PAPEETE, le 7 octobre 2019 - Le projet de Schéma général d’aménagement (Sage) est soumis à l’avis de la population dans le cadre d’une enquête publique ouverte jusqu’au 6 novembre prochain. Ce document doit fixer dès 2020 le cadre du développement de la Polynésie française à l’horizon 2040.
Le projet de Schéma général d’aménagement (Sage) retenu pour la Polynésie française fait l’objet d’une enquête publique jusqu’au 6 novembre prochain. Une présentation du Projet d’aménagement et de développement (PADD) de la collectivité a été faite lundi matin à la présidence par le ministre en charge de l’aménagement, Jean-Christophe Bouissou. Dans l’après-midi, cette présentation s’est intéressée au scénario retenu pour le développement de l’archipel des Îles du Vent, où réside 75 % de la population polynésienne. Mardi en début d’après-midi, une présentation, ouverte à tous, est faite du schéma d’organisation retenu pour l’archipel des îles Australes. Mercredi, toujours au salon d’honneur de la présidence, les schémas d’organisation de l’archipel des Tuamotu-Gambier, puis, de l’archipel des îles Sous-le-Vent seront présentés en matinée, suivi en début d’après-midi par celui de l’archipel des Marquises. Des séances de présentation sont en outre organisées les 10 et 11 octobre prochains à l’assemblée.
Le dossier de consultation est disponible en format papier à la direction du service de l’urbanisme, à Papeete et dans chaque circonscription administrative des archipels : Tuamotu Gambier, îles-sous-le-vent, Australes et Marquises. Pour faciliter l’accès à ces documents, l’ensemble des pièces est téléchargeable depuis le site du service de l’urbanisme.
L’enquête publique ouverte lundi pour un mois offre à la population de multiples possibilités pour notifier ses observations : rédaction dans les cahiers de doléances, formulation orale en présence d’un membre de la commission d’enquête, courrier papier adressé au service de l’urbanisme et de l’aménagement, ou encore courrier électronique : [email protected].
La création d’une commission d’enquête permet de mettre à l’écoute du public plusieurs commissaires enquêteurs chargés de recueillir les avis dans les différentes circonscriptions où ils se rendront durant l’enquête.
Sept ans de gestation
Le Sage est le document cadre qui définira dès 2020 à l’échelle du Pays, et pour les 20 prochaines années, l’organisation des transports et des déplacements, l’intégration et le développement de l’activité économique, la répartition de l’habitat et des équipements structurants en prenant en compte l’évolution démographique et une adaptation aux conséquences du changement climatique. Au plan international, il se décline en cohérence avec l’orientation voulue par le Pays au sujet de la place de la Polynésie dans son cadre régional. Une fois adopté par l’assemblée de la Polynésie française, ce schéma cadre sera opposable aux tiers lors de la mise à jour des Plans généraux d’aménagement (PGA), des Plans de gestion de l’espace maritime (PGEM), des Schémas de cohérence territoriale (SCOT) et de tout projet en lien avec l’aménagement du territoire. Prévu par la loi de Pays 2012-17 du 13 août 2012, la vocation du Sage est de définir un cadre général permettant d’investir habilement et durablement dans des équipements structurants, avec une vision d’ensemble et d’avenir.
Après plusieurs tentatives d’élaboration avortées depuis 2013, la concrétisation du Sage a de nouveau été mise sur l’écheveau en février 2017. Le processus d’élaboration du projet de Schéma général d’aménagement s’est déroulé en trois phases : une première phase de diagnostic territorial menée de février à septembre 2017. Une seconde phase de construction du projet de territoire commencée en octobre 2017, s’est attachée à définir l’organisation territoriale à l’échelle polynésienne en choisissant un scénario de développement. Celui-ci est décliné par archipel, grâce au Plan d’aménagement et de développement durable (PADD) finalisé en avril 2019. Les projets de PADD ont fait l’objet de concertation avec les élus et la population des archipels concernés.
La troisième et dernière phase de rédaction et validation du Sage a débuté en mai dernier et a consisté à finaliser les documents contractuels qui sont aujourd’hui présentés en enquête publique jusqu’au 6 novembre 2019.
