Gaston Flosse : "il nous faut vraiment (…) pour sortir le pays de la crise revenir avec une majorité solide, importante, capable de prendre des décisions"
PAPEETE, mardi 23 avril 2013 – Gaston Flosse a animé une conférence de presse, au siège du parti orange, pour faire un point circonspect sur l'écrasant score du Tahoera'a (40,1%) au scrutin de dimanche, annoncer les enjeux du second tour et l'ambition de son parti pour ce rendez-vous électoral.
Alors que le Tahoera’a Huira’atira était approché dans la matinée par Teiva Manutahi, le géant orange l'a confirmé, il ne procèdera à aucune fusion de liste.
Ainsi en a décidé le Grand conseil. Le parti a dominé d’une large avance le premier tour des Territoriales et s’achemine en l'état vers la triangulaire du 5 mai. Aussi appelle-t-il au vote autonomiste utile dans 12 jours, afin d’assurer à son équipe une majorité à toutes épreuves, le 16 mai à l’Assemblée.
A la faveur d'un report de voix favorable et d'un meilleur taux de participation, le Tahoera'a estime être en mesure de progresser d'au moins 10 000 voix, au second tour du scrutin.
Le président du Tahoera’a s’en est au passage vivement pris au parti autonomiste A Tia Porinetia (ATP), seule offre politique susceptible de lui dérober une partie de son électorat, le 5 mai.
Cette 3e voie autonomiste menée par Teva Rohfritsch a rassemblé près de 20% de l'électorat dimanche et s'est aménagé un espace politique qui pourrait lui valoir une dizaine d'élus, dans la nouvelle Assemblée territoriale.
"Si nous avons une majorité de 31 ou 32 sièges, il y aura des magouilles de partout : l’ATP va s’allier avec l’UPLD, ça c’est sûr (…) Une majorité stable ce serait entre 35, 37 voire 40 sièges", a estimé Gaston Flosse en levant les bras au ciel, dans un élan pieux. "C’est Lui qui décide", a-t-il ajouté en désignant le ciel.
La liste que présente le Tahoera'a au scrutin du 5 mai sera donc en tout point identique à celle soumise au suffrage polynésien, dimanche dernier. Elle devait être déposée en fin d’après-midi au Haut-commissariat.
Teiva Manutahi, le chef de file de la liste Tous Polynésiens, 7 293 voix et 5,7% des suffrages exprimés dimanche, a été adoubé par Gaston Flosse d’un "C’est un homme bien, décidé à travailler (…). Je me suis engagé, lorsqu’il y aura des décisions importantes à prendre, à lui demander son avis. Il nous a dit ce matin qu’il est autonomiste. Nous sommes appelés à nous entendre, c’est sûr". La porte orange s’est donc refermée avec un sourire poli, sur la proposition mauve.
Dimanche soir, sans plus de succès, le même T. Manutahi tentait d’approcher le leader indépendantiste Oscar Temaru pour une éventuelle fusion de listes avec l’UPLD, qui a totalisé 24% des suffrages exprimés dimanche.
Alors que le Tahoera’a Huira’atira était approché dans la matinée par Teiva Manutahi, le géant orange l'a confirmé, il ne procèdera à aucune fusion de liste.
Ainsi en a décidé le Grand conseil. Le parti a dominé d’une large avance le premier tour des Territoriales et s’achemine en l'état vers la triangulaire du 5 mai. Aussi appelle-t-il au vote autonomiste utile dans 12 jours, afin d’assurer à son équipe une majorité à toutes épreuves, le 16 mai à l’Assemblée.
A la faveur d'un report de voix favorable et d'un meilleur taux de participation, le Tahoera'a estime être en mesure de progresser d'au moins 10 000 voix, au second tour du scrutin.
Le président du Tahoera’a s’en est au passage vivement pris au parti autonomiste A Tia Porinetia (ATP), seule offre politique susceptible de lui dérober une partie de son électorat, le 5 mai.
Cette 3e voie autonomiste menée par Teva Rohfritsch a rassemblé près de 20% de l'électorat dimanche et s'est aménagé un espace politique qui pourrait lui valoir une dizaine d'élus, dans la nouvelle Assemblée territoriale.
"Si nous avons une majorité de 31 ou 32 sièges, il y aura des magouilles de partout : l’ATP va s’allier avec l’UPLD, ça c’est sûr (…) Une majorité stable ce serait entre 35, 37 voire 40 sièges", a estimé Gaston Flosse en levant les bras au ciel, dans un élan pieux. "C’est Lui qui décide", a-t-il ajouté en désignant le ciel.
