Paris, France | AFP | mardi 19/05/2020 - Edouard Philippe s'est dit mardi "prêt" à discuter d'une évolution de la loi sur l'état d'urgence sanitaire "dans le cas spécifique de la Nouvelle-Calédonie", pour préserver la quarantaine très contraignante qui a permis d'épargner l'archipel, où seuls 18 cas de Covid-19, tous guéris, ont été recensés.
Le Premier ministre répondait lors des questions au gouvernement à la députée Patricia Lemoine (UDI-Agrir), intervenant au nom des députés calédoniens Philippe Gomès et Philippe Dunoyer.
Ces derniers s'inquiètent du nouveau dispositif de quarantaine mis en place dans le cadre de la loi prorogeant l'état d'urgence sanitaire, et prévoyant "une quarantaine de 14 jours, au choix du nouvel entrant soit en structure dédiée, soit à domicile", a expliqué la députée.
Le représentant de l'Etat peut s'opposer à ce choix "uniquement pour des raisons sanitaires", et "sa durée ne peut être prolongée qu'avec l'autorisation du juge des libertés", a ajouté Mme Lemoine, en précisant que le dispositif avait "suscité une grande émotion" en Nouvelle-Calédonie, où les mesures de quarantaine étaient jusqu'à présent "plus contraignantes".
Les nouveaux entrants se voyaient jusqu'alors imposer 15 jours de quarantaine à l'hôtel, suivis d'une semaine en confinement strict à domicile.
Le Premier ministre a reconnu que "le débat parlementaire a conduit à l'adoption d'une disposition qui rend, c'est vrai, d'apparence plus difficile la mise en oeuvre d'une quarantaine de ce type, c'est-à-dire plus exigeante". Mais selon lui "elle ne l'interdit pas".
"Tout notre travail c'est de faire en sorte qu'elle soit possible", avec "l'intervention du juge des libertés", qui "ne peut pas être regardée comme une atteinte à la lutte contre l'épidémie".
"Mais nous devons veiller à ce que la pratique de la quarantaine, telle qu'elle est souhaitée en Nouvelle-Calédonie, puisse être préservée puisque c'est un impératif de santé", a ajouté le chef du gouvernement, "évidemment prêt" à une évolution de la loi "dans le cas spécifique de la Nouvelle-Calédonie". Cela pourrait passer par des amendements au Sénat du sénateur Gérard Poadja.
Le Premier ministre a aussi insisté sur la nécessité de continuer à "réduire les échanges au strict nécessaire et maintenir en quelque sorte les frontières de l'île fermées". Des mesures "prises conjointement par le représentant de l'Etat, le Haut-commissaire, et par le gouvernement de Nouvelle-Calédonie", dans l'esprit des accords de Matignon et Nouméa, a-t-il souligné.
Le Premier ministre répondait lors des questions au gouvernement à la députée Patricia Lemoine (UDI-Agrir), intervenant au nom des députés calédoniens Philippe Gomès et Philippe Dunoyer.
Ces derniers s'inquiètent du nouveau dispositif de quarantaine mis en place dans le cadre de la loi prorogeant l'état d'urgence sanitaire, et prévoyant "une quarantaine de 14 jours, au choix du nouvel entrant soit en structure dédiée, soit à domicile", a expliqué la députée.
Le représentant de l'Etat peut s'opposer à ce choix "uniquement pour des raisons sanitaires", et "sa durée ne peut être prolongée qu'avec l'autorisation du juge des libertés", a ajouté Mme Lemoine, en précisant que le dispositif avait "suscité une grande émotion" en Nouvelle-Calédonie, où les mesures de quarantaine étaient jusqu'à présent "plus contraignantes".
Les nouveaux entrants se voyaient jusqu'alors imposer 15 jours de quarantaine à l'hôtel, suivis d'une semaine en confinement strict à domicile.
Le Premier ministre a reconnu que "le débat parlementaire a conduit à l'adoption d'une disposition qui rend, c'est vrai, d'apparence plus difficile la mise en oeuvre d'une quarantaine de ce type, c'est-à-dire plus exigeante". Mais selon lui "elle ne l'interdit pas".
"Tout notre travail c'est de faire en sorte qu'elle soit possible", avec "l'intervention du juge des libertés", qui "ne peut pas être regardée comme une atteinte à la lutte contre l'épidémie".
"Mais nous devons veiller à ce que la pratique de la quarantaine, telle qu'elle est souhaitée en Nouvelle-Calédonie, puisse être préservée puisque c'est un impératif de santé", a ajouté le chef du gouvernement, "évidemment prêt" à une évolution de la loi "dans le cas spécifique de la Nouvelle-Calédonie". Cela pourrait passer par des amendements au Sénat du sénateur Gérard Poadja.
Le Premier ministre a aussi insisté sur la nécessité de continuer à "réduire les échanges au strict nécessaire et maintenir en quelque sorte les frontières de l'île fermées". Des mesures "prises conjointement par le représentant de l'Etat, le Haut-commissaire, et par le gouvernement de Nouvelle-Calédonie", dans l'esprit des accords de Matignon et Nouméa, a-t-il souligné.