Tahiti, le 29 juillet 2022 - Après avoir trouvé porte close le matin, les rameurs du Super 'Aito, qui dénonçaient un changement de parcours dont ils n'avaient pas été prévenus, ont rencontré Charley Maitere, l'organisateur de la course, jeudi soir. Ils lui ont remis leur pétition. Selon les rameurs, ce dernier aurait accepté de leur rembourser les frais engagés. En contrepartie, ils acceptent de ne plus jamais participer à la course. Le divorce est acté.
Épilogue malheureux. Les rameurs du Super 'Aito, qui dénoncent un changement de parcours durant la course qui s'est déroulée le 23 juillet entre Tautira et Taaone, ont remis leur pétition jeudi soir au patron du Te 'Aito Events, l'organisateur de la course. Selon le porte-parole des signataires, Hititua Taerea, Charley Maitere aurait refusé les deux premières revendications de la pétition, à savoir la non-officialisation des résultats et la réorganisation de la course. En revanche, il aurait accepté leur troisième demande : "Il est d'accord pour rembourser tous les rameurs qui ont fait le Super 'Aito et qui ont signé la pétition en échange de ne plus jamais faire le 'Aito." Une contre-partie que les rameurs ont acceptée, alors même que le Te 'Aito et le Super 'Aito sont deux courses mythiques. "On a accepté, parce qu'on pense que ce sont les rameurs qui font que la course est un succès, et pas le contraire. Le nom de la course, ça ne va pas changer grand-chose, c'est là où les rameurs vont ramer et faire le spectacle qui est important", poursuit Hititua Taerea.
Après cette décision, aucun rameur n'a souhaité retirer sa signature, au contraire, la pétition a obtenu encore plus de soutien. Ce vendredi soir, on comptait 100 signataires.
Coup de gueule
Lors de la remise des prix de la course, vendredi soir, sur la plus haute marche du podium, le gagnant de la catégorie vétérans 50 ans, René Avaepei, a déchiré son prix, prenant à partie Charley Maitere. Il dénonce la difficulté inédite de la course, pour laquelle il estime ne pas être justement récompensé, combinée au changement de parcours non prévu. "Ça fait plus de 30 ans que je rame, je n'ai jamais vécu de Super 'Aito comme celui-là. J'en ai fait pas mal et le maximum que j'ai fait, c'est 4h30, là avec le vent de face, je me suis tapé 7h17'. Je ne suis pas d'accord sur les primes qu'on a distribuées pour les vétérans de plus de 50 ans, même pour les vétérans de plus de 40 ans. On est écœuré. Et par rapport à la compétition, changer le parcours au dernier moment, ça ne se fait pas. Il fallait réunir tout le monde bien avant la course. Le parcours a été changé pendant la course. J'ai dû trimer pendant deux heures pour revenir à la première passe. Je suis vraiment énervé. Je fais ça pour toute la jeunesse qui vient après. Nous on a subi ça. Quand ils auront 40 ou 50 ans, si le Super 'Aito est encore là, ça sera la même chose. J'ai signé la pétition. Qu'on ne rame pas l'année prochaine, je m'en fous. Parce que là, ça suffit !"
Sollicité à l'issue de la cérémonie, Charley Maitere n'a pas souhaité réagir. Le divorce semble donc acté entre les rameurs et Te 'Aito Events. Sans les ténors du V1, la course attirera peut-être d'autres rameurs qui voudront tenter leur chance, mais le titre de Super 'Aito risque assurément de perdre de sa valeur.
Épilogue malheureux. Les rameurs du Super 'Aito, qui dénoncent un changement de parcours durant la course qui s'est déroulée le 23 juillet entre Tautira et Taaone, ont remis leur pétition jeudi soir au patron du Te 'Aito Events, l'organisateur de la course. Selon le porte-parole des signataires, Hititua Taerea, Charley Maitere aurait refusé les deux premières revendications de la pétition, à savoir la non-officialisation des résultats et la réorganisation de la course. En revanche, il aurait accepté leur troisième demande : "Il est d'accord pour rembourser tous les rameurs qui ont fait le Super 'Aito et qui ont signé la pétition en échange de ne plus jamais faire le 'Aito." Une contre-partie que les rameurs ont acceptée, alors même que le Te 'Aito et le Super 'Aito sont deux courses mythiques. "On a accepté, parce qu'on pense que ce sont les rameurs qui font que la course est un succès, et pas le contraire. Le nom de la course, ça ne va pas changer grand-chose, c'est là où les rameurs vont ramer et faire le spectacle qui est important", poursuit Hititua Taerea.
Après cette décision, aucun rameur n'a souhaité retirer sa signature, au contraire, la pétition a obtenu encore plus de soutien. Ce vendredi soir, on comptait 100 signataires.
Coup de gueule
Lors de la remise des prix de la course, vendredi soir, sur la plus haute marche du podium, le gagnant de la catégorie vétérans 50 ans, René Avaepei, a déchiré son prix, prenant à partie Charley Maitere. Il dénonce la difficulté inédite de la course, pour laquelle il estime ne pas être justement récompensé, combinée au changement de parcours non prévu. "Ça fait plus de 30 ans que je rame, je n'ai jamais vécu de Super 'Aito comme celui-là. J'en ai fait pas mal et le maximum que j'ai fait, c'est 4h30, là avec le vent de face, je me suis tapé 7h17'. Je ne suis pas d'accord sur les primes qu'on a distribuées pour les vétérans de plus de 50 ans, même pour les vétérans de plus de 40 ans. On est écœuré. Et par rapport à la compétition, changer le parcours au dernier moment, ça ne se fait pas. Il fallait réunir tout le monde bien avant la course. Le parcours a été changé pendant la course. J'ai dû trimer pendant deux heures pour revenir à la première passe. Je suis vraiment énervé. Je fais ça pour toute la jeunesse qui vient après. Nous on a subi ça. Quand ils auront 40 ou 50 ans, si le Super 'Aito est encore là, ça sera la même chose. J'ai signé la pétition. Qu'on ne rame pas l'année prochaine, je m'en fous. Parce que là, ça suffit !"
Sollicité à l'issue de la cérémonie, Charley Maitere n'a pas souhaité réagir. Le divorce semble donc acté entre les rameurs et Te 'Aito Events. Sans les ténors du V1, la course attirera peut-être d'autres rameurs qui voudront tenter leur chance, mais le titre de Super 'Aito risque assurément de perdre de sa valeur.