La liste que présente le Tahoera'a au scrutin du 5 mai sera donc en tout point identique à celle soumise au suffrage polynésien, dimanche dernier. Elle devait être déposée en fin d’après-midi au Haut-commissariat.
Teiva Manutahi, le chef de file de la liste Tous Polynésiens, 7 293 voix et 5,7% des suffrages exprimés dimanche, a été adoubé par Gaston Flosse d’un "C’est un homme bien, décidé à travailler (…). Je me suis engagé, lorsqu’il y aura des décisions importantes à prendre, à lui demander son avis. Il nous a dit ce matin qu’il est autonomiste. Nous sommes appelés à nous entendre, c’est sûr". La porte orange s’est donc refermée avec un sourire poli, sur la proposition mauve.
Dimanche soir, sans plus de succès, le même T. Manutahi tentait d’approcher le leader indépendantiste Oscar Temaru pour une éventuelle fusion de listes avec l’UPLD, qui a totalisé 24% des suffrages exprimés dimanche.
"Oscar Temaru nous a beaucoup aidés", reconnait Gaston Flosse
Au lendemain de ce premier tour, vous lancez un appel à vos électeurs sur le thème "nous n’avons pas encore gagné". Redoutez-vous le second tour ?
Gaston Flosse : C’est exact : nous n’avons pas gagné. Même si nous avons atteint ce score-là très important après les échecs du Tahoera’a Huira’atira. Mais il nous faut vraiment (…) pour sortir le pays de la crise revenir avec une majorité solide, importante, capable de prendre des décisions.
Avez-vous envisagé une alliance avec l’autre groupe autonomiste présent au second tour ?
Gaston Flosse : Non, nous ne faisons pas alliance. D’ailleurs l’ATP a déjà dit qu’il ne s’alliait avec personne. Donc ce n’est pas la peine d’insister. Par contre nous sommes ouverts, s’il y avait une possibilité de dialogue avec les uns ou les autres. D’ailleurs, si nous obtenons la majorité le 5 mai et le gouvernement, lorsque nous aurons des décisions importantes à prendre nous consulterons les représentants des partis qui ont obtenus 5% ou même au-dessous de ce minimum-là. Tout comme nous voulons organiser des référendums pour que la population sache aussi les décisions que nous prendrons.
Vous dites redouter une alliance entre l’UPLD et ATP.
Gaston Flosse : On dit qu’il y a eu des coups de téléphone, des échanges en tous cas, et qu’hier (lundi, ndlr) l’UPLD s’est réuni pratiquement toute la journée pour en discuter : est-ce que nous ferons alliance avec Teva Rohfritsch ou non ? En tous les cas il y a eu des échanges téléphoniques, c’est sûr, puisqu’ils en ont parlé hier.
En 2008, c’est le Tahoera’a Huira’atira qui a fait alliance avec l’UPLD.
Gaston Flosse : Oui, mais il y avait un accord de partenariat – et j’insiste là-dessus – dans lequel Oscar Temaru s’engageait à faire taire sa folie de l’indépendance et nous, également, à ne pas parler d’autonomie, mais de ne parler que de développement économique et social de notre pays. C’est la base de notre accord et c’est comme cela que nous avons conçu ce partenariat. Mais c’est plus fort que lui : ça a tenu quelques mois et puis il est revenu sur l’indépendance. Nous avons coupé.
En 2008 justement vous étiez le grand perdant des Territoriales, dernière l’UPLD et la coalition To Tatou Ai’a. Comment expliquez-vous ce comportement de l’électorat polynésien ?
Gaston Flosse : Le Tahoera’a Huira’atira a conservé des structures partout dans la Polynésie. Depuis cet échec-là nous sommes retournés sur le terrain, avons travaillé, structuré notre parti. Au congrès du 29 octobre 2011 nous avons vu ce sursaut du Tahopera’a. Nous avons gagné 3 députés aux législatives. Et puis nous avons préparé ces élections. C’est le travail sur le terrain et il faut dire également qu’Oscar Temaru nous a beaucoup aidés. Son incapacité à gérer la crise de notre pays, l’anéantissement de tous les secteurs économiques (…) Quel bilan peut-il proposer aujourd’hui ? Son seul argument : l’indépendance, l’indépendance, l’indépendance. Les gens sont fiu de l’indépendance. Les gens veulent du travail, veulent manger, et ils reprochent à Oscar Temaru ce bilan négatif dans tous les domaines.
