et décoloniales” qu’il estime être celles du Tavini. “S’allier à ce régime, c’est trahir ses idéaux.”
Ce long post est aussi écrit en réaction à l’annonce faite le même jour d’une proposition de résolution cosignée à Paris par 91 députés, dont Moerani Frébault, visant à condamner les ingérences de l’Azerbaïdjan, dans la conduite des affaires politiques françaises, par le truchement des mouvements souverainistes ultramarins. Les députés du Palais Bourbon y demandent “des mesures fermes pour protéger la souveraineté et l’intégrité de la République”.
Entre idéalisme et opportunisme
Le Tavini se défend : ses démarches sont guidées par une attitude faite de“réalisme” lorsque Tematai Le Gayic s’exprime par “idéalisme” : “une position respectable”, caresse le parti bleu. Avant de taper : “Nous vivons une époque où la géopolitique se durcit […] Ceux qui refusent de voir cette réalité, par idéalisme ou par confort intellectuel, prennent le risque de condamner le Fenua à subir le même sort.”
Le parti est moins sibyllin envers Moerani Frébault et les 90 autres députés signataires de la proposition de résolution visant l’Azerbaïdjan : “Il n’est pas question ici d’un choix entre pragmatisme et valeurs. Il est question d’un opportunisme sans aucune vision”, dénonce-t-il. “Moerani Frébault, en bon exécutant, joue son rôle sans sourciller. Il se donne des airs de grand défenseur de la République, alors qu’il sait très bien que cette résolution ne changera rien. Il ne fait que suivre le mouvement d’un groupe parlementaire qui cherche à plaire à l’exécutif, sans jamais poser la vraie question : Pourquoi la Polynésie ne pourrait-elle pas, comme tous les États souverains, construire ses alliances librement ?”
“Dans la grande valse des prises de position sur l’avenir de notre pays, il y a : ceux qui réfléchissent... qui doutent ; ceux qui proposent ; et ceux qui singent ce qu’on leur dicte, sans chercher à comprendre les règles du jeu”, expose le communiqué du parti indépendantiste.
C’est par un long message publié jeudi sur sa page Facebook, que le Tavini “canal historique” répond à la tribune publiée mardi par Tematai Le Gayic à propos des démarches entreprises depuis plusieurs mois par le parti bleu pour dénoncer l’attitude coloniale de la France avec le soutien de l’Azerbaïdjan. Le jeune ex-député bleu n’hésite pas à qualifier l’ancienne république soviétique du Caucase de régime “autoritaire” qui “ne défend en rien les valeurs progressistes et décoloniales” qu’il estime être celles du Tavini. “S’allier à ce régime, c’est trahir ses idéaux.”
Ce long post est aussi écrit en réaction à l’annonce faite le même jour d’une proposition de résolution cosignée à Paris par 91 députés, dont Moerani Frébault, visant à condamner les ingérences de l’Azerbaïdjan, dans la conduite des affaires politiques françaises, par le truchement des mouvements souverainistes ultramarins. Les députés du Palais Bourbon y demandent “des mesures fermes pour protéger la souveraineté et l’intégrité de la République”.
Entre idéalisme et opportunisme
Le Tavini se défend : ses démarches sont guidées par une attitude faite de“réalisme” lorsque Tematai Le Gayic s’exprime par “idéalisme” : “une position respectable”, caresse le parti bleu. Avant de taper : “Nous vivons une époque où la géopolitique se durcit […] Ceux qui refusent de voir cette réalité, par idéalisme ou par confort intellectuel, prennent le risque de condamner le Fenua à subir le même sort.”
Le parti est moins sibyllin envers Moerani Frébault et les 90 autres députés signataires de la proposition de résolution visant l’Azerbaïdjan : “Il n’est pas question ici d’un choix entre pragmatisme et valeurs. Il est question d’un opportunisme sans aucune vision”, dénonce-t-il. “Moerani Frébault, en bon exécutant, joue son rôle sans sourciller. Il se donne des airs de grand défenseur de la République, alors qu’il sait très bien que cette résolution ne changera rien. Il ne fait que suivre le mouvement d’un groupe parlementaire qui cherche à plaire à l’exécutif, sans jamais poser la vraie question : Pourquoi la Polynésie ne pourrait-elle pas, comme tous les États souverains, construire ses alliances librement ?”