Après avoir été soumis pour avis au Conseil économique social et environnemental (CESEC) fin 2019, le Sage fera l’objet d’une loi de Pays soumise à l’adoption par l’assemblée de la Polynésie française en février 2020.
Le projet de Schéma général d’aménagement (Sage) retenu pour la Polynésie française fait l’objet d’une enquête publique jusqu’au 6 novembre prochain. Une présentation du Projet d’aménagement et de développement (PADD) de la collectivité a été faite lundi matin à la présidence par le ministre en charge de l’aménagement, Jean-Christophe Bouissou. Dans l’après-midi, cette présentation s’est intéressée au scénario retenu pour le développement de l’archipel des Îles du Vent, où réside 75 % de la population polynésienne. Mardi en début d’après-midi, une présentation, ouverte à tous, est faite du schéma d’organisation retenu pour l’archipel des îles Australes. Mercredi, toujours au salon d’honneur de la présidence, les schémas d’organisation de l’archipel des Tuamotu-Gambier, puis, de l’archipel des îles Sous-le-Vent seront présentés en matinée, suivi en début d’après-midi par celui de l’archipel des Marquises. Des séances de présentation sont en outre organisées les 10 et 11 octobre prochains à l’assemblée.
Le dossier de consultation est disponible en format papier à la direction du service de l’urbanisme, à Papeete et dans chaque circonscription administrative des archipels : Tuamotu Gambier, îles-sous-le-vent, Australes et Marquises. Pour faciliter l’accès à ces documents, l’ensemble des pièces est téléchargeable depuis le site du service de l’urbanisme.
L’enquête publique ouverte lundi pour un mois offre à la population de multiples possibilités pour notifier ses observations : rédaction dans les cahiers de doléances, formulation orale en présence d’un membre de la commission d’enquête, courrier papier adressé au service de l’urbanisme et de l’aménagement, ou encore courrier électronique : [email protected].
La création d’une commission d’enquête permet de mettre à l’écoute du public plusieurs commissaires enquêteurs chargés de recueillir les avis dans les différentes circonscriptions où ils se rendront durant l’enquête.
Sept ans de gestation
Le Sage est le document cadre qui définira dès 2020 à l’échelle du Pays, et pour les 20 prochaines années, l’organisation des transports et des déplacements, l’intégration et le développement de l’activité économique, la répartition de l’habitat et des équipements structurants en prenant en compte l’évolution démographique et une adaptation aux conséquences du changement climatique. Au plan international, il se décline en cohérence avec l’orientation voulue par le Pays au sujet de la place de la Polynésie dans son cadre régional. Une fois adopté par l’assemblée de la Polynésie française, ce schéma cadre sera opposable aux tiers lors de la mise à jour des Plans généraux d’aménagement (PGA), des Plans de gestion de l’espace maritime (PGEM), des Schémas de cohérence territoriale (SCOT) et de tout projet en lien avec l’aménagement du territoire. Prévu par la loi de Pays 2012-17 du 13 août 2012, la vocation du Sage est de définir un cadre général permettant d’investir habilement et durablement dans des équipements structurants, avec une vision d’ensemble et d’avenir.
Après plusieurs tentatives d’élaboration avortées depuis 2013, la concrétisation du Sage a de nouveau été mise sur l’écheveau en février 2017. Le processus d’élaboration du projet de Schéma général d’aménagement s’est déroulé en trois phases : une première phase de diagnostic territorial menée de février à septembre 2017. Une seconde phase de construction du projet de territoire commencée en octobre 2017, s’est attachée à définir l’organisation territoriale à l’échelle polynésienne en choisissant un scénario de développement. Celui-ci est décliné par archipel, grâce au Plan d’aménagement et de développement durable (PADD) finalisé en avril 2019. Les projets de PADD ont fait l’objet de concertation avec les élus et la population des archipels concernés.
La troisième et dernière phase de rédaction et validation du Sage a débuté en mai dernier et a consisté à finaliser les documents contractuels qui sont aujourd’hui présentés en enquête publique jusqu’au 6 novembre 2019.