Vous annoncez vouloir une majorité forte à l’Assemblée, pas 32 ni 33 élus. Craignez-vous que des élus Tahoera’a puissent basculer ?
Gaston Flosse : Non, qui vous a dit ça ? (…) je ne parle pas de combines ni de manipulations. Je dis que pour mener les réformes qui sont indispensables à notre pays, à commencer par un budget fort (…) nous avons besoin d’une majorité solide : 37 voire 40 personnes. Sans cela nous ne pourrons pas mener à bien ces reformes. C’est ça qui est important et prioritaire pour nous.
Au lendemain de ce premier tour, vous lancez un appel à vos électeurs sur le thème "nous n’avons pas encore gagné". Redoutez-vous le second tour ?
Gaston Flosse : C’est exact : nous n’avons pas gagné. Même si nous avons atteint ce score-là très important après les échecs du Tahoera’a Huira’atira. Mais il nous faut vraiment (…) pour sortir le pays de la crise revenir avec une majorité solide, importante, capable de prendre des décisions.
Avez-vous envisagé une alliance avec l’autre groupe autonomiste présent au second tour ?
Gaston Flosse : Non, nous ne faisons pas alliance. D’ailleurs l’ATP a déjà dit qu’il ne s’alliait avec personne. Donc ce n’est pas la peine d’insister. Par contre nous sommes ouverts, s’il y avait une possibilité de dialogue avec les uns ou les autres. D’ailleurs, si nous obtenons la majorité le 5 mai et le gouvernement, lorsque nous aurons des décisions importantes à prendre nous consulterons les représentants des partis qui ont obtenus 5% ou même au-dessous de ce minimum-là. Tout comme nous voulons organiser des référendums pour que la population sache aussi les décisions que nous prendrons.
Vous dites redouter une alliance entre l’UPLD et ATP.
Gaston Flosse : On dit qu’il y a eu des coups de téléphone, des échanges en tous cas, et qu’hier (lundi, ndlr) l’UPLD s’est réuni pratiquement toute la journée pour en discuter : est-ce que nous ferons alliance avec Teva Rohfritsch ou non ? En tous les cas il y a eu des échanges téléphoniques, c’est sûr, puisqu’ils en ont parlé hier.
En 2008, c’est le Tahoera’a Huira’atira qui a fait alliance avec l’UPLD.
Gaston Flosse : Oui, mais il y avait un accord de partenariat – et j’insiste là-dessus – dans lequel Oscar Temaru s’engageait à faire taire sa folie de l’indépendance et nous, également, à ne pas parler d’autonomie, mais de ne parler que de développement économique et social de notre pays. C’est la base de notre accord et c’est comme cela que nous avons conçu ce partenariat. Mais c’est plus fort que lui : ça a tenu quelques mois et puis il est revenu sur l’indépendance. Nous avons coupé.
En 2008 justement vous étiez le grand perdant des Territoriales, dernière l’UPLD et la coalition To Tatou Ai’a. Comment expliquez-vous ce comportement de l’électorat polynésien ?
Gaston Flosse : Le Tahoera’a Huira’atira a conservé des structures partout dans la Polynésie. Depuis cet échec-là nous sommes retournés sur le terrain, avons travaillé, structuré notre parti. Au congrès du 29 octobre 2011 nous avons vu ce sursaut du Tahopera’a. Nous avons gagné 3 députés aux législatives. Et puis nous avons préparé ces élections. C’est le travail sur le terrain et il faut dire également qu’Oscar Temaru nous a beaucoup aidés. Son incapacité à gérer la crise de notre pays, l’anéantissement de tous les secteurs économiques (…) Quel bilan peut-il proposer aujourd’hui ? Son seul argument : l’indépendance, l’indépendance, l’indépendance. Les gens sont fiu de l’indépendance. Les gens veulent du travail, veulent manger, et ils reprochent à Oscar Temaru ce bilan négatif dans tous les domaines.
Vous annoncez vouloir une majorité forte à l’Assemblée, pas 32 ni 33 élus. Craignez-vous que des élus Tahoera’a puissent basculer ?
Gaston Flosse : Non, qui vous a dit ça ? (…) je ne parle pas de combines ni de manipulations. Je dis que pour mener les réformes qui sont indispensables à notre pays, à commencer par un budget fort (…) nous avons besoin d’une majorité solide : 37 voire 40 personnes. Sans cela nous ne pourrons pas mener à bien ces reformes. C’est ça qui est important et prioritaire pour nous.