Après avoir été soumis pour avis au Conseil économique social et environnemental (CESEC) fin 2019, le Sage fera l’objet d’une loi de Pays soumise à l’adoption par l’assemblée de la Polynésie française en février 2020.
Schéma d’archipel des îles du Vent
>> Le document à télécharger ICI
L’archipel reste le principal moteur du développement économique mais plus le seul. La formation professionnelle est déconcentrée.
Le tourisme balnéaire et l’enseignement supérieur sont confortés grâce à des investissements dans le Village tahitien et à l’Université de Polynésie française.
L’agglomération du Grand Papeete est restructurée. Le centre de Papeete est partiellement réaménagé en piétonnier. Une connexion par voie routière, la Route du Sud, est créée entre Punaauia et Taravao.
La construction de logements OPH dispersés dans le tissu urbain est soutenue pour accueillir 15 000 personnes supplémentaires à l’horizon 2040.
Les plateformes de transports stratégiques (aéroport international, port de Papeete) sont modernisées et sécurisées contre les aléas climatiques.
La mobilité dans l’archipel est améliorée, au plan maritime, aérien et routier. Une liaison maritime est créée entre Moorea et Punaauia. La place de la voiture individuelle est progressivement réduite au profit de modes de déplacement alternatifs : marche, vélo, transports en commun, covoiturage, etc.
En complément des connexions internationales haut-débit, la couverture en téléphonie mobile se généralise. L’implantation d’entreprises du secteur numérique est encouragée par des incitations fiscales. Un campus d’entreprises est aménagé à Moorea pour accueillir un centre de recherche-développement d’une entreprise de la net-économie.
L’archipel reste le principal moteur du développement économique mais plus le seul. La formation professionnelle est déconcentrée.
Le tourisme balnéaire et l’enseignement supérieur sont confortés grâce à des investissements dans le Village tahitien et à l’Université de Polynésie française.
L’agglomération du Grand Papeete est restructurée. Le centre de Papeete est partiellement réaménagé en piétonnier. Une connexion par voie routière, la Route du Sud, est créée entre Punaauia et Taravao.
La construction de logements OPH dispersés dans le tissu urbain est soutenue pour accueillir 15 000 personnes supplémentaires à l’horizon 2040.
Les plateformes de transports stratégiques (aéroport international, port de Papeete) sont modernisées et sécurisées contre les aléas climatiques.
La mobilité dans l’archipel est améliorée, au plan maritime, aérien et routier. Une liaison maritime est créée entre Moorea et Punaauia. La place de la voiture individuelle est progressivement réduite au profit de modes de déplacement alternatifs : marche, vélo, transports en commun, covoiturage, etc.
En complément des connexions internationales haut-débit, la couverture en téléphonie mobile se généralise. L’implantation d’entreprises du secteur numérique est encouragée par des incitations fiscales. Un campus d’entreprises est aménagé à Moorea pour accueillir un centre de recherche-développement d’une entreprise de la net-économie.
Une concentration maîtrisée
Le Plan d’aménagement et de développement durable (PADD) de la Polynésie française porte un objectif de rééquilibrage au profit mutuel de ses archipels. Il prend en compte l’hyper-concentration sur Tahiti qui résulte de plusieurs décennies de développement, mais tente d’infléchir ce modèle hyper centralisé en organisant une impulsion sur les archipels autres que celui des îles du Vent. Pour ce faire, il se fondant sur leurs spécificités et potentiels de développement propres. Des pôles administratifs secondaires sont créés aux Marquises (Nuku Hiva), aux Australes (Tubuai), aux Tuamotu (Rangiroa et Hao), aux îles Sous-le-Vent (Raiatea). Des systèmes d’incitation fiscale sont mis en place pour créer des pôles d’attraction.
Des aéroports de dégagement à celui de Tahiti-Faa’a sont aménagés à Rangiroa et à Raiatea. Le système de transport maritime intra-archipel est encouragé.
Des aéroports de dégagement à celui de Tahiti-Faa’a sont aménagés à Rangiroa et à Raiatea. Le système de transport maritime intra-archipel est encouragé.